Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon de Jean Paul Dubois chez L’Olivier prix Goncourt 2019.
Un bon Goncourt pour cette rentrée littéraire. Paul, le narrateur, purge une peine de prison dans un pénitencier proche de Montréal au Canada. Il partage sa cellule avec une brute épaisse mais pas dénué de cœur. L’auteur alterne au fil des chapitres le maintenant, l’enfermement et l’avant, la vie de Paul avant le drame. L’alternance des deux situations ne nuit pas au récit, le lecteur sait qu’il va butter sur un écueil et cette tension maintien le rythme jusqu’au bout du roman. Beaucoup d’amour aussi dans ce roman, l’amour de Paul pour son père pasteur et fantasque, il ira le rejoindre au Canada il y rencontrera sa compagne amérindienne Winona et sa chienne Nouk ses amours.
Il y a la brutalité mais il y a aussi de la douceur, de la fidélité et de la fraternité dans ce roman ce qui laisse les portes ouvertes sur l’avenir.
murène de Valentine Goby chez Acte Sud.
Il fait un froid de chien, c’est l’hiver 1956 François jeune homme amoureux et plein d’ardeur se rend dans les Ardennes rejoindre un cousin. Il est victime d’un stupide accident et amputé des deux bras sa vie bascule. Totalement dépendant pour les actes de la vie quotidienne il doit faire le deuil du passé, réapprendre à vivre et construire une nouvelle identité. Pour opérer cette résilience il y a tout au long du parcours des personnes bienveillantes qui font juste un peu plus que ce qu’on pourrait attendre d’eux et insufflent l’espoir. Nous sommes quelques années après les deux guerres mondiales et en pleine guerre d’Algérie, les mutilés de guerre sont nombreux et commencent à organiser des activités sportives. François entre dans le mouvement et participe à la création du handisport jusqu’au Jeux paralympiques de Tokyo en 1964.
Ce roman à un souffle, une jeunesse, il communique une vitalité bienfaisante.
Ces deux romans font partis des nouveautés disponibles à la médiathèque de Saint Martin de Valamas
Andrée