: Certains objets ou ustensiles, autrefois fort utiles et répandus, ont désormais disparu de notre quotidien, faute d'emploi ou dépassés par de nouvelles technologies. Dans les lignes qui suivent, on voudrait en présenter quelques-uns, particulièrement aux jeunes générations qui ne les ont pas connus ou... tout simplement oubliés (la liste n'est pas close!).
Les sabots: ces chaussures en bois ont été extrêmement répandues dans les formes jusqu'à la 2° Guerre mondiale (et même après) ; rustiques, robustes, elles finirent toutefois par laisser la place aux chaussures modernes;
La besse : hotte tressée, elle se portait sur les épaules, elle servait à transporter toutes sortes de matériaux: terre, cailloux, fumier...dans les terrains escarpés de nos régions. Avec les sabots, objet emblématique du monde paysan d'autrefois.
Le coulassou: inséparable de la besse, c'était un coussin rigide qui se plaçait autour du cou , de la nuque et des épaules pour les protéger des charges lourdes ou blessantes (bois, besse, objets divers...)
Le renard (ou loube): il s'agissait d'une longue scie, avec une poignée à chaque extrémité, qui permettait d'abattre les gros arbres ou découper les troncs en rondins. Elle se maniait à deux, par un mouvement d'aller et retour. A été supplantée, bien sûr par la tronçonneuse;
Le béchar: il n'a pas totalement disparu. C'est une bêche dont les dents (trois ou quatre) sont retournées vers l'intérieur. Très utile sur les petites surfaces (comme sur les pentes boutiérotes), ou la charrue ne pouvait aller et très efficace pour retourner le sol.
La charrette à foin: pour transporter le foin, elle était équipée de ridelles sur les côtés, augmentant ainsi grandement sa capacité;
Les balances: avant l'apparition des balances électroniques, il y en eut plusieurs types , désormais obsolètes, mais qui peuvent toujours être utilisés. Des plus anciennes aux plus récentes, nous eûmes donc:
- La « romaine », composée d'un fléau gradué et d'un contrepoids, c'était un système rustique mais simple et ingénieux.
- La balance à colonne, dont les deux plateaux sont suspendus au-dessous du fléau
- La balance Roberval ( du nom de son inventeur), dont les plateaux sont placés au-dessus du fléau, à chaque extrémité de celui-ci;
Ces deux derniers modèles nécessitaient l'emploi de poids, en fonte ou en laiton.
- La balance mécanique, avec un seul plateau; le poids de l'objet pesé s'affichait sur le cadran, à l'aide d'une aiguille. L'horloge comtoise: courante dans les habitations d'autrefois (et particulièrement à la campagne, où c'était souvent la seule façon de connaître l'heure: son tic-tac rythmait le temps, alors que son balancier fascinait de son mouvement hypnotique. Il fallait régulièrement la « remonter » , à l'aide d'une clé. Certaines étaient très belles d'ailleurs , continuent à orner certaines demeures.
Le fer à repasser: en fonte, qu'il fallait faire chauffer sur le fourneau avant de l'utiliser sur le linge;
La bouillotte: ce récipient en cuivre, en forme de bouteille se remplissait d'eau chaude: on le plaçait alors dans le lit pour le réchauffer avant le coucher, lors des journées d'hiver. La bouillotte était remplacée parfois par une brique réfractaire, que l'on mettait à chauffer dans le four du poêle.
La lessiveuse: avant l'eau courante sur l'évier et le chauffe-eau, on faisait bouillir l'eau dans ce grand récipient métallique, avant d'y tremper le linge pour le laver.
Le moulin à café( manuel). A l’époque (pas si lointaine, il fallait moudre les grains de café, avant de le consommer. Le moulin à café d'alors avec une manivelle, permettait cela, en récupérant le café moulu dans un petit tiroir à sa base. A cédé la place au moulin électrique dans les années 50/60, puis au café acheté moulu
Le téléphone à cadran :en fait, les modèles de téléphone les plus anciens (avant 1960) ne comportaient pas de cadran, mais une manivelle permettant d'appeler l'opératrice qui vous mettait à son tour en liaison avec votre correspondant (si, si! Ce n'était pas simple de téléphoner à cette époque!) . Les téléphones à cadran furent un grand progrès, autorisant la mise en communication directe. Les premiers étaient en bakélite noire, avant que celle-ci ne cède la place au plastique. La lenteur du cadran était parfois exaspérante; les téléphones à touches, plus rapides, firent leur apparition vers 1980.
La cabine téléphonique : installées dans les lieux publics fréquentés (places), elles étaient d'abord à pièces de monnaie (une véritable galère) puis à carte, ces cabines ont survécu jusqu'aux années 2000, victimes du téléphone portable.
Le récepteur radio à lampes :datant d'avant la 2° GM, il trônait dans la cuisine, le salon. Il pouvait être superbe dans son habillage de bois. Il a permis à des générations d'auditeurs de suivre des feuilletons radiophoniques (La famille Duraton, Signé Furax), des jeux ( le jeu des 1000 francs, Quitte ou double), les étapes du Tour de France en direct, en se regroupant autour de lui. Il a cédé la place au poste à transistor durant les années 60.
La machine à écrire: durant des décennies, elle a été l'instrument indispensable aux secrétaires, aux journalistes, aux écrivains. Victime de la concurrence des ordinateurs, elle a disparu presque sans faire de bruit au début du XXI° siècle.
1. La liste n'est évidemment pas exhaustive . A chacun de la compléter à son gré!
Onésiphore Biroton