Décembre 2022
(Photo : Pollution sur Saint-Martin)
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Décembre 2022
(Photo : Pollution sur Saint-Martin)
Lors du premier numéro de « ruedespuces » au mois d'octobre 2018, nous écrivions :
« Les moins jeunes se souviennent du Coulassou. C’est la découverte d’anciens exemplaires de ce journal, qui nous a donné l’envie de nous en inspirer afin de refaire vivre une belle initiative qui a duré 3 ans et s’est terminée en octobre 1980. »
Ce 2 décembre, l'association des parents d'élèves de saint-Michel d'Aurance organisait une soirée consacrée au Coulassou.
Dans la salle des fêtes, sur des panneaux, des pages du Coulassou étaient exposées. En faisant le tour de l'exposition, on pouvait se rendre compte de la variété des articles et du professionnalisme de ce mensuel. Au cours de la soirée, quelques auteurs ayant participé à l'aventure ont évoqué avec nostalgie l'époque où non seulement ils écrivaient des articles mais aussi distribuaient bénévolement les exemplaires dans les villages des cantons du Cheylard et de Saint-Martin-de-Valamas. Roger Dugas expliquait que par exemple, lorsque le boulanger amenait son pain et le Coulassou à Sain-Julien-Boutières les gens réclamaient le Coulassou en oubliant presque leur pain !
En optant pour le blog, nous nous sommes énormément facilité la tâche. Loin de nous l'idée de comparer ce modeste blog au Coulassou qui était beaucoup plus complet, mais la réalisation de ruedespuces étant beaucoup plus légère nous espérons pouvoir durer plus longtemps, mais une chose est sure, dans une trentaine d'années on ne pourra malheureusement pas faire une soirée « ruedespuces » !
Il est dommage que jusqu'à présent nous n'ayons pas réussi, comme pour le Coulassou à avoir plus d'auteurs venant du Cheylard. Nous renouvelons donc un appel aux bonnes volontés cheylaroises pour venir étoffer notre rédaction.
Dans ce numéro de décembre :
-La bibliothèque de Saint-Martin-de-Valamas
-Des vacances de Noël avec Hercule Poirot
-Comment vivait-on sans refrigirateur
-Un conte en occitan
-Les coupures de courant cet hiver
-L'hypocrisie de la coupe du monde
-Ne pas se plaindre du système de santé
-Des noms d'animaux étymologies
-Des charades
-Et une petite histoire de macaques
Toute l'équipe de « ruedespuces » vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année.
François Champelovier
Désolé nous n’irons pas nous inviter dans la famille du vieux Simeon Lee pour suivre l’enquête d’Hercule Poirot et découvrir avec lui l’assassin qui a sévit pendant le Noël d’Hercule Poirot. Il y a mieux à faire, et je vous propose de passer un agréable séjour en sa compagnie dans le prestigieux train du Simplon Orient Express.
Un rêve ?
Sûrement pour une rencontre physique avec le détective.
Une réalité ?
Sûrement pour le voyage puisque ce train circule aussi ce mois de décembre 2022 ! On annonce : « C’est la première fois que le célèbre train fête Noël avant l’heure ! »
Pour plus tard ?
Sûrement puisqu’il est trop tard pour préparer un voyage cette année.
Facile d’accès ?
Sûrement pas. Le montant à débourser est un peu élevé. Un site Web annonçait début novembre que les tarifs débutaient à environ 3 000 € par personne pour un itinéraire d’une nuit dans le train jusqu’à Venise (6230 € pour une grande suite). Et le retour ?
Enivrant ?
Sûrement. Le slogan d’invitation de Look-Travels (agence de publi-reportage) est : « Admirez les forêts givrées et sirotez du champagne à bord du Venice Simplon Orient-Express ». Existe aussi en anglais : « Gaze upon frosted forests and sip on champagne aboard the Venice Simplon-Orient-Express » chez Harper's Bazaar (une enseigne qui sera bientôt en France).
Avec des cadeaux ?
Sûrement pas, ce train ne circulera que jusqu’au 20 décembre. Et on voit mal le Père Noël passer par la cheminée de la locomotive. D’ailleurs elle n’est même plus à vapeur !
Un peu d’histoire(s)
Si ce train fait de suite penser à Hercule Poirot qui a brillamment réussi à démêler le Crime de l’Orient Express, il évoque aussi James Bond aux prises avec quelques méchants dans Bons Baisers de Russie. Mais entre la réalité et la fiction c’est le roman d’Agatha Christie qui se rapproche le plus des faits réels pour la description du train, des lieux et de l’événement qui l’a bloqué. L’affaire criminelle qui l’a inspirée s’est déroulée en d’autres lieux.
La Compagnie Internationale des Wagons-lits, ayant eu l’idée d’un train permettant des trajets confortables (avant d’être luxueux) entre l’Europe et l’Asie, lance un premier train en juin 1883 depuis Paris. C’est un succès. Il y a eu plusieurs lignes de l’Orient-Express en Europe et la ligne Simplon Orient-Express, sur laquelle voyageait Hercule Poirot, a été créée en 1919 pour relier Paris à Istanbul en passant par les Alpes et le tunnel du Simplon. Aujourd’hui c’est le Venice Simplon Orient-Express, jusqu’à Venise seulement.
Le 21 janvier 1929 le Simplon Orient-Express se retrouva bloqué par un blizzard pendant cinq jours en Turquie. Cet événement s’est retrouvé à la une de nombreux journaux et inspira Agatha Christie pour écrire son roman paru en 1934. La situation des voyageurs et du personnel devait être plus tragique que celle décrite dans le roman. Le dernier film retraçant cette histoire, sorti en 2017, est au-delà de la réalité en faisant évoluer les personnages à l’extérieur par une température sibérienne. Des articles de presse de l’époque ont annoncé une température de -25°.
Le dernier voyage s’est déroulé en mai 1977 sans luxe avec principalement des journalistes à son bord. Certaines voitures ont été vendues aux enchères… Un parcourt Strasbourg-Vienne a cependant existé jusqu’au 12 décembre 2009.
Le retour du Simplon-Orient-Express
Les trains de luxe cela fait rêver… même les financiers, surtout les financiers. Dans cette affaire on retrouve Accor (hôtels et résidences de vacances), LVMH (avec le groupe Belmond, hôtels et voyages de luxe, ex marque Orient-Express Hotels Ltd), la SNCF et même Le Puy du Fou…
Il y a un an, un article du site Web des Échos titrait : « Tourisme : le retour en grâce des trains de luxe ». Cette expression est à mettre en parallèle avec les diverses études ou sondages réalisés sur « la fortune des Français »…
Bien sûr que cela me faisait rêver, quand je longeais avec ma mère les voitures du Train bleu, autre train de luxe entre Calais et la côte d’Azur, en gare de Perrache, pour aller prendre, en « voies bis », l’autorail Lyon-Nîmes en correspondance avec le Mastrou à Tournon, dans les années 50. Un autre style d’aventure.
JC
Notes
1 - Voyage de Paris à Marseille (860 km) hors train de luxe. Prix en francs d’époques.
Durée du voyage :
- En 1893 : 14 h 07.
- En 2022 : 3 h 44 en moyenne avec le TGV.
Prix du voyage :
- En 1902 : de 42,65 F en 3° classe à 159,75 F en wagon-lit (classe luxe).
- En 2022 : de 23 € en 2° classe à 156 € en 1° classe.
Prix des repas :
- En 1902 : petit déjeuner : 1,50 F ; Déjeuner à la fourchette : 3,50 F ; Dîner : 5,00 F.
- En 2022 : repas à bord d’un TGV : 14 €, 80 (mais bien moins raffiné…).
2 - Quelques repères pour 1900 : Salaire horaire d’un manœuvre : 0,30 F. Salaire mensuel d’une bonne à tout faire à Paris : 50 F.
3 - On retrouve aussi Hercule Poirot « en affaire » dans l’environnement ferroviaire avec Le Train Bleu et l’Express de Plymouth (The Mystery of the Blue Train, 1928 et The Mystery of the Plymouth Express, 1923).
4 - Quiz : Qu’appelait-on des « poireaux pélém » dans les années 50 ?
Gravure du premier Orient-Express en 1883. Auteur inconnu. Source Wikipédia.
L’Orient-Express bloqué par la neige en 1929. Photo extraite de l’Illustration du 23 février 1929. Source Gallica.
Mon « train de luxe » avec deux voitures Pullman qui équipaient les trains de l’Orient-Express (datant de 1955 environ)