Fier vagabond des solitudes,
Des logis clos, des feux éteints,
Le vent d'hiver a l'habitude
Des rencontres sans lendemain...
Cette nuit, s'il frappe à la porte
De ton cœur, dans l'obscurité,
Ne répond pas, car il apporte
Des souvenirs déchiquetés...
Par l'odeur de feuille mouillée
De tant de soirs d'amour perdus,
Dans l'amertume inoubliée
Des larmes qu'on ne verse plus,
Il rappelle la nostalgie
Du chemin qu'on ne suivra pas,
Moiré d'or vert, dès l'embellie,
A faire hésiter chaque pas !
Oh vent ! Si Terpsichore passe
Dans les neiges du Vivarais,
Danse avec elle sur la glace
Et que tes chants deviennent gais !
Hélène Cheynel (L'HERBIER DU TEMPS)