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  • Les églises de Dornas.

     

       Nous écrivons bien : les églises, car il y eut au moins trois églises dans ce village. 

         La première connue était située au hameau du Grand-Dornas, qui était autrefois le chef-lieu, le village le plus peuplé de la paroisse. Cet édifice daterait, vraisemblablement, du XVème siècle. Elle avait été bâtie sur un col au-dessus du Grand-Dornas, complètement isolée. On nomme toujours ce lieu : ‘’la Grande Eglise’’, ou ‘’la Vieille Eglise’’. Cette église fut ravagée durant les Guerres de Religion. Lors d’une trêve, l’évêque de Viviers confia à son Grand-Vicaire Nicolas du Vesc une tournée des églises du diocèse. Celui-ci arriva à Dornas le 6 août 1 583 et trouva l’église ‘’rompue et déserte’’, le presbytère détruit. La population était ‘’presque entièrement protestante’’. Le curé Mathon résidait, pour sa sécurité, à Saint-Andéol-de-Fourchades. La vallée de la Dorne fut reconvertie au catholicisme par Saint-Jean-François-Régis, qui visita les paroisses entre 1 633 et 1 640. 

         La ‘’Grande-Eglise’’ était en bien mauvais état, on décida de la reconstruire, et même de la déplacer à Dournasson. Les raisons de ce transfert sont claires : la ‘’Vieille-Eglise’’, située sur son col, isolée, était soumise à la fois au mauvais temps et aux attaques des protestants. De plus, Dournasson se développait autour de son château, au point de devenir Dournas tout court, laissant le nom de Grand-Dornas à l’ancien centre de la paroisse. 

         Quand ce transfert a-t-il eu lieu ? Probablement dans la deuxième moitié du XVIIème siècle. Elle fut bâtie par des maçons limousins parcourant le pays à la recherche de chantiers. Ils réemployèrent, semble-t-il, les pierres de l’ancienne église, ce qui est vraisemblable, car il n’y a pas de traces, pas de pierres sur l’emplacement ce celle-ci. 

         La nouvelle église fut construite exactement sur l’emplacement de l’actuelle, mais orientée à l’inverse : le chœur à la place de l’entrée, et l’entrée à la place du chœur. Couverte d’un toit à deux pentes elle était de style roman. Le chœur formait un carré de 5 mètres de côté seulement. Les 2 nefs latérales accueillaient 6 chapelles fermées, non accessibles aux fidèles. La surface de la nef centrale n’était que de 70 mètres carrés, augmentée d’une tribune. Un clocher-peigne abritait 3 cloches.

         6 ouvertures (1 m de haut sur 35 cm de largeur), placées en haut des murs, éclairaient faiblement … les chapelles. Un grand œil-de-bœuf, au-dessus de l’entrée, apportait un peu plus de lumière. 

         Nous possédons de cette église un plan et une photographie prise peu avant sa démolition.

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         Elle traversa tant bien que mal le XVIIIème siècle, mais en 1 790, en pleine révolution, on envisagea des réparations qui ne furent pas réellement entreprises. Elle échappa à la démolition projetée par les révolutionnaires du Cheylard, sauvée par le maire qui déclara vouloir en faire une salle communale. De 1 790 à 1 793 le maire était Jean-François Palhon, curé de Dornas, qui prêta serment à la constitution le 21 octobre 1 792. 

         Le culte catholique officiel disparut pendant la Terreur en 1 793, jusqu’en 1 799. Le concordat signé par le pape et Napoléon Bonaparte en 1 801 ramena la paix religieuse.

         L’église survécut donc à la tourmente révolutionnaire, mais se délabra. Le clocher menaçant ruine, on en descendit l’unique cloche qu’on installa sur un bâti en bois près du chœur, et on ‘’retapa’’ l’édifice à la va-vite. 

         La population avait beaucoup augmenté pendant le ‘’siècle d’or’’ de Dornas, notamment depuis que les hameaux du Cros et de Molines (300 à 400 habitants) avaient été rattachés à Dornas en 1 852. Ils dépendaient auparavant d’Accons. En 1 880, 1 292 habitants ‘’entièrement catholiques’’ furent recensés, que l’église trop petite ne pouvait contenir, malgré le percement des chapelles latérales en 1 852. La solidité du bâtiment posait problème, on avait dû étayer la tribune. Monsieur de Giron, curé de la paroisse, avait recueilli, avec le conseil de fabrique, une somme qui avait été utilisée pour réparer le presbytère, ‘’un des plus mauvais du diocèse’’, et pour reconstruire la sacristie.

         Son successeur, le curé Ducros, envisagea une nouvelle église. Il réunit entre 1 875 et 1 880 la somme de 5 776 francs, produit de quêtes et de dons. Cette somme permit d’acquérir le terrain de la Placette, devant le clocher actuel, et de construire le mur de soutènement de celle-ci. Il restait encore assez d’argent pour payer le transport des pierres destinées à la construction de l’église, ainsi que le déblaiement de l’ancien cimetière (situé devant l’entrée), abandonné depuis la création en 1 851 du nouveau, hors les murs. 

         En 1 897 le conseil municipal argumenta que l’église ne pouvait contenir que 450 fidèles pour une population de 1 250 habitants. Elle était, de plus, en piteux état et ‘’d’une saleté repoussante, indigne du dieu qui l’habite’’. La décision d’une reconstruction fut prise le 27 novembre 1 897. C’est le nouveau curé, l’abbé Chalvidan, qui mettra toute son énergie dans ce projet, et nous verrons que ce ne sera pas simple.

         Le bâtiment de l’église était géré par la fabrique, assemblée composée de paroissiens. Cette fabrique lança une souscription publique, fortement soutenue par le curé qui visita toutes les familles dans le but de soutirer la plus importante somme possible. La souscription s’établit à 30 000 francs, somme remarquable quand on la compare au devis de monsieur Baussan, architecte diocésain : 54 857 francs. Le conseil municipal, qui avait voté un emprunt de 20 000 francs, ramena sa participation à 5 000 francs, mais demanda 25 000 francs au Ministère des Cultes. Après étude, le Sous-Préfet demanda de ramener le prix à 45 000 francs. Il fallait pour cela abaisser la hauteur, supprimer le clocher et le porche, faire un escalier droit (accès au clocher), remplacer la voûte par une charpente, simplifier la façade. Le conseil municipal accepta, mais en profita pour supprimer sa subvention.

         La guéguerre fut alors déclarée entre la fabrique et la municipalité, entre le curé et le maire qui ne s’appréciaient guère. Le curé avançait que la fabrique était propriétaire des 30 000 francs de la souscription et devait diriger les travaux. Pour le Sous-Préfet cette somme appartenait à la commune, qui devait par conséquent diriger la construction. La souscription avait été effectuée par le maire et le curé ensemble, ce qui semble être un mélange des genres. Mais le 9 juillet 1 900 le conseil municipal reconnut clairement que ‘’la souscription a toujours été faite au nom du conseil de fabrique’’, et ‘’abandonne l’exécution des travaux à la direction du conseil de fabrique’’. Le conseil municipal ajoutait quand même : ‘’ Il est bien entendu que l’église, une fois construite, reste la propriété de la commune…’’

         Le curé Chalvidan, qui devait posséder un fort caractère, n’hésitait pas à exposer en chaire ses désaccords avec la municipalité. Il en fit trop, ce qui entraîna une enquête administrative. Cela ne risquait pas d’apaiser les tensions. L’évêque vint calmer les esprits, tout en soutenant son curé, lequel se retrouva devant la justice en 1 904 pour répondre de ses provocations en chaire. L’affaire en resta là, d’autant qu’il fut déplacé cette année-là et nommé dans une autre paroisse.

         L’adjudication des travaux se déroula le 27 mai 1 900, et fut approuvée par le Préfet le 5 novembre 1 900. Le temps accordé pour mener les travaux était relativement court pour l’époque : 1 an et 6 mois. 

         La discorde n’avait pas pour autant disparu. Emile Béal, conseiller municipal, écrivit au Sous-Préfet pour protester contre le maire qui avait donné l’autorisation de déposer la terre issue des fouilles de l’église sur la place publique. La démarche n’aboutit pas. Le maire interdit la tenue, sur cette même place, d’un concours de boules que voulait organiser Emile Béal. Pas de cadeaux, coup pour coup …

         L’église fut construite dans les délais imposés, puisque la réception provisoire des travaux eut lieu le 28 juin 1 802. La date (1 801) gravée sur la clé de voûte du portail d’entrée est donc légèrement avancée. L’entrepreneur, monsieur Laffont, remit officiellement les clés à l’abbé Chalvidan le 10 juillet 1 902. Notons qu’entre la décision de reconstruire l’église et son achèvement il s’est écoulé moins de 5 ans. 

         Mais l’histoire ne s’achève pas là. En 1 903 monsieur Laffont se proposa d’intenter une action judiciaire contre la fabrique : il demandait le paiement intégral de son travail. Le conseil municipal lui reprochait de nombreuses malfaçons, et refusait d’accéder à sa demande. En juin 1 905, le conseil de préfecture somma la fabrique de payer, ce qu’elle fit. La suite lui donna raison : malfaçons, gouttières, infiltrations imposèrent des travaux en 1 911, et même des reprises plus importantes de consolidation sur les arcs principaux des 3 nefs en 1 925.

         Les paroissiens disposaient désormais d’une grande église, mais sans clocher et sans horloge. 

         Les 230 habitants de Molines et du Cros demandèrent eux aussi, en 1 919, une église. L’évêque ne donna pas suite à leur demande, ce qui évita peut-être au village un autre conflit.

         Pas de clocher à l’église : cela ne pouvait pas durer. Dès 1 907 la municipalité s’en préoccupa, lançant emprunt et souscription. La guerre de 14-18 mit le projet en sommeil. Ce n’est qu’en 1 926 que les choses sérieuses redémarrèrent. Etonnamment, le maire et le curé coopérèrent efficacement et calmement. Officiellement, c’est le curé qui fit construire le clocher à ses frais, l’Eglise et l’Etat étant séparés. La construction fut achevée dans l’été 1 927. 

         L’histoire, encore une fois, est trop belle ! Le clocher était certes beau, tout neuf, mais mal conçu : les ardoises recouvrant la charpente en bois se détachaient et tombaient sur la toiture de l’église et sur le sol. La charpente s’abîmait, les voliges pourrissaient. Le Sous-Préfet mandata un architecte pour constater le mal. Celui-ci fut clair : ‘’La réfection de ce clocher ne saurait être retardée’’ (lettre du 22 juillet 1 939 au maire). La solution retenue fut radicale : la charpente et sa couverture d’ardoises furent remplacées par du béton armé ! Peut-être moins esthétique, mais incomparable contre les gouttières et les chutes d’ardoises… De plus la nouvelle silhouette était plus élancée : le coq servant de girouette se retrouva perché 2 m plus haut qu’auparavant.

         On ne peut s’empêcher de penser aux bâtisseurs de cet édifice. Pouvaient-ils deviner que, plus d’un siècle plus tard, devant la baisse de la population et celle de la pratique religieuse, leur ouvrage serait quelque peu disproportionné… Pouvaient-ils deviner la rapidité de l’évolution, pouvaient-ils deviner que deux guerres mondiales allaient si profondément changer le cours du destin.

    Michel Guigon

  • Les éphémères Galeries Ardéchoises de St-Martin

    Dans le résultat d’une recherche sur le site Web Gallica de la BnF, j’ai trouvé l’article ci-dessous concernant St-Martin. Il était dans l’édition du journal La Démocratie du Sud-Est du 25 avril 1909 (Journal édité à Lyon).

    « Un tour de force

    D'une petite tournée provinciale, un lecteur nous rapporte cette cueillette. Nous l’adressons à la Ligue sociale d’Acheteurs :

    « Un tour de force des Galeries Ardéchoises (place du Cadet, Saint-Martin-de-Valamas, Ardèche), c’est, de donner, pour « 40 francs » : un complet drap haute nouveauté, un chapeau dernière mode, une chemise blanche repassée, une cravate élégante, une paire de chaussettes extra, une paire de bottines élastique de Romans, un parapluie et une canne ».

    Ce sont les dites Galeries qui se glorifient elles-mêmes de la sorte.

    Tour de force ! Mais de quelle force ? Nous craignons beaucoup que ce ne soit, pour large part, celle de l’exploiteur sur le travailleur exploité ! »

    Le journal La Démocratie du Sud-Est, publié du 3 février 1907 au 28 novembre 1909 est devenu, le 5 décembre 1909, « Le Social », hebdomadaire démocratique fondé par la Fédération régionale des groupes d'études (aucune précision trouvée sur cette fédération). Il a paru jusqu’au 28 juin 1914 (Source : BnF-Gallica). Voici le premier paragraphe du premier numéro :

    « A tous ceux qui rêvent d’un meilleur avenir, à ceux qu’attire l’œuvre de justice et de bonté, à ceux que le travail courbe sur les tâches ingrates et sans joie, aux âmes demeurées libres sous le règne tout puissant de l’égoïsme et des haines, aux générations inquiètes qui s’éveillent à la vie, aux hommes de demain, nous dédions ce journal. »

    Mais où étaient ces « Galeries Ardéchoises » ? Un tel magasin n’apparaît pas dans les recensements de 1906 et 1911 (voir tableau des professions trouvées en 1906, 1907, 1911 et 1921) pour le quartier du Cadet et la rue de la Plaine qui y sont regroupés. Par contre on trouve un « marchand de confection » en 1911 ; profession de Daniel Ladreyt et de sa femme Marie. S’il est difficile de localiser ces galeries, elles devaient se trouver à l’intersection du Cadet que le journaliste a qualifié de « place ».

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    Les époux Ladreyt n’ont pas tenu très longtemps leur commerce. En 1906, Daniel Ladreyt était chef de gare à St-Martin depuis trois ans et sa femme receveuse au CFD. En 1913 il est cité avec la profession de secrétaire de mairie de St-Martin dans la liste des jurés de la première session des assises débutant le 10 février 1913 et on ne retrouve pas ce ménage dans le recensement de 1921.

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    La carte postale Quartier du Cadet de Margerit Brémond datant probablement de cette époque donne quelques indications. On peut remarquer à droite le café Satin qui n’est pas signalé dans les recensements, et un charcutier épicier, probablement Rémy Héritier ; en face l’auberge Brolles et à gauche un autre commerce non identifié. Peut-être les Galeries Ardéchoises, éventuellement remplacées par le négoce de tissus que tenait Fanny Blaizac au Cadet ?

    La proposition d’habillement de ces galeries était-elle vraiment intéressante ?

    Il existe plusieurs site sur Internet donnant des possibilités de trouver des équivalences monétaires. En en utilisant plusieurs et en se basant aussi sur l’évolution du prix du pain, on trouve une échelle de correspondance allant de 125,73 € à 146,55 €.

    Marianne-Coq-1910-20_F.jpg

    Après une recherche de prix moyens dans une fourchette basse on peut faire les estimations suivantes :

    - un costume : 160 € - une chemise : 20 € - un chapeau : 30 € - une cravate 14 € - une paire de chaussettes: 4 € - une paire de bottines 40 € (élastique mais pas de Romans) - un parapluie 10 € (même si certains sont moins chers) - une canne  15 € ; soit un total de 293 €. (Mais vous pouvez trouver une autre évaluation).

    On pouvait donc venir en slip ou en caleçon dans cette boutique et en ressortir fringué comme un Milord, pour moins cher qu’aujourd’hui, mais, toujours comme aujourd’hui, au détriment de « travailleurs exploités » !

    Jean-Claude Ribeyre

  • Qu'est ce que le cirque des Boutières ?

                D'ordinaire, on nomme « cirque des Boutières » le vaste espace en amphithéâtre situé en contrebas de la Croix des Boutières. Cet espace s'étage au pied du rocher des Cuzets sur une largeur d'environ 2 km. C'est un ancien cirque glaciaire (d'où son nom) qui donne naissance à la Saliouse. Il s'étage sur 300 m de hauteur , de 1300 à 1600 m  et est parcouru par la D 410 et la D400 qui mène à la Croix des Boutières.

     

     Mais le terme de « Cirque des Boutières » a une autre acception qui s'applique à un ensemble beaucoup plus vaste, qui s'étale en demi-cercle de Saint-Agrève à la crête du Serre en Don. Ses limites sont le rebord du plateau , au nord, de Saint-Agrève au mont Signon, passant par Gourgouras et Créaux, notamment. Cette limite passe ensuite par le mont Mézenc et suit la ligne de crête et de partage des eaux Atlantique/ Méditerranée, jusqu'à Lachamp Raphaël en passant par le Gerbier de Jonc, se poursuit ensuite par Mézilhac et jusqu'au Serre en Don, avant de terminer au-dessus du Cheylard. La circonférence de cet immense espace est d'environ 50  km et il mesure 22 km dans sa plus grande largeur (Saint-Agrève/Mézilhac) . L'altitude varie de 1000 m (Saint-Agrève) à 1754 m (Mézenc) et 450 m (Le Cheylard). La superficie de cet espace est d'environ 200 km2 et il est limité à l'est par la vallée de l'Eyrieux (de Saint-Agrève au Cheylard).

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     Cet espace qui peut sembler chaotique au premier abord est en réalité structuré de façon extrêmement nette. Il est divisé  en longues lanières découpées par les rivières (Rimande, Saliouse , Eysse, Dorne) qui drainent ce secteur et orientées grosso modo ouest/est (ou SO/NE), toutes de longueur sensiblement égales (entre 20 et 25 km). On peut compter 4 de ces  crêtes allongées ( ou serres), en dehors du bord du plateau au nord, à savoir (du nord au sud):

    • Une comprise entre la Rimande et la Saliouse
    •  Une comprise entre la Saliouse et l'Eysse
    • Une  comprise entre l'Eysse et la Dorne
    • Une comprise entre la Dorne et le Talaron (même si celui-ci ne fait pas partie du cirque des Boutières.

     Ces serres, formées d'un socle granitique sont d'une largeur allant de 3 à 5 km, mais sont recouvertes d'une couche basaltique , surtout à l'ouest. L'érosion a emporté les parties les plus tendres (marnes , sables, cendres volcaniques, ne laissant subsister que des surfaces ou des éminences plus dures : necks, dykes, notamment pour chaque serre:

    • Le plateau basaltique  de Saint-Clément
    • Le suc de Touron, le Gouleyou, les roches de Borée, le rocher de Pialoux, le rocher de Soutron, Rochebesse.
    • Le pic de la Faye, le sommet de la Fare, le rocher de Duestre, le rocher de Brion
    • La pointe de Don , le Serre en Don.

     Tous ces sommets sont à 1000 m d'altitude ou plus, et les serres se terminent à l'Eyrieux par un talus abrupt de 300 à 500m de haut. Entre ces serres courent les vallées formées par les cours d'eau qui prennent leur source le long de la ligne de crête à 1200/1400m d'altitude. Ce sont des vallées sinueuses, souvent encaissées, dont les versants à l'ubac sont couverts de forêts, et les versants  à l'adret abritent cultures et habitations. Les quatre rivières principales  se jettent dans l'Eyrieux (rive droite) dans un secteur long de 15 km (entre Saint-Julien d'Intres et le Cheylard)

     

     NB: Pour bien se rendre compte de l'organisation du relief dans le cirque des Boutières, consulter la carte IGN n°2836 OT. On peut aussi se rendre sur certains sommets (Rochebesse, Soutron, Duestre...



                                                                Gilbert Verdier