"ruedespuces" paraît chaque mois. Pour recevoir un message annonçant sa parution envoyez votre adresse mail à :
ruedespuces@gmail.com
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C'est un village au bout d'une vallée. C'est un village tranquille avec son église et sa mairie, ses bistrots et ses commerces. La place sert de parking, elle est traversée de temps en temps par quelques personnes âgées et à l'heure de la sortie des écoles par des parents d'élèves (la plupart en voiture). Et puis, début août, sur cette même place est dressé un énorme chapiteau, et pendant 3 jours les voitures font place à une marée humaine. Le Festival de Musique crache ses décibels, des milliers de repas sont distribués par une armée de bénévoles, les bars sont pris d'assaut et jusqu'aux petits matins le village fait la fête, le village vit. Puis vient le lendemain. Quelques habituels retraités prennent le café sur les terrasses des cafés et se retrouvent encore plus seuls que d'habitude. Heureusement, quelques jours plus tard le Festival du bijoux ramène de l'animation. Le mois de septembre fera fuir les derniers touristes, le village pourra à nouveau hiberner.
« ruedespuces » n'a pas l'intention d'hiberner et espère au contraire apporter un peu de vie en attendant le prochain festival de musique prévu début août 2020 . Dans ce numéro vous trouverez entre autres :
-Un bel article sur le festival de musique et un hommage à un de ces deux créateurs.
-Le compte-rendu d'une réunion avec Val'Eyrieux à propos du prix de l'eau.
-Une épopée à la Condamine
-Une histoire du baccalauréat.
-Une réflexion sur les poubelles.
Tu as plané toute la semaine au-dessus de nos têtes, pour la deuxième fois le festival est revenu, et avec lui nos souvenirs de soirées totalement déjantées à la Forge et d’interviews à RDB le matin, après peu de sommeil et avec une bande d’Irlandais pas remis d’une nuit très liquide. Les craintes de mauvais temps, avec l’épée de Damoclès au-dessus de nos têtes d’être obligés d’annuler ou de déménager. Cette espèce de bordel géant dans lequel on retombait toujours sur nos pieds quel que soit le nombre de musiciens à coucher et de repas imprévus. Ton festival a beaucoup changé mon ami, il ne dure plus que trois jours, cinq avec le Off, contre presque 10 à l’époque, il est organisé et se passe exclusivement sur la place du village sous un magnifique chapiteau.On reçoit trois groupes par jour et quatre le samedi, ils sont là à l’heure et les balances sont toutes terminées à 18 heures, ils jouent le temps imparti et dorment chez nous une nuit, parfois deux mais pas plus. Comme ton hôtel est fermé, Valou et Titou leur font à manger tous les midis au presbytère, aidés par Hélène qui, toujours matinale fait les petits déjeuners, on y retrouve un peu de cette communion que tu savais si bien créer entre nous et ces saltimbanques de passage. Pierrot vient toujours de PARIS avec tout son matos, que dis-je, avec de plus en plus de matos et de plus en plus de bénévoles parisiens. À la technique ils étaient neuf cette année, ils nous ont donné le son et les jeux de lumières dont tu n’aurais même pas pu rêver dans tes rêves les plus fous, et pourtant tu savais rêver en très grand le « père ». Tu manques à tout le monde tu sais, et pas que pendant le festival, car pendant une semaine ton fantôme est presque palpable et on s’attend à t’entendre à chaque moment. Le succès de ton festival ne se dément pas, le monde est au rendez-vous, de plus en plus de public tous les ans. Cette année en trois jours on a dépassé les 4000 visiteurs, samedi on a tout vendu, les équipes de Laure ont vraiment mouillé la chemise. Comme à la grande époque, musiciens et noctambules ont fait nuit blanche samedi, les « afters » à la salle des Voûtes ne remplaceront jamais ceux de la Forge pour les anciens, mais je te jure ça le fait, ambiance, délires, tout y est. Tes héritiers font sûrement les choses différemment de toi et toutes ne te plairaient pas, mais ils font et ils font bien, même s’ils ont remplacé un peu de ta folie par un peu plus d’organisation ; ils se donnent à fond et méritent tout notre support. Tu serais fier de ton village et de son investissement, je pense que lorsque tu as tiré ta révérence, nous avons eu très peur de perdre ton festival, alors nous nous le sommes approprié et maintenant c’est notre festival, on est vraiment devenu le Village des Musiciens. La façon dont nous accueillons et absorbons les musiciens dans la famille du Village des Musiciens, fait que l’esprit que tu avais instauré avec Georges perdure. On a parlé avec Charly, ah oui au fait, c’est lui le co-président avec Laure, donc on a parlé et on a décidé de remettre une pincée de folie l’année prochaine … pas comme de ton temps, mais enfin on va essayer, et surtout n’hésite pas à venir nous hanter, l’année prochaine ce sera comme toujours le premier week-end d’août
Salut le « père » et à bientôt
R.L.D.
(Régis L. Duchamp)