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LES SAISONS INVERSEES   (Renaud LYAUTEY)

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Voilà un polar fort original puisqu'il a pour cadre le milieu diplomatique français et qu'il trouve ses racines dans la période d'après le coup d'état de 1973 au Chili, trente ans plus tôt avant les événements relatés dans le roman. L'intrigue est convaincante, parfaitement menée et le suspense tenu jusqu'au bout, avec en prime donc une intéressante et instructive incursion dans l'arrière-cour  du ministère français des affaires étrangères. Une bonne surprise, et un auteur à suivre.

 

                                                           Gilbert Verdier




   LES TERRES PROMISES  ( J-Michel GUENASSIA)

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 Les lecteurs n'ont certainement pas oublié le superbe roman de ce même auteur paru en 2009, « Le club des incorrigibles optimistes ». On peut considérer le nouvel opus de cet auteur comme une suite à ce roman, dont la lecture préalable s'impose si l'on veut bien comprendre l'intrigue de «  Les terres promises ». On y retrouve en effet les protagonistes principaux du premier roman, à savoir:  Michel Marini, personnage central du « Club... », son amie  Camille, son frère Franck , Igor et Léonid, exilés russes. Chacun vit ici sa propre vie, indépendamment de celle des autres, quelques années plus tard: Michel qui deviendra au fil des années un photographe renommé, Franck qui occupera des fonctions importantes lors de la construction de l'Algérie indépendante avant de devenir ermite en Russie (!) post -communiste, et Igor après un séjour décevant en Israël, deviendra médecin en Russie. Tout cela s'étale des années 60 à nos jours, soit 60 années de l'histoire du monde. Et c'est bien là que le bât blesse: à trop vouloir en dire, J-Michel Guenassia brouille son propos; on comprend mal les voies qu'empruntent les protagonistes, en particulier dans le cas de Franck, dont le destin apparaît invraisemblable. En fait, la première partie du roman, qui se déroule dans les années 60, est convaincante: les péripéties sont plausibles, les personnages attachants. C'est après que ça se gâte: l'auteur va trop vite, l'intrigue se disperse en trop de lieux et de moments, des personnages disparaissent. En bref on peut dire que cet ouvrage est un semi-ratage, manquant de cohérence, d'unité spatiale et temporelle. Pour autant, on ne saurait déconseiller la lecture de ce roman : J-Michel Guenassia décrit parfaitement l'atmosphère des années 60 dans la première partie et se permet même quelques morceaux de bravoure: l'inondation catastrophique de Florence en 1966 est un superbe moment de littérature, qui fera date. 

 Un roman qui laisse donc un goût d'inachevé, au vu des possibilités que le thème offrait, décevant par rapport au « Club... », mais qui reste toutefois fréquentable, grâce au talent littéraire de l'auteur.

 

                                                    Gilbert Verdier

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