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Les inondations de 1980

Luc Bourdais a bien voulu transmettre à "ruedespuces" d'anciennes coupures de journaux. Occasion de revenir sur les inondations de 1980 qui ont eu lieu en Ardèche et particulièrement dans la région de Saint-Martin-de-Valamas. Les photos ci-dessous n'étant pas bien lisible, nous reproduisons le texte du Progrès qui fait le bilan de cette catastrophe :

 

L'Eyrieux et la Saillouse en furie dévastent Saint-Martin-de-valamas et son canton

 

Incroyable ! Jamais vu ! En quelques heures des pluies diluviennes tombées dans la nuit de samedi à dimanche, Saint-Martin-de-Valamas et son canton ont vécu un cauchemar.

Maisons inondées et emportées, jardins ravagés, ponts entièrement détruits, véhicules, caravanes et animaux noyés par un torrent de boue, tel est le bilan catastrophique de deux jours de déluge.

 

La Saillouse, un affluent de l'Eyrieux, dépassant en puissance tout ce que l'on pourrait imaginer, a emporté comme un feu de paille le pont de la chapelle Sous Chanéac et une grande partie de l'ancien moulinage Dufour. Deux voitures et leur garage ainsi que le camion Renault des pompiers de Saint-Martin ont disparu dans les flots déchainés.

Un peu plus bas, au pont des lièvres, l'eau est passée par dessus le pont menant à Chanéac, et la menuiserie Freydier a été complètement rasée. L'usine Grand a subi quant à elle d'énormes dégâts impossibles à chiffrer.

A Limis, le pont a également cédé et à Saint-Martin-de-Valamas le quartier De Champchiroux offrait en fin de journée une vision de « fin du monde » !

Toutes les maisons riveraines ont été inondées, le camping de Saint-Martin n'existe plus, une caravane est partie à la dérive ; le stade, le court de tennis, le terrain de basket ressemblent à un véritable bourbier, recouvert de tonnes d'arbres et de pierres. Le pont cotoyant le garage Lafont a été sérieusement ébranlé et une partie du garage a été emportée par la Saillouse en furie. La station de pompage n'existe plus et il faudra être vigilant avec l'eau potable.

Plus en amont, sur la Rochette, la route et les maisons ont subi également d'importants dégâts. Ponts détruits, vaches noyées, routes emportées. Même sur Saint-Martial (Condas, la Rouveyre) les ouvrages d'art ont « sautés ». Le confluent Saillouse /Eyrieux ressemblait vers 11 heures dimanche, au moment fort de la crue, à un véritable lac. Mais au fur et à mesure que l'eau s'est retirée, l'ampleur des dégâts a commencé à impressionner les Saint-Martinois : Tout est arraché, couché, recouvert de sable et de pierres. Il faudra des semaines pour nettoyer et reconstruire.

Les pompiers, tout le jour sur la brêche, sont à féliciter pour leur courage, mais que pouvaient-ils faire devant des vagues de plusieurs mètres de haut emportant tout sur leur passage ? L'E.D.F., les gendarmes et les Ponts et chaussées sont à unir également dans un même éloge.

D'énormes dégâts donc, mais heureusement pas de perte de vies humaines.

Ce pays de la haute Ardèche, où la vie est si rude et les communications difficiles va devoir panser rapidement ses plaies. Un travail immense reste à faire (5 ou 6 ponts à refaire entièrement, routes, réseau d'eau et E.D.F. À revoir, etc...). Il faut souhaiter que les pouvoirs publics interviendront pour aider les communes et les particuliers sinistrés à reconstituer leur patrimoine et faire oublier en nettoyant rivières, prairies et lieux inondés, ce week-end d'apocalypse vécu dans les Boutières.

R.VEUILLENS

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Le Progrès 23 septembre 1980

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Le Dauphiné 23 septembre 1980

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