Chapitre I: RENDRE LE VOTE OBLIGATOIRE
C'est une lubie qui revient régulièrement ces dernières années parmi le personnel politique, sans doute inquiet des piètres participations citoyennes aux consultations électorales. Avancer cette proposition, c'est vouloir faire tomber la fièvre en cassant le thermomètre. La véritable question que l'on doit se poser est « Pourquoi la participation est-elle si faible? ». Et il existe deux réponses possibles.
1)L'élection proposée n'offre aucun intérêt (ou extrêmement faible):c'est le cas des élections au Parlement européen (pas d'enjeu véritable, vu le faible pouvoir de celui-ci, flou des programmes, sans parler du mode de scrutin dans lequel la plupart des candidats sont de parfaits inconnus. Cela peut être aussi le cas des élections au Conseil départemental, en milieu urbain notamment.
2)Le choix offert par les programmes ou les candidats n'est pas satisfaisant : trop flous, pas assez d'engagement, manque de crédibilité, trop grande proximité des programmes entre eux... C'est le cas de pratiquement toutes les élection désormais, à quelques exceptions près.
Comme on le voit, ce n'est pas l'électorat qui est en cause, mais bien l'inconsistance ou la vacuité du choix qui lui est proposé. Alors, plutôt que de créer arbitrairement une obligation supplémentaire (par ailleurs difficile à mettre en oeuvre), il serait plus pertinent que le personnel politique, les partis , les candidats songent à faire leur autocritique et à proposer autre chose que des programmes aussi indigents que soporifiques!
Gilbert VERDIER
Commentaires
Tout à fait d accord avec le point de vue de Gilbert.
plutôt que de rendre le vote obligatoire difficile à appliquer et sans doute mal perçu, prenons en compte les votes blancs qui relativiseront les scores des élus et les rendront moins arrogants.