Les évènements de ce premier semestre devraient vraiment nous inciter à nous interroger sur les prérequis minimaux à toute négociation qu'elle soit familiale, municipale, régionale, nationale ou internationale. Pour pouvoir discuter d'un problème dans la recherche de la solution il est primordial de s'entendre sur la définition du problème à résoudre et sur, à minima, un constat de la situation présente. Un exemple sans polémique que tout le monde a déjà vécu, c'est l'organisation des congés d'été dans une famille . Le premier constat sera double : les dates et le budget . Si les membres de la famille concernés ne sont pas d'accord sur les dates et/ou sur le budget , il est évident qu'il devient impossible de discuter de la destination ou du type de vacances dans la destination choisie . Ensuite il y a un certain nombre de facteurs non maîtrisables, comme le temps qu'il fait , la température de l'eau ou encore pire les incendies et autres feux de forêt . Ensuite les décisions ou plutôt les avis sont basés sur les goûts de chacun , mais ceci doit aussi se baser sur des éléments basés sur une certaine unanimité comme : L'eau est plus chaude en Méditerranée que dans la Manche. Les randonnées sont plus dures dans les Alpes que dans le massif central. Imaginez ce qui se passerait, si à coup de fake news et fausses demies vérités, des membres de la famille remettaient en cause ces évidences, il n'y aurait plus de négociation possible, et toute décision prise par l'autorité parentale serait suivie d'une incompréhension et d'un sentiment d'injustice. Il en serait de même, si un membre de la famille remettait en cause le budget, sous prétexte que tout serait possible si papa et maman étaient moins cons et trouvaient des boulots mieux payés. Avec cette métaphore on voit qu'il n'est pas possible de discuter et de réformer si il n'y a pas un consensus sur l'état des lieux et sur les alternatives qui se présentent. Si on essaye quand même parce que le réformateur est sûr que son diagnostic est le bon et que donc il doit réformer, ses oppositions auront beau jeu de remettre tout en cause simplement en remettant en cause le constat de départ, base indispensable à la négociation. Quand en plus certains ne respectent même pas le cadre et décident de se libérer de toute contrainte dans leurs critiques, afin non plus de parler de la réforme dont il est question mais de surfer sur le mécontentement créé , pour faire avancer leurs pions politiques, toute vie démocratique devient très compliquée. Si on rajoute le manque de courage démocratique, de dirigeants qui ont peur de faire confiance à la représentation nationale, alors on se trouve dans une situation de blocage permanent . Quand on fait cette petite introspection, il y a clairement des choses qui interpellent au-delà de tout parti ou de toute idéologie politique. Quand les organismes censés faire des projections et donc nous donner l'état du problème en fournissant les différentes trajectoires à venir , que ce soit sur le climat, les retraites, ou l'immigration ou que sais je encore, quand ils font des rapports avec des hypothèses de départ tellement éloignées les unes des autres, que le même rapport peut servir des opinions totalement aux antipodes, et n'offrent donc pas le socle commun. Socle indispensable pour poser un diagnostic qui permet de discuter des options réformatrices possibles. Nous sommes en droit de demander comment sont dépensés nos impôts, et si il est vraiment audible de dépenser des fortunes à financer des bureaux d'étude et des intellectuels pour sortir au final un document qui ne sert à rien? Et qui au mieux devrait être accompagné de la synthèse du rapport de synthèse qui donnerait un axe médian "le plus plausible"! Il en va de même de la politique municipale, ou je vous confirme que tout est possible, goudronnage des chemins ruraux, gratuité des salles des fêtes, un policier municipal pour faire diminuer les incivilités , un système de vidéo sécurité, la construction de nombreux parking etc.. Etc…. À condition d'avoir recours aux impôts. Nos paramètres de départ sont une fiscalité municipale stable , dans ce cadre il faut prioriser nos actions . Beaucoup de choses sont possibles, mais pas toutes en même temps . En gros posons le diagnostic avant de discuter des solutions , les choses devraient mieux se passer.
St Martin sera ce que nous en faisons
Regis Duchamp
Commentaires
super texte. Mais dites moi, ça ressemble à un programme électoral. Pour les présidentielles ? D'accord pour toutes les propositions mais sans augmenter trop les impôts... Pour les études il vaudrait mieux demander leur avis aux clients des bistrots plutôt que demander à des bureaux d'études de plancher sur des projets. Non ?
J'ai lu : St Martin sera ce que nous en ferons . Rien de plus Vrai, Exemple, Fermeture définitive de notre agence postale aujourd'hui 17 Aout 2023, sans débat, sans concertation avec les usagers,, .Un petit 49.3 Municipal. A suivre, Bonne journée.
C’est ben vrai ça, j’crois même qu’la réponse pourrait s’cacher dans la question !
Surtout lorsqu’il n’y a pas de volonté de négocier !
Alain Amsellem