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  • Les expressions françaises liées au monde de ... la boulangerie. ( Partie 2 )

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    Frisquet' la Baguette est de retour avec de nouvelles expressions que les lecteurs assidus nous ont envoyé  :

     

    > Bon comme du bon pain : être sans méchanceté

    > Chacun son pain et son hareng : s'occuper de ses affaires

    > Avoir la tête enfarinée : avoir passé une mauvaise nuit, avoir une "gueule de bois"

    > Plate comme une planche à pain : Fait pour une femme d'avoir de tous petits seins, de ne pas être plantureuse.

    > Se beurrer la biscotte : n'en avoir rien à faire 

    > Se faire laminer : se faire battre à plate couture ( expression liée au laminoir )

    > Ramasse miettes : glaner de ci de là, ou ramasser ce que les autres laissent, ou venir après que les autres soient servis.

    > En mie de pain : se dit d'une personne qui a peu de consistance ou peu de valeur.

    > Je n'y comprends miettes : je ne comprends rien

    > C'est une croûte : pour un tableau mal "pain" !!!

    > Faire la crêpe : bronzer 

    > Un vieux crouton : personne très démodée, aux idées d'un autre âge

    > Un sketch fort célèbre de Fernand Raynaud sur l'expression "venir manger le pain des Français" : https://dieumaintenant.com/jaimepaslesetrangers.html

  • L’usine de bijoux Murat dite de Chartres.

         Comme le ministre de la santé, Yannick Neuder, en visite au Cheylard au début du mois de mai, a découvert la vallée du bijou et les Georgettes, cela nous a incité à revenir sur l’histoire des bijoux Murat avec des informations sur l’usine Murat dite de Chartres, suivant certains textes, et située au lieu-dit Le Gorget dans la commune de Saint-Prest, au nord-est de Chartes (Eure-et-Loir).


         Les usines de Saint-Martin-de-Valamas et Paris n’ont pas été les seules, et certaines activités ont été « délocalisées ». Par exemple vers 1900 la Maison Murat disposait, suivant le Répertoire des bijoutiers de théâtre et d’imitation à Paris au XIXe siècle, « d’une succursale de vente à Pforzheim, le centre de la fabrication allemande de la bijouterie » et occupait « 600 ouvriers, tant à Paris qu’en Ardèche et dans les Vosges » (1).


         C’est en 1922 que la Maison Murat a installé une usine au Gorget « munie de tous les perfectionnements » et fabriquant « l'ensemble du métal plaqué utilisé dans la confection des bijoux Murat ». Elle possédait des ateliers de fonderie, laminage, tréfilage et estampage (suivant le catalogue Bijoux Murat de 1925).

     

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    Ce catalogue donne des précisions sur le plaqué or :


    « Le plaqué or est utilisé pour rendre accessible à tous, des bijoux dont l’exécution et l’aspect sont semblables à ceux des articles en or. Il ne faut pas confondre le plaqué or avec le doré. Si l’aspect extérieur peut prêter à confusion, la durée d’un bijou doré, quelle que soit la
    perfection du procédé employé, ne saurait prétendre à celle du bijou en plaqué or. Celui-ci trouve sa qualité dans le fait que ce n'est pas seulement un dépôt qui recouvre l'objet, mais bien une plaque d'or véritable
    appliquée sur un métal-support par des procédés qui assurent à l'ensemble une cohésion absolue. »


    Il définit aussi les spécialités des différentes usines et proposait des illustrations de chaque atelier.
    Certaines illustrations se sont retrouvées dans des publicités comme celle ci contre (Usine du Gorget – Un des laminoirs de précision) ou éditées en cartes postales (de plus en plus difficiles à dénicher).

     


    > Au gorget : ateliers des presses, salle de laminage, atelier de tréfilage, estampage au pied ou mécanique ;

    > A Saint-Martin : atelier de bijouterie fantaisie et atelier de la chaîne ;

    > A Paris : ateliers du bouton et du mousqueton et magasin de vente.

     

         L’usine a été installée sur l’emplacement de l’ancien moulin de Brétigny sur l’Eure dont une courte histoire est proposée sur le site de la commune de Saint-Prest.

         « Ce moulin fut longtemps utilisé pour fabriquer le tan (poudre obtenue à partir d'écorce de chêne et utilisée pour la préparation, le tannage des cuirs). A partir du 19e siècle, il entame une activité industrielle et devient en 1922 une usine de fabrication de bijoux fantaisie de la maison de Murat-Paris jusqu'en 1936. Il est reconverti en usine de conserves de viande et de salaison de la marque Porfin qui exporte dans le monde entier. Cette activité a perduré jusqu'en 1978. »

         Une monographie paroissiale de 1910, Saint-Prest et ses seigneurs avant la Révolution de Maurice de Mianville, cite le moulin en 1300 et indique qu’il était « monté pour fabriquer le tan » en 1439. Il est actuellement en bien mauvais état.

     

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         Quelles sont les raisons du choix de Saint-Prest pour y implanter une usine ? Nous ne les connaissons pas plus que celles du choix de St-Martin seulement renseignées par des histoires ou légendes, comme celle « d’un contremaître qui s’ennuyait dans sa retraite à St-Martin », déjà citée dans le journal L’Aurore du 8 juillet 1952.

         Il n’existe qu’un point commun entre la maison Murat et l’Eure-et-Loir : la famille d’Achille Legros est originaire de ce département et il y a des meuniers dans sa famille... Mais cela n’explique pas vraiment le choix de l’implantation de l’usine.


    Jean Claude


    Note :
    1 - Lubliner-Mattatia (Sabine), Répertoire des bijoutiers de théâtre et d’imitation à Paris au XIXe siècle. L’École des Arts Joailliers, Paris.
    Dans cet ouvrage il est indiqué pour 1889 : « Les établissements Murat sont répartis entre trois sites de fabrication : Paris, Saint-Martin-de-Valamas (Ardèche) et Rambervillers (Vosges) » avec pour référence : « Arch. nat. F12 5221. Dossier de candidature à la Légion d’honneur de Jacques-Louis-Georges Murat ».

  • La vallée du bijou

    Nous sommes le 13 mai. Des amis venus passer une semaine à Saint-Martin me demandent de les informer sur les visites à faire dans la région. Ils tombent bien, nous sommes dans la vallée du bijou et un « Atelier du bijou » existe en bas de ma rue. Je vais me renseigner sur les heures d'ouverture de l'Office de Tourisme et de l'Atelier du Bijou : En mai : le 02 le 03 le 08 le 09 le 10 le 29 le 30 et le 31 de 10 à 11h et de14 à 17h. Donc, entre le 13 et le 17 pas de possibilité. Dommage, car ils auraient eu le plaisir d'apprécier :

    « L’Atelier du bijou de Saint-Martin-de-Valamas vous invite à découvrir le patrimoine industriel de la bijouterie, véritable richesse patrimoniale locale. Une totale immersion dans une usine qui vous fera découvrir mille et un trésors de la Vallée du bijou… »

    A l'origine, la Vallée du Bijou était destinée à être un atout pour le tourisme. La perte des emplois provoquée par la diminution de l'activité industrielle devait être en partie compensée par le tourisme. Pour cela, beaucoup d'argent a été investi dans la réalisation d'un musée du bijou au Cheylard et dans la transformation de l'ancienne usine Murat à Saint-Martin (à l'origine de l'industrie du bijou dans la région) en Atelier du Bijou, ainsi que dans la promotion de la Vallée du Bijou.

    On peut, bien évidemment créer de beaux instruments de promotion de « l'Ardèche Haute Vallée » peut-être faudrait-il aussi que le touriste puisse profiter de toutes les possibilités vantées dans les belles pages du site internet de l'Office de Tourisme.IMG_20250525_162816.jpg

    La Dolce Via est une réussite qui amène de nombreux touristes dans notre région, même en ce mois de mai, même en dehors des longs week-end. Sur cette voie douce, avant d'arriver à Saint-Martin, une signalisation indique l'existence de l'Atelier du Bijou. A quoi sert-elle si le cycliste ou le randonneur se trouve devant la porte d'un Office de Tourisme et d'un Musée du bijou fermée ?

    François Champelovier