La rue du Garail (que l'on peut considérer comme un quartier) s'étend du débouché de la rue Royale, au centre de Saint-Martin, à la croix du Garail, soit sur une distance de 400m. Elle comporte environ une soixantaine de maisons réparties de façon à peu près égale entre les deux côtés de la rue (un peu plus du côté gauche [ou ouest]). Elle est globalement orientée Nord-Sud, ce qui fait qu'elle est exposée au vent du Nord, ce qui fait qu'elle est plutôt froide et assez peu ensoleillée*. Le quartier couvre donc, en comptant large, une surface de 2ha environ.
Après la deuxième guerre mondiale, la rue du Garail était un lieu où se côtoyaient de très nombreux commerces. Vers 1960, on comptait par exemple 3 épiceries, 2 boulangeries, 2 boucheries, 1 quincaillerie, 1 magasin d'électro-ménager … Au total on peut estimer qu'à cette époque, il devait y avoir entre 25 et 30 commerces ou artisans dans la rue du Garail. ! Ils étaient situés surtout dans la partie haute (les 200 premiers mètres). Mais ce qui caractérisait la rue du Garail, à l'encontre par exemple de la rue de la Poste ou celle de la Plaine, elles aussi fort commerçantes, c'est qu'elle était fortement peuplée. Avec une soixantaine de maisons, on peut estimer une densité de 20000Hbts/Km2. Notons que cette densité devait être plus forte dans la partie haute, plus peuplée. Quoi qu'il en soit, cela faisait du Garail le secteur le plus peuplé de Saint-Martin (et de loin). Au total nous avions donc un quartier extrêmement animé, avec de nombreux enfants et un va et vient incessant de livreurs et de clientèle, assurément le plus animé de Saint-Martin.
De nos jours, le quartier a bien changé : Il s'est tout d'abord largement vidé de ses habitants, et de plus, le nombre de commerces s'est fortement réduit (il n'existe plus qu'une boulangerie, une épicerie, un tabac/presse, un salon de coiffure et un magasin lingerie pour la maison ainsi qu'une boutique du Secours catholique. C'est peu, mais cela suffit à faire encore de ce secteur le plus animé de Saint-Martin dans la journée. Un renouveau est-il possible ? Oui, si l'on s'en réfère au nombre de locaux vides disponibles dans la rue, la généralisation des résidences secondaires n'est pas une fatalité.
Gilbert Verdier