Photo prise le 17 juillet 2011. Les élus étaient présents pour protester contre la fermeture de la poste de St-Martin. Le maire et le conseiller Général s'étaient barricadés dans le bureau de poste.
COMMUNIQUE DE PRESSE SUR LA FERMETURE DES
BUREAUX DE POSTE SUR LE SECTEUR DU CHEYLARD
Sur un territoire particulièrement isolé du reste du département de l’Ardèche, notre secteur du pays du Cheylard va se voir encore un peu plus mis à l’isolement en termes de services publics.
Après les fermetures de plusieurs trésorerie et gendarmeries, un autre pan de nos services publics s’apprête à contribuer à la désertification de notre secteur. Sur les 5 bureaux de poste courrier encore présents, La Poste s’apprête à en fermer quatre.
Après avoir fermé ou réduit l’activité de six bureaux de plein exercice, la poste envisage de fermer les bureaux de poste courrier de Saint-Sauveur-de-Montagut, de Vernoux-en-Vivarais, de Lamastre et de Saint-Agrève.
Début novembre, les facteurs de Saint-Sauveur seront contraints de prendre leur service au Cheylard avec une distance aller-retour de 50 kms. Une fois au centre courrier du Cheylard, ils devront repartir sur Saint-Sauveur afin d’accomplir leur mission de distribution du courrier aux usagers, ce qui générera un aller-retour supplémentaire de 50 kms. Au total, les facteurs de St Sauveur accompliront 100 kms de haut le pied, dont 50 kms à leur charge et non rémunéré, ce qui représentera une perte de salaire de 500 euros par mois en moyenne (barème kilométrique impôts).
Au vu de ces 100 kms à faire tous les jours auxquels il faudra rajouter la distance de la tournée, ce qui représentera pour certaines tournées plus de 200 kms par jour, ainsi que la perte de salaire, deux facteurs ont déjà décidé de démissionner et un troisième l’envisage.
Le projet de fermeture du bureau de Vernoux-en-Vivarais, quant à lui, repose sur le même principe, à savoir déplacer les facteurs sur les sites du Cheylard, ou de la Voulte ou de Saint-Péray.
La mise en place de cette merveilleuse idée devrait se faire en avril avec des hauts le pieds comparables mais une dangerosité accrue en raison de la déclivité topographique. Les facteurs seraient amenés eux aussi à parcourir plus de 100 kms de haut le pied sur les deux aller retours, avec une perte de salaire de 500 euros. Deux facteurs réfléchissent déjà à quitter cette entreprise de service public irrespectueuse de son personnel en termes de condition humaine.
Deux autres projets de ce type sont encore à l’étude : les fermetures des bureaux de Saint-Agrève et de Lamastre, ce qui générerait les mêmes distances en termes de déplacement à vide, et de perte de salaire.
Nous sommes également en droit de nous interroger sur l’atteinte portée à l’aménagement du territoire et aux difficultés rencontrées par certains usagers pour accéder aux services postaux lorsqu’ils ne sont pas véhiculés et non munis de matériel informatique, lorsqu’ils devront récupérer leur colis avisé à 25 kms de leur domicile, ou leurs prestations sociales.
La poste a véritablement décidé de sacrifier notre territoire sur l’hôtel de la productivité.