C’est uniquement mon point de vue que je veux partager avec les lecteurs de "ruedespuces", je revendique sa subjectivité. Je n’ai pas fait d’enquête pour mesurer toutes les données scientifiques ou politiques sur le sujet, je n’en ai pas les moyens, ni le temps ni l’envie et je n’ai pas non plus pris l’avis des acteurs de terrain tout au plus échangé mes impressions avec les rares que j’ai rencontrés.
La ou le Covid ? Comment nommer cette maladie infectieuse qui est apparue en Chine à l’automne 2019 ? On hésite, on butte sur le masculin ou le féminin même si l’Académie Française a défini la règle et puis on découvre, au fil du temps, tout autant désemparés, que les formes qu’elle développe pour se maintenir se complexifient et nous empêchent d’en venir à bout.
Nous avons appris à utiliser les gestes barrières, à vivre confiné, déconfiné, sous couvre- feu, nous avons rétréci ou espacé nos rencontres quitte à prendre le risque pour les personnes les plus fragiles de se laisser glisser lentement vers un isolement total. La maladie, elle, s’installe pour durer.
Aujourd’hui il y a l’espoir que nous apporte la vaccination. La quantité de vaccins est encore insuffisante pour vacciner tout le monde c’est une foire d’empoigne, il y a une balance inégale entre les pays riches et les pays pauvres, il y a les laboratoires qui veulent un retour sur investissement même si les états ont financé ces investissements et tout ça se traduit par un embrouillamini qui nous fait nous sentir comme un bouchon sur l’eau ballotté par les vagues.
Alors si je mets le focus sur mon village je me dis que des professionnels de santé se sont préoccupés de leurs patients : ils ont organisé des séances de vaccination publiques dans le village ou dans leur cabinet selon la réglementation en vigueur et cela malgré toutes les difficultés qui se sont greffées pour retarder la vaccination ou mettre le doute dans l’opinion.
Si je compare avec des amis qui vivent en ville et qui n’ont pas la chance de trouver un service médical de proximité je me dis aussi que la morale de l’histoire c’est que croire à ce que l’on fait, faire un travail de terrain de là où on se trouve être convaincu de son utilité et se retrousser les manches avec les autres acteurs de terrains médicaux, politiques ou autres est un moteur incontournable pour avancer, se sentir exister et faire vivre son territoire.
Andrée Romeas.