Dans un des précédents numéros de rue des puces un article nous parlait des « galeries ardéchoises » magasin qui permettait de s’habiller de pied en cape. Le magasin n’avait pas la taille d’un super ou hyper marché actuel car à l’époque les commerçants exerçaient leur métier dans de petits locaux.
Après cette lecture je me suis souvenu qu’au cadet dans les années 50-60 il y avait de nombreux commerces : Café, épicerie, dentiste, autoécole, boucherie, horloger, magasin de laine, magasin de lingerie j’en oublie peut-être.
Là où ces dernières années il y avait la boucherie, 2 commerces étaient installés. Par la porte qui donne sur la route on n’arrivait pas directement dans un magasin mais dans un petit hall avec 2 portes. La porte de gauche franchie on arrivait dans une pièce entourée d’étagères sur lesquelles la marchandise était rangée, il y avait aussi un meuble bas qui servait de comptoir. Dans la vitrine qui était souvent renouvelée Madame Ogier exposait ses nouveautés : chemises, chemisier, gilets… un souvenir de la galerie ardéchoise ???? Dans la vitrine de droite c’était déjà des saucissons qui servaient de décoration Monsieur Ogier était boucher. Contre la paroi qui séparait les 2 commerces il y avait le billot sur lequel le boucher découpait la viande. De l’autre côté il y avait les frigos pour stocker la marchandise.
Difficile d’imaginer cet aménagement de nos jours
La porte verte que l’on voit sur la photo était celle du magasin de Madame Marijon la marchande de laine, canevas, fils...
(Une lyre est sculptée sur le linteau de la porte pourquoi ? peut-être que quelqu’un pourra le dire…)
La boutique était petite mais contenait un nombre impressionnant de pelotes de laine empilées jusqu’au plafond. Dans mon souvenir un empilement de tables en assurait la stabilité. Un passage sur la droite, d’une cinquantaine de centimètres de large, donnait accès à la cuisine. La surface inoccupée permettait juste à la porte de s’ouvrir. Deux ou trois personnes maximums pouvaient rester dans le magasin. Si besoin, les clients suivants attendaient sur le trottoir. Je crois bien avoir vu un représentant de commerce ouvrir sa valise dehors sur le trottoir faute de place. Elle connaissait bien son stock et je trouvais formidable qu’elle trouve le produit demandé.
Voilà quelques un de mes souvenirs partagés avec vous grâce à RUE DES PUCES.
Chantal DEFOUR