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  • Editorial 8

     

    « ruedespuces » a survécu au printemps et se prépare à l'été. Oublions le prix de l'eau. Réjouissons-nous des plaisirs que nous avons à portée de main :

     

    -Longer la Rimande au dessus du Chambonnet haut puis faire un pique-nique à côté du moulin.

    -Après avoir absorbé la côte qui part derrière chez Pourtier, après être passé au Suc de l'Aire puis avoir admiré la vue sur le Mézenc et le Gerbier se retrouver au col des Farasches pour faire une pause.

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    -Sur sa chaise longue, observer deux corbeaux qui tournent autour d'un épervier.

    -Déguster un rosé bien frais sur la terrasse de la Glycine ou du Café des Pêcheurs entouré de quelques amis.

    -Se baigner à la « digue »

    -Faire plaisir à un ou une ami(e).

    -Chercher des cèpes ou des girolles à …. ?

    -Partager.

    -A Trenc, admirer les près fleuris mais aussi comment la nature se joue de la "civilisation".P1010147.JPG

    -Faire de la confiture de mûres.

    -Lire un beau livre à l'ombre d'un châtaigner.

    -Prendre le temps de rêver.

    -Lire le blog « ruedespuces »

    -Vers Mayas, observer la vie grouillante d'une fourmilière.

    -Entre Limis et Pra-Neuf s'asseoir sur un rocher et laisser ses pieds se faire caresser par l'eau fraîche de la Saliouse.

    -Manger du pain cuit au four de Limis. (de préférence accompagné d'une caillette.)

    -Par une nuit claire au sommet de Brion, observer les étoiles.

    -Cueillir des mousserons à la Romane.

    -Oublier la droite, le centre et la gauche.

    -Ecouter les nombreux musiciens au Festival de Musique.

    -Laisser le téléphone sonner et ne pas répondre.

    -Dans la chapelle de Soutron, se reposer après la montée puis, au sommet, contempler le paysage qui s'offre à 360°.

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    -Cueillir les salades et les légumes de son propre jardin.

    -Au pied de la cascade de Rochebonne se laisser bercer par le bruit de l'eau claquant sur les rochers.

    -Couper un saucisson avec un opinel puis manger un picodon planté au bout de la lame du couteau.

    -Aimer.

    -Vivre.

    Bonnes vacances.

    François

  • Dehors

                      

                                    Yann MOIX



       Avec ce « DEHORS », Yann Moix renoue avec la veine des grands pamphlétaires et surtout le « J'accuse » de Zola. Sous forme d'une longue lettre (360 pages) au président de la République (à savoir E. Macron), c'est en fait une mise en accusation de celui-ci, un réquisitoire impitoyable et implacable de sa politique vis-vis des réfugiés. Yann Moix pousse en fait là un cri de révolte plein de rage et d'indignation contre des méthodes que l'on ne saurait qualifier d' « accueil » qui déshonorent le pays, mais aussi ceux qui les mettent en oeuvre (qu'ils soient politiques, administratifs ou membres des forces de l'ordre). Et l'auteur sait de quoi il parle: il est allé à Calais , ce lieu de toutes les violences, pendant plusieurs mois, il a vu, entendu ces réfugiés démunis de tout, pourchassés par la police (et parfois par des milices privées!, il a pu comprendre l'incohérence et la brutalité d'une politique d'Etat, voulue en haut lieu. C'est ce qui fait la première force de ce livre: c'est un témoignage.

    La seconde force, c'est qu'il est écrit dans un style étincelant, à hauteur de la rage qui anime Yann Moix et qui renvoie Macron et ses platitudes discursives au bac à sable. Yann Moix bouscule le lecteur, le happe dans un torrent verbal ( où la richesse lexicale le dispute à la virtuosité stylistique) qui charrie sa colère et emporte tout sur son passage et particulièrement l'ex-ministricule de l'Intérieur Gérard Collomb. Alors, oui « Dehors est un grand livre que tout « honnête homme »(cette  expression s'applique au genre humain !) devrait lire afin de ne plus pouvoir dire : « Je ne savais pas ».

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                                                                  Gilbert VERDIER



    (1) Cet ouvrage est disponible en dépôt à la médiathèque de Saint Martin de Valamas.  

  • Arcens, futur village de banlieue ?

    Figurez-vous un nid bâti parmi les fleurs.

    Tel Arcens, au printemps, se montre aux voyageurs

    Qui, s'arrêtant pour voir le riant paysage,

    Tournent leurs yeux ravis du côté du village !

     

    Ces premiers vers du poème « Le pays d'Arcens » ont été écrits par Daniel Peyret, instituteur d’Arcens en 1891. Depuis le paysage n’a guère changé, il y a peut être un peu plus de maisons et surtout plus de végétation. Le vrai changement apparaît aux voyageurs lorsqu’ils s’arrêtent, non pour voir le paysage, mais pour acheter quelques denrées...

     

    « Non monsieur, il n’y a plus de boulanger, seulement un dépôt de pain à l’épicerie, et que le matin. Le boulanger est en arrêt maladie, il ne reprendra pas son activité. Ben oui... il est loin le temps où il y avait trois boulangeries... La boucherie aussi est fermée. Le boucher s’est fâché avec le village et a tout vendu à des particuliers pour s’installer ailleurs. Le fond de commerce perdu ? Je ne peux pas vous répondre, le boucher était aussi propriétaire du bâtiment. Ce qui est sûr c’est qu’il est perdu pour le village, tout comme celui de la boulangerie. Quant à l’épicerie qui fait aussi presse, tabac et essence et appartient au chocolatier, elle est un peu en sursis. Il ne souhaite garder que son activité de chocolaterie. Une possibilité de reprise par le bar restaurant hôtel qui a ré-ouvert l’an dernier serait en pourparlers, mais il y a un problème avec l’emplacement des pompes : le maire souhaite qu’elles soient déplacées, au frais du propriétaire, pour aménager le carrefour et faire des trottoirs. Il vient de lancer un projet de réhabilitation de la traversée de la départementale. Non, pas d’autres commerces dans le reste du village, si ce n’est un café de l’autre côté du pont, mais il a des horaires un peu alternatifs. Revenez dans un an, il y aura une belle route et des trottoirs qui ne serviront à personne car il n’y aura pas plus d’activité que dans une banlieue !  »

     

    Je n’ai pas retenu plus longtemps ces visiteurs qui avaient autre chose à faire que d’écouter mes histoires.

     

    Pourtant j’aurais pu leur parler des autres difficultés rencontrées par le maire pour mener à bien son projet. Il les a évoquées lors d’un conseil municipal. A l’entrée sud du village, le « canal de l’usine » qu’il nomme « la canalette » pourrait servir de trottoir mais le propriétaire a d’autres projets un peu évasifs, ce qui ne contente pas le maire. De plus la sécurité à ce niveau serait très difficile à assurer pour éviter que les voitures ne tombent dedans... Au centre du village « des riverains ne voudraient pas céder du terrain ». Renseignements pris, des riverains susceptibles de céder du terrain n’ont même pas été contactés ! A la sortie sud du village, au niveau du hameau d’Issas, les maisons, très resserrées, empêchent tout aménagement et le maire en est arrivé à évoquer la mémoire du baron Haussmann.... Mais pourquoi tant d’ardeur pour réaliser, encore une fois, des trottoirs dans un village rural ? Il y a quelques dizaines d’années une réalisation similaire, sur une autre voie, n’avait pas apporté d’amélioration pour les piétons mais beaucoup de critiques de la part des habitants.

    La présentation, aux habitants, du projet de réhabilitation aura lieu lors d’une réunion publique prévue le 26 juin à 18 h à la salle des fêtes. Le projet sera soumis au vote du conseil le 12 juillet. Entre ces deux dates le maire prévoit la « possibilité de quelques ajustements ».

     

    Avec cette réhabilitation Arcens deviendra-t-il un village plus attractif, sachant qu’un projet monté par deux particuliers n’habitant pas le village et accepté par le maire, risque de défigurer le futur « centre bourg » d’Arcens. Mais quel est le « centre bourg » actuel ?

     

    À suivre....

    J.C. Ribeyre