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J'ai lu

Miroir de nos peines

De Pierre Lemaitre519jWnjgbWL._SX340_BO1,204,203,200_.jpg

 

Avec ce troisième tome (au titre un peu abscons) de sa trilogie commencée avec « Au revoir la-haut » Pierre Lemaître nous plonge dans une période troublée de l'histoire de France, à savoir l'invasion allemande de mai-juin 1940, traversée par des personnages de « Français moyens » mais qui vont vivre des moments extraordinaires, deux soldats plus ou moins déserteurs (par nécessité), une jeune femme à la recherche de son demi-frère, un gendarme pas tout à fait dans la ligne, un drôle de zèbre mi escroc, mi héros et quelques autres, emportés par la tourmente de l'exode et qui finissent tous par se rejoindre dans un camp de réfugiés au bord de la Loire.

Roman optimiste (tout se termine pour le mieux pour nos personnages) malgré le caractère dramatique, voire tragique des situations il séduit par la richesse de ses intrigues et par l'habileté de l'auteur à mêler des personnages et des situations pourtant fort disparates.

Roman humaniste aussi, parce ce qu'il montre que face à la barbarie, à la violence des événements et des institutions, la solidarité et la fraternité sont les meilleurs, voire les uniques secours.

Alors oui, voilà un beau et bon roman populaire, au sens noble du terme, qui devrait plaire à une large fraction des lecteurs.

Gilbert

 

L'ingénu

L'homme aux quarante écus

VOLTAIRE

J'ai lu, ou plutôt, j’ai relu Voltaire : l’Ingénu, paru en 1767 et l’homme aux quarante écus, parus en 1768.

L’Ingénu, est un apologue et en même temps un conte philosophique dans lequel l’auteur critique la justice bafouée, l'administration lente, inefficace et corrompue tel que l’embastillement sans raison si ce n’est pour les puissants du royaume de s’arroger certains privilèges allant jusqu’au droit de cuissage.

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Dans ce conte, l’Ingénu, un huron, regarde avec ahurissement mais aussi avec candeur, naïveté et beaucoup d’innocence la vie en France sous le règne de Louis XIV avant d’être lui-même confronté aux abus de ceux qui sont bien en cour et qui, du fait de leur statut, n’ont aucun compte à rendre.

L’homme aux quarante écus est un essai économique dans lequel ceux qui travaillent sont fortement taxés sur leurs revenus provenant du travail de la terre alors que ceux qui s’enrichissent du travail des autres ne le sont point.

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Dans cet essai il compare l’évolution de la richesse du pays entre le règne de Louis XIV et celui de Henri IV en faisant dire « à un vieillard qui toujours plaint le présent et vante le passé » :

« Mon ami, la France n’est pas aussi riche qu’elle l’a été sous Henri IV. Pourquoi ? C’est que les hommes manquent à la terre, et que le journalier ayant enrichi son travail, plusieurs colons laissent leurs héritages en friche ».

L’auteur fait aussi le constat que, du fait de l’abandon d’une production nationale, le pays est devenu dépendant de l’étranger provoquant un fort déséquilibre entre les importations et les exportations !

Depuis l’époque où Voltaire écrivit ces deux textes la France à changé de régime, la nuit du 4 août 1789 est passée par là mais, les choses ont-elles vraiment changé ?

Alain Amsellem

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