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  • Editorial 6

    Editorial 6

    « rue des puces » a déjà 6 mois. Le bébé se porte bien et donne satisfaction à ses géniteurs. Nous souhaiterions néanmoins qu'il grandisse encore.

    Notre carnet d'adresses a ses limites (autour de 150 mails sont envoyés chaque mois) aussi avons-nous besoin de vous pour élargir le champ de nos lecteurs. N'hésitez donc pas à envoyer le lien à vos amis qui pourraient-être intéressés par des nouvelles de St Martin et de ses environs.

    Dans ce numéro du mois d'avril nous inaugurons une nouvelles rubrique : « Idées à la con » et attendons avec intérêt vos réactions !

    Nous insistons encore une fois : Les articles que nous publions sont de la responsabilité de leurs auteurs. Nous n'avons aucune ligne éditoriale. Chacun est libre d'exprimer son opinion, de même, chacun a le possibilité de commenter et de donner son avis. Depuis le début, ce blog se veut inter-actif.

    Nous remercions les contributeurs qui permettent à ce modeste mais néanmoins formidable blog d'exister.

    Bonne lecture.

    François

  • Idées à la con

           Chapitre I: RENDRE LE VOTE OBLIGATOIRE

    C'est une lubie qui revient régulièrement ces dernières années parmi le personnel politique, sans doute inquiet des piètres participations citoyennes aux consultations électorales. Avancer cette proposition, c'est vouloir faire tomber la fièvre en cassant le thermomètre. La véritable question que  l'on doit se poser est « Pourquoi la participation est-elle si faible? ». Et il existe deux réponses possibles.



    1)L'élection proposée n'offre aucun intérêt (ou extrêmement faible):c'est le cas des élections au Parlement européen (pas d'enjeu véritable, vu le faible pouvoir de celui-ci, flou des programmes, sans parler du mode de scrutin dans lequel la plupart des candidats sont de parfaits inconnus. Cela peut être aussi le cas des élections au Conseil départemental, en milieu urbain notamment.



    2)Le choix offert par les programmes ou les candidats n'est pas satisfaisant : trop flous, pas assez d'engagement, manque de crédibilité, trop grande proximité des programmes entre eux... C'est le cas  de pratiquement toutes les élection désormais, à quelques exceptions près.



    Comme on le voit, ce n'est pas l'électorat qui est en cause, mais bien l'inconsistance ou la vacuité du choix qui lui est proposé. Alors, plutôt que de créer arbitrairement une obligation supplémentaire (par ailleurs difficile à mettre en oeuvre), il serait plus pertinent que le personnel politique, les partis , les candidats songent à faire leur autocritique et à proposer autre chose que des programmes aussi indigents que soporifiques!



                                                                  Gilbert VERDIER

  • L'opposition Droite:Gauche a-t-elle un futur ?

     

     Est-il possible de concevoir la démocratie, et surtout la démocratie locale sans une opposition Droite/Gauche, ou sans une opposition du tout. Notre village de Saint Martin a eu la chance dans le passé de toujours pouvoir opposer au moins deux listes aux élections municipales, deux listes clairement identifiées politiquement, une de droite et une de gauche. Et comme on pouvait panacher, c'était amusant et probablement que les candidats qui n'avaient pas leur place se trouvaient automatiquement éjectés, un peu comme on sèche la salade grâce à la force centrifuge. Avec les nouvelles lois électorales, nous sommes à Saint Martin dans une élection de liste, donc plus de force centrifuge, ce qui doit amener les citoyens qui briguent un mandat à choisir avec encore plus d'attention leurs colistiers. J'ai voté pour la première fois à saint Martin lors de la dernière élection municipale, et j'ai donc pris la peine de lire ce que disaient les manifestes des deux listes et je suis allé aux réunions publiques, et là j'ai eu la surprise, heureuse et malheureuse d'entendre des discours très proches les uns des autres, sans aucune résonance politique, de gauche ou de droite. Heureuse car la vie municipale et la politique locale ont sûrement assez peu à voir avec les clivages droite/gauche, et malheureuse car les programmes étaient tellement peu originaux et totalement insipides que le choix n'en devenait plus un, et que les gens votent très certainement pour une liste ou pour une autre en fonction de trois critères, une appartenance politique, une amitié ou inimitié pour tel ou telle candidat, mais pas en fonction du programme !  (Pour moi le problème ne se posait pas car mon épouse était sur une liste…) Avec un scrutin de liste il faut 15 personnes (population entre 1000 et 1499 hab) , et donc pour faire deux listes cela fait 30 soit 15 hommes et 15 femmes. Trouver 30 personnes de qualité, qui ont la volonté de s'engager pour leurs semblables, qui ont le temps nécessaire à consacrer à cette tâche et qui ont la résilience pour durer 6 ans me parait être une tâche plus que difficile.

    Trouver 15 hommes qui sont prêts à y aller ce n'est pas difficile, restera à voir s’ils ont les qualités, le temps et la résilience, mais trouver des candidats mâles ne semble pas le plus dur. Cependant trouver 15 femmes paraît plus ardu, pour plein de raisons autres que leur qualité intrinsèque. Culturellement elles n'ont pas l'habitude de se mettre en avant, les statistiques nous montrent que les femmes continuent à assurer la plus grosse partie des tâches ménagères, et comme elles travaillent aussi, cela ne laisse pas beaucoup de place pour une activité complémentaire aussi astreignante que la mairie. En plus nous savons que les femmes ont beaucoup moins de problème d’ego que nous les hommes et que pour elles paraître et apparaître n’a pas la même importance.

    Si en plus de ces difficultés pour constituer deux listes cohérentes et solides on met au débat que la politique locale relève plus d’une programmatique de projets que d’élans politiques, que les moyens ne permettent pas les grandes envolées , que la plupart des politiques sociales et industrielles, qui permettraient des différenciations gauche droite, ne sont pas de la compétence municipale , alors peut-être faut-il se poser la question de savoir si avoir deux listes est une chance ou une malchance , car on court le risque d’élire une liste imparfaite et d’avoir éliminé des candidats de valeur .

    Quoi qu'il en soit l’avenir sera intéressant et sera celui que nous déciderons pour nous et pour notre commune

    Régis Duchamp

    RLD