Il y a un peu plus d'un an, quand la COVID a décidé de s'installer en Europe on a eu peur , mais on a pensé que ce serait passager, que nous allions vite trouver la parade . Pas loin de 18 mois plus tard je pense que tout le monde a compris que ça allait être un peu plus compliqué que cela
La vaccination ne va pas assez vite , ou plutôt les mutations du virus risquent d'aller plus vite que les vaccins , même si d'histoire d'homme on n'avait jamais vacciné autant d'êtres humains en aussi peu de temps . Bonne nouvelle on nous explique qu'avec l'ARN messager, il ne faut que 4 mois pour adapter le vaccin selon l'évolution du virus. C'est une prouesse technique incroyable, mais là encore la vraie question est :
Si on doit vacciner la population mondiale une voire deux fois par an…Ce sont, pas loin de 10 milliards d'individus à vacciner en au mieux 365 jours donc 10 000 000 000/365 = 27 397 260 patients à vacciner tous les jours sur la planète… infaisable, et en France ? Me direz- vous, et bien 67 000 000 ??? /365= 180 562 individus par jour samedis et dimanches compris si on ne vaccine qu’une fois et sans rappel… sans commentaires.
Le virus est bien là et même si la vaccination avec des rappels annuels est sûrement une bonne partie de la solution, on a un peu de mal à comprendre pourquoi on ne développe pas la même énergie et les mêmes budgets pour développer un antiviral, qui permettrait d'émousser la maladie et ainsi d'éviter les formes graves et les hospitalisations. Car devant un virus qui mute aussi rapidement, ne devrions-nous pas essayer d'apprendre à vivre avec, comme pour le SIDA, plutôt que de le combattre en essayant de l’éradiquer ?
En fait comme l'a si bien dit le président, nous sommes en guerre, sauf que, le virus lui, est comme le vietminh, il apparait, disparait, se cache, mute, contourne etc, et la médecine, elle, se bat comme les armées françaises puis américaine avec des armes conventionnelles, certes de destruction massive, mais ne semblant pas être à même de stopper la pandémie sans détruire tout le reste, joie de vivre, contacts humains, économie, santé mentale de la population et j'en passe. Et chaque fois qu'elle croit en avoir fini le virus refait surface encore plus virulent que la fois d'avant.
Alors y a-t-il une lumière au bout du tunnel ? Personnellement je pense que oui, mais pas à court ou moyen terme, nous allons devoir apprendre à vivre avec et à accepter une surmortalité, que l'on essayera de limiter au maximum avec les vaccins, et peut être avec des médicaments antiviraux qui émoussent le risque d'hospitalisation ; en parallèle nous allons former plus de médecins et d'infirmier(e)s réanimateurs, les masques, le gel, le télétravail et la distanciation sociale vont devenir notre quotidien, et l'immunité collective se fera au fil du temps, des infections , des vaccinations, et oui aussi des morts. Combien de temps cela prendra t il ? Probablement encore deux ou trois ans, peut-être plus, peut-être moins . Pessimiste dites- vous ? Oui peut-être, mais je préfère prévoir le pire et espérer le meilleur et, comme disait Alexandre Sanguinetti, avec son accent corse prononcé, "les promesses des hommes politiques n'engagent que ceux qui les croient" . Ceci s'applique très bien à la situation existante, rappelez vous, "Les masques ne servent à rien dans le domaine public, les masques en tissu sont aussi protecteurs que les masques chirurgicaux, Astra Zeneca sera la pierre angulaire du programme de vaccination européen," . Personne ne peut nous dire quand cette pandémie sera maitrisée et encore moins éradiquée , donc protégeons nous , respectons les règles même si elles ne sont pas parfaites et qu’elles sont soumises à des vérités changeantes, faisons confiance en gardant notre liberté de jugement, d'analyse et de décision, et avançons tous ensemble vers la lumière du bout du tunnel.
Ce monde sera ce que nous en ferons
Régis L. Duchamp