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J'ai lu

PAYER LA TERRE (BD

Joe SACCO 

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Oui, parfois, la bande dessinée peut être grande. Joe Sacco, dessinateur américain, le démontre parfaitement avec ce volume de 270 pages, qui se présente comme un reportage sur une tribu indienne du Nord-ouest du Canada, les Dene. On pénètre dans cette communauté, autrefois prospère, vivant de chasse et de pêche, menant une vie dure parfois, mais libre, jusqu'à l'arrivée des colons blancs et de leur civilisation marchande. J. Sacco nous montre comment ce peuple a perdu cette liberté, sa culture, jusqu'à sa langue. Mais il nous montre aussi comment un renouveau peux se faire jour dans la jeunesse, même si cela n'est pas exempt de contradictions. Servie par un graphisme en noir et blanc somptueux, cette BD stimule aussi bien l'imaginaire que l'intelligence du lecteur. C'est beau, c'est grand .C'est indispensable

Gilbert Verdier

PACHINKO

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Une lecture pour les chaudes journées d’été bien calé dans son fauteuil.

Pachinko de Min JIN Lee aux éditions Charleston, ce livre est disponible à la médiathèque de St Martin de Valamas.

Le Pachinko est un appareil de jeu, inventé par les japonais, qui tient de la machine à sous autant que du flipper.

Sur fond d’histoire de la Corée racontée à hauteur de femmes, elles sont les héroïnes de ce roman, le livre couvre la période de 1919 à 1989. L’histoire débute sur une petite île située dans le sud de la Corée, près du grand port de Busan. Sujan, jeune femme issue d’un milieu pauvre doit s’exiler au Japon pour survivre à une « situation honteuse ». Nous la suivrons ainsi que sa descendance dans un Japon qui ne donnera jamais une identité à ces immigrés coréens considérés comme leurs vassaux. 

La trame historique est bien documentée, la Corée, petit pays, entourée par des grandes puissances a longtemps vécu sous la protection de la Chine. Lorsque débute le roman, le colonisateur japonais impose ses lois, pille les richesses et méprise les coréens. La société coréenne de l’époque est imprégnée de principes confucéens, la condition des femmes est soumise à des règles patriarcales très strictes. L’occident qui a longtemps méconnu ce pays s’y introduira par l’intermédiaire des missionnaires.

Le roman peut paraître un peu lisse, il y a cependant un attachement sincère aux personnages et le plaisir de lecture à la manière des feuilletons ou des séries est soutenu jusqu’au bout.

Andrée Roméas

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