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  • Il pleut

    PLÒU...PLÒU...

     

    Plòu...Plòu... sos lo cubert l'aiga regola,

    Regola, sauta e s'engola.

    Aval, la dralhola es rivatel ;

    Un rivatel trebol... amusarel !

    Lo bel dalia... son cap... es abaissat.

    Paure de el... tanben... se vai macat !

    Lillac, sosten liri... tomba passit.

    Lo laurier se plora...estabosit !

     

    Lo cacalau dreissa sas banetas...

    Per espinchar las fuelhas fresquestas

    E bavassar coma limauç pegos ;

    Que rabala son pel... laid... molicos,

    Fait son regalamus... se congosta...

    S'assadola... crusca e s'afarta ;

    Puèi s'estira eilai subri lo banc,

    Per i laissar lusent... un bel riban.

     

    Solelh lusit ; traucha lo mebladis,

    Fluèja de pétals sos lo pomier.

    Chanta cocut ! Ajoca-te ramier !

    escargot.jpg

     

    Il PLEUT... ILPLEUT...

     

    Il pleut... il pleut... Le toit ruisselle,

    L'eau rejaillit en cascatelles,

    Le sentier est un ruisselet ;

    Ruisselet, ruisselet guignolet !

    Beau dalhia, baisse la tête,

    Pauvre fleur, ce n'est pas sa fête !

    Le lys a perdu son éclat ;

    Il prend appui sur le lilas.

     

    Le laurier pleure... exténué,

    L'escargot dresse ses antennes...

    Pour attraper salade fraîche,

    E baver...limace gluante

    Qui traîne une peau flasque,

    Il se régale... se pourlèche...

    A satiété... il croque... se rassasie ;

    Puis s'allonge, là bas sur le banc,

    Pour y laisser luisant... un beau ruban.

     

    Le soleil luit, troue les nuages,

    L'oiseau lisse son plumage... en passant !

    Sous le pommier... pluie de pétales ;

    Chante coucou... repose-toi ramier !

     

    Marie Norcen

  • Objets d'autrefois..(1)

    :                                    Certains objets ou ustensiles, autrefois fort utiles et répandus, ont désormais disparu de notre quotidien, faute d'emploi ou dépassés par de nouvelles technologies. Dans les lignes qui suivent, on voudrait en présenter quelques-uns, particulièrement aux jeunes générations qui ne les ont pas connus ou... tout simplement oubliés (la liste n'est pas close!).

     

     Les sabots: ces chaussures en bois ont été extrêmement répandues dans les formes jusqu'à la 2° Guerre mondiale (et même après) ; rustiques, robustes, elles finirent toutefois par laisser la place aux chaussures modernes;

    sabots.jpg

    La besse : hotte tressée, elle se portait sur les épaules, elle servait à transporter toutes sortes de matériaux: terre, cailloux, fumier...dans les terrains escarpés de nos régions. Avec les sabots, objet emblématique du monde paysan d'autrefois.

     

     Le coulassou: inséparable de la besse, c'était un coussin rigide qui se plaçait autour du cou , de la nuque et des épaules pour les protéger des charges lourdes ou blessantes (bois, besse, objets divers...)

    coulassou.jpg

    Le renard (ou loube): il s'agissait d'une longue scie, avec une poignée à chaque extrémité, qui permettait d'abattre les gros arbres ou découper les troncs en rondins. Elle se maniait à deux, par un mouvement d'aller et retour. A été supplantée, bien sûr par la tronçonneuse;

    loube.jpg

    Le béchar: il n'a pas totalement disparu. C'est une bêche dont les dents (trois ou quatre) sont retournées vers l'intérieur. Très utile sur les petites surfaces (comme sur les pentes boutiérotes), ou la charrue ne pouvait aller et très efficace pour retourner le sol.

    bechar.jpg

    La charrette à foin: pour transporter le foin, elle était équipée de ridelles sur les côtés, augmentant ainsi grandement sa capacité;

    charette à foin.jpg

    Les balances: avant l'apparition des balances électroniques, il y en eut plusieurs types , désormais obsolètes, mais qui peuvent toujours être utilisés. Des plus anciennes aux plus récentes, nous eûmes donc:

    • La « romaine », composée d'un fléau gradué et d'un contrepoids, c'était un système rustique mais simple et ingénieux.

      balance romaine.jpg

    • La balance à colonne, dont les deux plateaux sont suspendus au-dessous du fléau

      balance à colonne.jpg

    • La balance Roberval ( du nom de son inventeur), dont les plateaux sont placés au-dessus du fléau, à chaque extrémité de celui-ci;

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    Ces deux derniers modèles nécessitaient l'emploi de poids, en fonte ou en laiton.

    • La balance mécanique, avec un seul plateau; le poids de l'objet pesé s'affichait sur le cadran, à l'aide d'une aiguille.

      balance mecanique.jpg

      L'horloge comtoise: courante dans les habitations d'autrefois (et particulièrement à la campagne, où c'était souvent la seule façon de connaître l'heure: son tic-tac rythmait le temps, alors que son balancier fascinait de son mouvement hypnotique. Il fallait régulièrement la « remonter » , à l'aide d'une clé. Certaines étaient très belles d'ailleurs , continuent à orner certaines demeures.

    horloge contoise.jpg

    Le fer à repasser: en fonte, qu'il fallait faire chauffer sur le fourneau avant de l'utiliser sur le linge;

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    La bouillotte: ce récipient en cuivre, en forme de bouteille se remplissait d'eau chaude: on le plaçait alors dans le lit pour le réchauffer avant le coucher, lors des journées d'hiver. La bouillotte était remplacée parfois par une brique réfractaire, que l'on mettait à chauffer dans le four du poêle.

    bouillotte.jpg

    La lessiveuse: avant l'eau courante sur l'évier et le chauffe-eau, on faisait bouillir l'eau dans ce grand récipient métallique, avant d'y tremper le linge pour le laver.

    lessiveuse.jpg

    Le moulin à café( manuel). A l’époque (pas si lointaine, il fallait moudre les grains de café, avant de le consommer. Le moulin à café d'alors avec une manivelle, permettait cela, en récupérant le café moulu dans un petit tiroir à sa base. A cédé la place au moulin électrique dans les années 50/60, puis au café acheté moulu

    moulin a cafe.jpg

    Le téléphone à cadran :en fait, les modèles de téléphone les plus anciens (avant 1960) ne comportaient pas de cadran, mais une manivelle permettant d'appeler l'opératrice qui vous mettait à son tour en liaison avec votre correspondant (si, si! Ce n'était pas simple de téléphoner à cette époque!) . Les téléphones à cadran furent un grand progrès, autorisant la mise en communication directe. Les premiers étaient en bakélite noire, avant que celle-ci ne cède la place au plastique. La lenteur du cadran était parfois exaspérante; les téléphones à touches, plus rapides, firent leur apparition vers 1980.

    telephone a cadran.jpg

    La cabine téléphonique : installées dans les lieux publics fréquentés (places), elles étaient d'abord à pièces de monnaie (une véritable galère) puis à carte, ces cabines ont survécu jusqu'aux années 2000, victimes du téléphone portable.

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    Le récepteur radio à lampes :datant d'avant la 2° GM, il trônait dans la cuisine, le salon. Il pouvait être superbe dans son habillage de bois. Il a permis à des générations d'auditeurs de suivre des feuilletons radiophoniques (La famille Duraton, Signé Furax), des jeux ( le jeu des 1000 francs, Quitte ou double), les étapes du Tour de France en direct, en se regroupant autour de lui. Il a cédé la place au poste à transistor durant les années 60.

    recepteur radio.jpg

    La machine à écrire: durant des décennies, elle a été l'instrument indispensable aux secrétaires, aux journalistes, aux écrivains. Victime de la concurrence des ordinateurs, elle a disparu presque sans faire de bruit au début du XXI° siècle.

    machine a ecrire.jpg



    1. La liste n'est évidemment pas exhaustive . A chacun de la compléter à son gré!



                                                          Onésiphore  Biroton

  • Réflexions décarbonées autour des sports mécaniques…et des sports tout court.

     

    En septembre, quelques 350 motos ont bruyamment traversé (entre autres) le village de Saint-Julien-d’Intres et largement labouré les chemins de la commune, alors que la maire n’en était même pas informée…il s’agissait d’une « randonnée » organisée par un magazine de moto, dont le tracé a été, à en lire le site internet, "défini en collaboration avec des référents locaux ». Les motocyclistes du cru (très respectueux des autres usagers et soucieux de conserver nos sentiers en bon état) n’étaient pas plus au courant que notre maire : de quoi éprouver une certaine frustration face à une attitude quelque peu méprisante vis-à-vis des quelques « autochtones » (je n’irai pas jusqu’à dire « bouseux ») qui résident dans les rares villages traversés.

    Mais au-delà des nuisances, que ce soit pour les oreilles des riverains et pour nos chemins (d’autant plus que de nombreux motocyclistes ayant repéré le secteur n’hésitent pas à revenir…), je m’interroge sur la pertinence de ce genre de manifestations, en nos temps de sobriété (volontaire ou contrainte, mais nécessaire), et sur le signal qu’elles envoient. Bien sûr qu’au regard de la pollution globale les épreuves de sports mécaniques n’ont qu’une contribution minime, mais faut-il continuer à organiser ce genre d’évènement alors que chacun est invité à limiter son empreinte carbone ? Pour aller dans les extrêmes, sur un grand prix de F1 on totalise environ 2500 tonnes de CO2 pour l’ensemble voitures + écuries, les spectateurs de leur côté étant responsables de 1500 tonnes pour leurs déplacements sur le site (source : carboneutre.ca). 

    En y regardant de plus près, tout évènement sportif (qu’il concerne les sports mécaniques ou non) a une certaine empreinte carbone, celle-ci étant due en bonne partie aux déplacements des coureurs, de leurs familles, des organisateurs, des spectateurs,…on me faisait récemment remarquer que notre célèbre Ardéchoise doit avoir de ce point de vue un bilan carbone catastrophique ! Relativisons, peu de cyclistes viennent en avion et on est loin des compétitions internationales, mais cela vaut le coup de réfléchir sur nos pratiques, et sur les moyens de minimiser nos émissions de CO2 : de même que l’on tend à acheter « local », pourquoi ne pas essayer de pratiquer « local », en partant de la maison ? Nous avons la chance d’avoir la nature à notre porte et une infinité de possibilités, que ce soit à vélo, à pied, à moto (je ne suis pas du tout contre la pratique, du moment qu’elle reste limitée à des petits groupes conscients qu’ils ne sont pas les seuls usagers des chemins), j’avoue qu’après une quinzaine d’années à arpenter nos chemins j’en découvre encore…ne boudons pas les rassemblements non plus, mais dans ce cas covoiturons, utilisons (quand c’est possible…) les transports en commun ou des modes de déplacements doux…de façon individuelle ou au sein d’un club, ce pourrait être un beau challenge ?

    Françoise Batifol