En cette période de pandémie, l’envie me vient de pousser un coup de gueule !
Ce billet sera sans doute redondant avec bien d’autres mais, à chacun d’appréhender la situation actuelle.
Serions-nous retournés au Moyen-âge ?
Au XXIe siècle, dans un pays que l’on dit riche, n’aurions-nous pas, ou plus, les moyens de se prémunir d’un petit virus infinitésimal faute d’avoir, par imprévoyance, supprimé drastiquement les matériels de protection, fermé des hôpitaux, supprimé des lits dans ceux encore ouverts… ?
J’entends que beaucoup relisent « La Peste » de Camus ; pour ma part, je préfère me référer à Jean Giono et son « Hussard sur le toit » au temps où le bacille virgule, vers 1832, a été responsable d’une épidémie de choléra, bacille que Filipo Pacini parviendra seulement à identifier en 1854.
Comme on dit, depuis il est passé de l’eau sous les ponts, eau qui à l’époque véhiculait la maladie faute de conditions hygiéniques dans les habitations.
Et, près de deux siècles plus tard, sommes-nous plus avancés ?
Poser la question c’est sans doute y répondre. A force de n’avoir qu’une vision comptable de la santé nous en sommes arrivés à ne plus avoir les moyens d’endiguer une épidémie, une pandémie, et de soigner ceux qui sont infestés.
Suivant le dicton : passé la fête, passé le saint, malgré toutes les belles promesses, les hommes et les femmes politiques qui aujourd’hui dirigent la France, sauront-ils tirer les leçons de cette catastrophe humanitaire ? Passé la crise, ne seront-ils pas de nouveau tentés par les vieux démons de réduire toujours plus les dépenses de santé ?
Mon opinion est faite quant à la gestion de cette crise sanitaire, l’exécutif, Président en tête, a tardé à prendre des mesures draconiennes, cela afin de sauver l’économie et la bourse ; les mesures de confinement auraient dû être prises en France en même temps que nos voisins italiens.
Résultat des courses : ni l’économie ni la bourse n’ont été sauvées mais des morts en plus sont à déplorer.
On dit que gouverner c’est prévoir, d’un point de vue sanitaire cette gabegie aurait pu être évitée si des coupes budgétaires n’avaient pas été pratiquées lors des différentes mandatures. En 2011, la France possédait un stock de 1,4 milliard de masques chirurgicaux et FFP2, stock qui a été ramené à 150 millions en 2013 et, aujourd’hui par exemple, l’hôpital de Pontoise lance un appel aux couturières Val d’Oisiennes pour fabriquer des blouses pour couvrir ses besoins journaliers : de l’ordre de 500 à 800 blouses. Dans le Nord un appel est également lancé aux couturières pour fabriquer des masques dont les soignants ont tant besoin. Ce sujet est loin d’être épuisé ; nous pourrions en faire un inventaire à la Prévert…
Lorsque déconfinement il y aura il est à espérer que les élus des deux chambres sauront créer des commissions d’enquête afin de déterminer les responsabilités ainsi que les vrais responsables de cette incurie !
Alain Amsellem