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  • Editorial 7

    Qui a dit : « En mai fait ce qu'il te plaît » ? On a ressorti les pulls et les doudounes, rallumé le chauffage, remis les édredons, rechaussé les gros souliers en espérant qu'après les saints de glace (du 11 au 13 mai) le printemps revienne, j'en connais même qui étaient contents d'avoir encore leurs pneus neige !.

    Qu'il fasse froid ou chaud, qu'il pleuve ou qu'il neige, le blog « ruedespuces » revient chaque mois. Nos fidèles contributeurs et contributrices sont toujours au rendez-vous malgré la difficulté à trouver des sujets. D'autres se joignent à nous. Qu'ils soient tous remerciés.

    Ce mois ci, deux billets nous parlent d'histoire, un troisième évoque les noms donnés aux Saint-Martinois dans les années 50 et, plus d'actualité, on peut lire un sujet sur l'immigration et un sur les dérèglements climatiques. En plus des habituelles rubriques on retrouve une deuxième « idée à la con » et un article sur les pseudonymes de gens célèbres.

    N'oubliez pas de nous faire part de vos commentaires.

    Le comité de rédaction vous souhaite une agréable lecture

  • Saint-Martin 1950

    Saint-Martin 1950 - Une énigme à résoudre : A cette époque les prénoms
    et les noms disparaissaient !

    Il y a quelques jours on m'a transmis une série de films des années 1950 à 1970.
    Ces films avaient été pris par une figure historique du village : Jean
    Laffont - qui était un des très rares possesseurs d'une caméra Super
    8.
    On y voit des matches de foot avec l'équipe de Saint-Martin de 1950,
    des défenseurs taillés comme des armoires à glace et des attaquants
    déliés et véloces, conduisant avec maîtrise leurs ballons sur des
    terrains bosselés et pour tout dire : impraticables.  A la mi-temps,
    les supporters chaudement vêtus de manteaux en poil de chameau et
    canadiennes vont se désaltérer au rouge limé à la buvette (sans jamais
    arrêter de tirer sur leurs cigarettes). Des concours de boules sur la
    place du village où des participants en gilet et cravate disputent des
    finales devant des spectateurs en habit du dimanche.
    Des fêtes de village  avec de folkloriques  courses d'obstacles
    "coureur+chèvre" vraiment originales. Des bals en plein air du
    dimanche après-midi à "La Condamine" où les danseurs de slows
    s'enlacent en se disant qu'un peu plus de pénombre et d'intimité
    eussent plus favorables à leurs travaux d'approche.
    Ce propos liminaire pour introduire mon sujet - en regardant ces
    films, je me suis rendu compte que je connaissais beaucoup des
    personnes qu'on y voyait, mais que j'étais incapable de citer leurs
    noms. je veux dire leur nom inscrit à l'état civil.
    Je savais comment les gens les appelaient dans la vie de tous les
    jours, mais je n'avais aucune idée de ce qui était écrit sur leur
    carte d'identité.
    En y réfléchissant, je me suis rendu compte de l'incroyable
    inventivité sémantique qui était à l'origine de la création de ces
    nouveaux vocables et entraîné la disparition progressive de leurs
    patronymes d'état civil et à leur remplacement par des noms
    d'inspiration villageoise collective.
    Pour n'en citer que quelques uns : "le Cail", "le J", "Nanou", Pitau",
    "le Baron", "Babian", "le Bombu", "Géo Plazza", La Zize (d'Arcens),
    "Gazzo", "L'abbé", "Courrez", "Olive", "Pedro", "Torin" "Phirin", "Les
    Ninettes", "La Toussagne", "Nasser" "Le Faon", "Mano", "Mimite",
    "Rusan. "le Gone", "Givors", "Bouillotte" "Friquet", "les
    Chichailles", "Bolidou", "Grapillou", "l'abeille","la baronne", "Nette
    Debard (Ernest)" et à Chanéac "Louis XVI" au lieu de Louis Serre.
    .
    Nulle intention maligne ni péjorative dans ces noms, qui n'étaient pas
    des sobriquets mais avaient une connotation amicale.
    Pareil pour les prénoms dont la plupart sont des diminutifs affectueux
    - Les "Jean" s'appelaient rarement autrement que "Jeannot" sauf pour
    le conseil de révision et le livret de famille " Exemple : essayez
    d'appeler "Jean" les personnes suivantes : "Jeannot Satin", "jeannot
    Plantier", "Jeannot Croze". Vous verrez, ça ne marche pas. Les
    "Gilbert" se sont appelés "Bébert" '("Descours, Pizot) - Les Paul
    s'appelaient "Paulet" ("Roméas - "Chalencon") Les "Louis" ou "Elie"
    s'appelaient "Lili" (Sabatier - Sanial). Les "Auguste" c'était
    obligatoirement "Gustou" (Gustou André). Les "André", c'était "Dédé"
    (Debard, Vialle, Pizot), Les "Aimés" c'était "mémé" (Chanut).
    Je pense que ces affectueux prénoms venaient de la proximité entre les
    gens et du voisinage dans le village. Les familles donnaient des
    diminutifs aimants aux jeunes enfants - Comme leurs voisins ne les
    avaient jamais entendus appeler que comme cela, lorsque ces jeunes
    étaient devenus adultes les diminutifs leur restaient.  C'étaient
    également des manifestations de bon voisinage et d'affection - Est-ce
    que cela n'a pas un peu disparu ?
    Un fait à noter également, quelquefois le surnom familier attribué au
    père se transmettait au fils, ainsi le vocable "Le J" (Marc André)
    s'est transmis à mon classard, son fils (Jean-Marc) "Pitau" (Marcel
    Dussaud) à son fils (Bernard) - Zéphirin Roméas (phirin) à son fils
    (Paulet).
    A remarquer également : pour les notables locaux, le prénom
    disparaissait complètement au profit de la fonction "le docteur
    Figuel" "le docteur Teilhou" "Maître Ollien" "le capitaine Bouchet"
    (moniteur d'auto école) - Le curé, quelque soit son patronyme c'était
    "le curé" - l'abbé, c'était "l'abbé" - Le garde champêtre (Thil)
    c'était "le garde" - le frère mariste qui dirigeait l'école c'était
    "le frère directeur". Le plus haut gradé des gendarmes c'était "le
    chef".
    L'activité pouvait occulter le patronyme : une dame de ma famille qui
    tenait un magasin de modiste était appelée "la renommée" du nom du
    magasin.
    Il y a d'autres cas où la personne qui portait le prénom se
    l'appropriait tellement que personne d'autre ne pouvait le partager -
    Quand on dit "Séraphin" il ne peut y en avoir qu'un (Séraphin Poncet)
    - "L'Alice", pareil (Alice Laffont) - "La Rose" (Rose Sanial) "La
    Lisette" idem. Torin (Victorin Collange, le cordonnier) il ne pouvait
    y en avoir qu'un.
    Un fait qui date bien l'époque également : les dames pouvaient choisir
    dans leurs 2 ou 3 prénoms de baptême celui qu'elle utiliseraient de
    manière usuelle
    quelque soit leur ordre sur l'acte d'état civil. Exemple, on pouvait
    s'appeler Paulette pour l'état civil et décider de s'appeler Marthe.
    C'est une pratique qui a disparu.
    Les noms de lieux où habitaient les personnes pouvaient occulter leurs
    prénoms ou leurs  prénoms "Clément de Pra-neuf" "Bourcet de la
    Romane". "Moulin de la pibouille" ou les endroits où ils travaillaient
    "La Marie des chez Ribes" "La Célie de chez Laffont".
    Plus rarement des particularités physiques car les gens n'était pas
    moqueurs "Louis Agier" la garagiste du Pont c'était "le grand Agier",
    Armand de Armanas, c'était "le Raymondou" du fait de sa petite taille.
    On nommait aussi certains, qui portaient le même patronyme d'état
    civil, en fonction de leurs activités, ainsi il y avait "Alligier le
    cochon",(sans que cela soit péjoratif) il était marchand de cochons ;
    "Alligier la peau" (Jean Alligier) ramassait les peaux d'animaux
    notamment les lapins, chevreaux. . "Chaussinand la toile", "Mounier
    cure pipe", "Mounier la mule".
    Voilà, c'était l'inventivité linguistique d'une époque. Elle s'est
    continuée, même si elle n'a plus la même vigueur. Mais mon ami Robert
    Masson, traversant les époques,  c'est encore "le bourru". Et dans les
    jeunes générations, nous avons "pit" "pif" et "toune". L'histoire
    locale continue.
    D'avoir parlé de ces gens les a tirés de l'oubli et  les a remis au
    premier plan qu'ils ont un moment occupé dans la vie de Saint-Martin
    de Valamas. Quand on cherche à donner des noms aux rues, ils n'y a pas
    que les gens célèbres au plan national qui le méritent, mais au plan
    local la valeur de ces anonymes leur aurait bien donné droit à une
    postérité.
    Je vous donne la clé de ce que je sais de quelques noms - pour le
    reste, merci de compléter les blancs et de me le faire savoir pour
    enrichir le propos. Et si vous remarquez des oublis et si vous avez
    des idées, rajoutez les dans "les commentaires" afférents à ce texte).
    Je suis sûr que vous allez trouver et qu'on sera encore plus
    exhaustifs...
    "le Cail", (Marc Veuillens) - "le J", (Marc André - Jean-Marc André) -
    "Nanou", (Philibert) - Pitau" (Marcel Dussaud - Bernard Dussaud) -
    "le baron", (Paul Chazalet) - "Babian" (Lili Sabatier) -  "le bombu"
    (Jean Laffont)  - "Géo Plazza" (Georges Chapignac) - La Zize (d'Arcens
    - ?????), "Gazzo", (Marc Laffont - qui avait une voiture qui roulait
    au gazogène pendant la guerre) "L'abbé" (Jean Dussaud )  - "Courrez",
    (Marc Héritier qui jouait au foot et qui encourageait des coéquipiers
    "courrez!" - tué en Algérie) - "Olive" (Yves Mathon ou Mathon Kiki en
    rapport avec la chanson ma tonkinoise) de la rue des puces - "Pedro"
    (Roche ? - Rue Royale)  "Torin" (Victorin Collange, le cordonnier) -
    "Phirin"(Zéphirin Roméas) , "Les Ninettes" (deux demoiselles qui
    avaient un magasin sur la place) , "La Toussagne", (une dame qui
    habitait une maison au dessus du cimetière et qu'on menaçait d'appeler
    pour faire peur aux enfants pas sages)  - "Nasser" (Buraliste au
    garail) - "Le faon", (Valérie Croze) - "Mano" (Manaudier) - Rusan
    (jean Collange - le père d'Hubert  - rue Royale). "le Gone" (Georges
    Collange) "Mimite (Rémi Debard) "Friquet" (André Charre le maçon), les
    Chichailles, (Melles Chalencon), "Bolidou" (Georges Charre),
    "Grapillou" (Gérard Chambon), "l'abeille" (André Pizot), "la baronne"
    (Mme Alligier de Champchiroux), "Moulin de la Pibouille" (Henri
    Moulin).

    Georges Vérat - Avec la contribution de Jean Dussaud

    NB : Si quelque chose vous heurte ou vous blesse dans les propos,
    faites moi le savoir, je supprimerai ce qui est inconvenant.

    Pour voir le film de Jean-Laffont sur St Martin, qui est au point de
    départ de ce texte, cliquez sur le lien suivant :
    https://www.youtube.com/watch?v=91xJGqSndMc&feature=youtu.be&fbclid=IwAR1xoSwjCDdTNakIhzNSRlVq-iHkEItgBTh1K-2ro77ENAJapEQaMQxsGII
     
     
     
    Zone contenant les pièces jointes
     
    Prévisualiser la vidéo YouTube St Martin de Valamas - film rétro des années 1950-1970
     
     

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  • Petite et grande Histoire

     

    Au lieu- dit les Echaffis, si certains d’entre vous ne connaissent pas le nom qu’ils se souviennent des confitures de Nicole pour situer cet endroit proche du Gerbier, donc je disais aux Echaffis deux marcheurs arrivés au sommet de la côte croisent un autre marcheur, il a pour attribut une imposante canne en bois clair. Les premiers engagent la conversation : d’où venez- vous ? je suis parti de Vaison La Romaine, j’ai fait étape à Burzet, aujourd’hui je m’arrête aux Estables.

    Où allez- vous ? poursuivent les deux quidams intrigués : à Ouistreham répond notre héros je veux y arriver le 6 juin pour fêter le 75eme anniversaire du débarquement, mon but est de rendre hommage aux trois derniers français encore vivants qui ont débarqué en Normandie le 6 juin 1944. A partir du Puy je vais être soutenu par des anciens combattants, ils vont m’encourager dans mon périple jusqu’à Ouistreham. Il continue son histoire, je suis un ancien militaire, j’étais dans la marine mais j’ai eu un accident lors d’un saut en parachute et je me suis retrouvé paraplégique, j’ai encore des séquelles à un pied. Il nous signale aussi les nombreux amis sur facebook qui découvrent son aventure et le soutiennent, il s’appelle Jean Paul Gleise , pourquoi pas vous ?

    Andrée.

    Nota : je vous renvoie sur la page face-book : https://www.facebook.com/P%C3%A9lerinage-Dday-1019549701569909/?tn=%2Cd%2CPR&eid=ARD0N93qs5EH0tZv9pRvK6SU7tyd2l4bn5OroJsMrLlchyJr2s_3CsQLhZoXZlcQHSoJaHxuvoR70A7O

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