Un article du Dauphiné Libéré du samedi 4 novembre a attiré notre attention :
La banque L.C.L* du Cheylard a envoyé au maire du Cheylard un courrier ainsi rédigé :
« À partir du 24 janvier 2022, nous aurons le plaisir d’accueillir les clients de l’agence du Cheylard dans notre agence de Privas. Soyez assuré que notre seule ambition est de toujours mieux accompagner nos clients, vos concitoyens. En conjuguant le meilleur de l’humain et du digital, nos équipes mettront tout en œuvre pour les satisfaire.”
Autrement dit : Afin de mieux accompagner ses clients du Cheylard, L.C.L leur demande de faire plus de 2 heures de route pour venir dans leur agence ! Orwel n'aurait même pas osé imaginer tel scénario dans son roman « 1984 » !
Nulle surprise de voir une banque fermer une de ses agences. Par contre oser expliquer que c'est pour mieux servir leur clientèle relève d'un incommensurable cynisme, à moins que les "responsables" de cette banque veuillent volontairement se moquer du monde.
Le Dauphiné Libéré reproduit le courrier que Jacques Chabal, maire du Cheylard a adressé à L.C.L :
« Je ne suis pas désolé de votre décision, je suis outré de vos arguments d’une pauvreté extrême. Notre bassin de vie est toujours très dynamique et vous auriez pu relever le défi avec nous au moment où nous sommes engagés pleinement sur le dur combat du développement rural. Le Cheylard, 3 000 habitants et deuxième bassin industriel du département, souffre d’un vieillissement de sa population, et d’une offre numérique encore (très) perfectible. Pas sûr que la « digitalisation » ne satisfasse tout le monde dans cette capitale de la vallée de l’Eyrieux. »
*Le Crédit lyonnais, société anonyme, connue depuis les années 2000 sous l'appellation LCL, est une banque française fondée à Lyon en 1863 par François Barthélemy Arlès-Dufour et Henri Germain. Elle est considérée comme l'un des trois piliers de l'industrie bancaire française, faisant partie des « Trois Vieilles » avec BNP Paribas et Société générale.