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Chasse, pêche, cueillette... Quel avenir dans notre région ?

             Avant l'agriculture (il y a quelque 10000 ans , nos ancêtres, pour assurer leur subsistance pratiquaient la chasse, la pêche et la cueillette. Avec certains « survivalistes », on peut se poser la question de savoir si ce mode de vie est encore possible de nos jours, du moins dans nos campagnes. Voyons de plus près de quoi il retourne. 

chasse peche.jpg

 

  1. LA CHASSE ET LA PECHE: la chasse a mauvaise presse dans l'opinion, souvent à juste titre, tant elle a été autrefois (et peut-être encore aujourd'hui, l'occasion de destruction inconsidérée et gratuite d'animaux sans intérêt alimentaire (écureuils, petits oiseaux notamment) et de véritables carnages d'autres espèces (cervidés par exemple), mais on peut penser que ce temps est révolu. Et il faut bien reconnaître que la chasse reste un moyen incontestable d'obtenir des ressources alimentaires (que cela plaise ou non). Mais aujourd'hui, avec la raréfaction du gibier (seuls subsistent les sangliers et quelques chevreuils dans nos contrées boutiérotes, c'est devenu une ressource limitée.)

 On peut faire le même constat avec la pêche: désormais sans objet dans de nombreux cours d'eau, en raison de la disparition hélas quasi totale de la faune aquatique (poissons particulièrement). Elle n'est plus qu'un moyen marginal de se procurer de la nourriture. 

 On le voit: ce ne sont pas la faune sauvage terrestre et aquatique qui peuvent suffire à satisfaire les besoins humains. On peut toutefois continuer à récolter quelques espèces animales comestibles encore relativement abondantes: mollusques (escargots, moules en certains endroits) et si l'on en croit certains novateurs, insectes, malgré une répugnance à priori, mais l'alimentation est aussi affaire d'habitude et de culture! 

 

  1. LA CUEILLETTE: elle est comprise comme la récupération à des fins alimentaires de toutes les parties comestibles des végétaux ( racine, tige, fleurs, feuilles et bien sûr fruits: c'est en réalité ce qui se fait en agriculture, de façon méthodique, au lieu d'être aléatoire dans les civilisations pré-agricoles. Cette récolte « sauvage » continue de se pratiquer: ramassage des champignons (cèpes, girolles, mousserons...)champignons.jpg mais aussi de certains fruits poussant à l'état naturel (framboises, fraises des bois, myrtilles, mûres...).baies sauvages.jpg On peut y ajouter les fruits de nombre d'arbres plantés par nos ancêtres et désormais abandonnés, mais qui continuent malgré tout à produire: tels sont les poiriers, pommiers, pruniers, vignes et bien sûr châtaigniers. Parfois difficiles d'accès en raison de la végétation envahissante, ils peuvent constituer une source d'approvisionnement complémentaire non négligeable. Notons, en certains endroits, la présence de cerisiers sauvages, fournissant des fruits de petite taille mais excellents, de façon abondante. La cueillette est donc encore possible et ne demandant qu'un matériel restreint, contrairement à la chasse et à la pêche.

 

  1. L'EAU: elle est essentielle à la vie humaine, et il serait donc illusoire de vouloir vivre sans elle . Dans la nature , elle est consommable sous forme de sources.sources.jpg Nombreuses autrefois, elles ont été en partie captées dans des puits par les habitants ou par les réseaux d'eau potable. Depuis, avec la désertification rurale, elles se sont souvent perdues ou asséchées. Malgré tout , ça et là, certaines subsistent et peuvent encore être utilisées.

 

  1. LE BOIS DE CHAUFFAGE :bois de chauffage.jpg malgré la généralisation des moyens modernes de chauffage, le bois qui était autrefois le combustible quasi unique et récupéré très soigneusement, est en abondance dans nos forêts sous forme de bois mort et utilisable gratuitement. On ne saurait oublier les fameux « babets » (pommes de pin ) qui fournissent un excellent combustible d'allumage.pomme de pin.jpg

 

        CONCLUSION oui, on peut trouver dans la nature d'aujourd'hui des ressources alimentaires (notamment végétales) mais elles sont limitées et aléatoires. Si elles peuvent constituer un complément non négligeable, en cas de mauvaise récolte agricole, voire dans certains cas indispensables, elles ne peuvent être considérées comme suffisantes pour l'alimentation humaine.




                                                             Gilbert  Verdier

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