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Editorial

Déjà le cinquantième numéro ! L'occasion de donner quelques chiffres : Depuis sa création, (septembre 2018) ruedespuces a publié plus de 550 articles, écrits par une vingtaines de contributeurs, 300 commentaires ont été envoyés et, chaque mois un mail est envoyé à 250 lecteurs.

Nous remercions particulièrement tous ceux qui prennent de leur temps pour écrire des billets qui font vivre ce blog. Merci aussi à nos lecteurs dont beaucoup nous font part de l'intérêt qu'ils portent à nos articles.

 

A l'heure où des travaux commencent afin d'embellir la place de la mairie à Saint-Martin, nous publions ci dessus une ancienne carte postale afin d'inspirer la municipalité. Mais à voir la photo ci dessous, ça a l'air bien parti.

escalier mairie 2.jpg

Dans ce numéro un article nous expliquera à quoi pouvait ressembler Saint-Martin au moment de la révolution de 1789, un autre nous parlera des bistrots de Pays, on y trouvera la suite des documents relatifs aux séances du conseil municipal, un poème en occitan, un récit autour du rocher de Duestre, un plaidoyer en défense des vieux, une recette de cuisine ainsi que la suite des "gens".

Bonne lecture

François Champelovier

Commentaires

  • plus de 50 publications, c'est super, je n'écris pas mais je lie avec plaisir, notre ami François en est l'instigateur, on doit le féliciter et le remercier, c'est lui aussi qui entraine les autres participants

  • D'un ancien Saint-Martinois.

    Bien cordialement.

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    I

    Vita brevis... – J'agrée. Dans le petit village
    Où je jouais gamin dans les rues escarpées,
    Je vais, errant au gré des rues aux cent virages,
    Des voies et des chemins à la pente agrippés.

    II

    C'est la même qu'antan, la peinture qui craque
    Sur la porte écaillée au bois agonisant.
    Puisqu'il passe, le temps, rien ne sert qu'on se braque :
    La peinture brillait lorsque j'avais six ans.

    La grosse clé rouillée dans un coin de la porte,
    Quelle main l'a soumise, à rester sans bouger ?
    S'ennuie-t-elle, à prier qu'une autre main la sorte
    De la serrure grise où le temps l'a figée ?

    III

    Souvenir des tranchées au petit cimetière,
    Tranchées, dessous, dessus : partout on s'étrilla,
    La tête un peu penchée, brave poilu de pierre,
    Sur ton socle moussu j'ai lu : Pro patria.

    Elle a crû sur la tombe où la mort nous condamne,
    Une graine... Qui l'a déposée ? C'est le vent.
    Une graine qui tombe et un jeune platane
    Surgit de l'au-delà face au soleil levant.

    IV

    Sous le vieux pont, décor aux arches solennelles,
    Descendu sans férir des sommets conquérants
    L'Eyrieux coule encor... Tâche perpétuelle,
    Des galets à polir, que roule le courant.

    Beaucoup d'aygue a passé depuis cinquante ans, certes ;
    Je vise, un peu penché, l'autre rive... Ballot !
    Que de galets lancés – toujours en pure perte –
    Après trois ricochets churent au fond de l'eau !

    V

    Tout au bout de l'allée aux platanes, la piste
    Par où vient – le voici ! – un marcheur affairé
    Qui va d'un pas zélé ; le savais-tu, touriste ?
    Le train roulait ici, c'était la voie ferrée.

    Quand j'étais garnement, j'aimais avec mon père
    Voir le train arriver – garnement mais gentil.
    Les bambins du moment aimeraient tant, espère,
    Un beau train pour rêver. Mais le train est parti...

    VI

    Le train s'en est allé pour son dernier voyage ;
    « S'il faut vivre au pays nous resterons pourtant. »
    L'âme bringuebalée, le cœur bien davantage,
    Hélas, moi j'ai failli voilà déjà longtemps !

    La grosse clé rouillée dans un coin de la porte,
    L'arbuste plein d'entrain transporté par le vent,
    Les galets ronds roulés que la rivière emporte,
    Le fantôme du train, plus rien n'est comme avant.

    VII

    Vita brevis... – J'entends. Dans le petit village
    Où je jouais jadis dans les rues biscornues,
    Je vais l'air important, privilège de l'âge
    Puis je pleure tandis que la vie continue.

    Saint-Martin-de-Valamas, dimanche 8 avril 2018

  • Très joli texte monsieur Lionel R. Merci beaucoup.. Heureux de vous compter parmi les lecteurs de ruedespuces.

  • Oui, rue des Puces... J'ai habité onze ans rue Royale, de... 0 à 11 ans.

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