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  • ruedespuces n°34

    Septembre 2021

  • Editorial

    J'aurais pu intituler cet éditorial : Paris-Saint-Martin, même combat :

    En effet, depuis quelques semaines, dans les rues de St-Martin ont fleuri des panneaux limitant dans le village la vitesse à 30km/h. En cette fin de mois d'août, la radio nous apprend que Paris vient de faire la même chose. De deux choses l'une : Soit il s'agit d'une mesure qui est dans l'air du temps, soit Paris a été conseillé par certaines personnes qui passent leurs vacances dans notre région. Celles-ci n'ont pas pu s'empêcher, en rentrant chez elles, d'aller trouver Madame Hidalgo pour lui expliquer que ce que fait un village ardéchois, la capitale peut le faire. Nous sommes donc prêts à parier que bientôt, à Paris, vont apparaître des losanges sur le bitume, comme à Saint-Martin.

    Les gens qui ont, comme la plupart d'entre nous, passé leur permis de conduire avant hier sont bien en peine de connaître la signification de ce damier en travers. La lettre d'informations de septembre nous donne la signification des nouveaux panneaux. Merci pour cette initiative bien venue. Néanmoins, il semble qu'une séance de rattrapage ou d'explications serait nécessaire. Du temps où il y avait un passage piéton en haut de le rue Royale, il arrivait que des automobilistes s'arrêtassent pour laisser passer un piéton, depuis qu'il y a ces losanges il est difficile de surprendre un véhicule laissant la priorité à un piéton.aout 2021 (21).jpg

    Bon, j'aurais pu mettre ces réflexions dans la catégorie : « Le coin du râleur » mais j'espère que ce sera compris comme étant au deuxième degré.

     

    « ruedespuces » est à l'honneur. Depuis le mois de juillet la « lettre d'information » de Saint-Martin-de-Valamas signale l'existence du blog et, dans l'Hebdo de l'Ardèche du 2 septembre, un article lui est consacré. Nous remercions la mairie de Saint-Martin et le correspondant de l'Hebdo de cette publicité qui va nous permettre d'élargir le champ de nos lecteurs.hebdo.jpg

     

    Dans ce numéro de septembre, vous trouverez entre autre une interview consacrée au toilettage des chiens, un article sur le vent dans les Boutières, un sur une équipe de télévision de passage à St-martin, un sur les manifs antivax, un sur l'initiative d'un homme d'affaire et un témoignage sur des vacances à St-Martin, ainsi que deux articles relatant des vacances à St-Martin, sans parler  de notre feuilleton et de la suite de la série sur le tourisme autrefois

     

    Bonne lecture

     

    François Champelovier

  • Saint Martin « for ever »

     Il est toujours difficile de trouver un sujet. 

    Comment font les écrivains devant leur page blanche ? On écrit pour dire quelque chose, pour  transmettre une information, une idée, une émotion, raconter une histoire, relater un évènement,  décrire un environnement, une situation grave ou comique… 

    Encore faut-il être lu ! 

    Encore faut-il intéresser ceux et celles qui prendront quelques minutes de leur temps pour lire  notre prose, ou nos poèmes. 

    Interrogé sur ce point, l’animateur de ce blog m’a suggéré de parler de mes vacances à Saint  Martin !!!!  ecole autrefois.jpg

    Attends un peu ! Comme à l’école ? Comme lorsque le maitre ou la maitresse, après la rentrée  des classes proposaient systématiquement de raconter une journée de vacances! …. Je suis  sûre que cela parle à beaucoup d’entre vous ( de mon âge en tout cas ! ). 

    Seulement, le sujet « Saint Martin « est éminemment délicat ! Car quelle position adopter ? ( Surtout pour une « étrangère » ) !!! 

    Bien sûr, d’aucuns connaissent maintenant mon attachement à ce village, affectif, émotionnel. Je  m’y plais, je m’y nourris. J’aime la nature et les gens. J’aime le sens de la convivialité et de  l’entraide. On sent en chacun des racines solides, de l’encrage à la terre. Cette vie dans une  nature généreuse façonne les êtres et fait de cette « générosité » une marque de fabrique, une  caractéristique des plus attrayante et attachante. Et les regards bienveillants, les sourires, les  « bonjours » quant on se croise dans les ruelles… 

    Et puis l’été, il n’est pas rare de trouver devant sa porte un plat de haricots, quelques poignées de  petites rates, ou un panier de cèpes et de girolles. 

    Oui oui ! Mais …. 

    Ah bon ! Parce qu’il y a un mais ? 

    Mais bien sûr ! Comme en tout être humain, il y a une face cachée, disons… des petites  contradictions qui agacent. 

    Par exemple ? 

    Allez ! je me lance ! Et c’est là où je crois que je vais me faire des ennemis, alimenter la rubrique  « commentaires ». 

    Il règne un petit parfum de contestation, de rébellion, de manque de rigueur, de joyeux désordre,  où l’on rêve de liberté sans contraintes.  

    Il n’est pas rare d’entendre de ci de là (aux terrasses de café par exemple), des plaintes sur les  incivilités commises par certains, en matière d’occupation de l’espace publique, de propreté ou  de gestion de déchets. Mais si l’on fait remarquer qu’il existe des règles et qu’il existe des  moyens de les faire respecter, alors là ! Zeus ou Jupiter n’ont qu’à bien se tenir, la foudre s’abat  sur votre tête, la victime s’allie au bourreau et l’on vous répond qu’il n‘en n’est pas question,  qu’ici ça ne se fait pas, que les gens devraient s’y soumettre d’eux-mêmes.  La régulation bienveillante, selon certains, serait un phénomène naturel et spontané. Chacun  devrait comprendre, de lui-même, que le « bien vivre ensemble » comporte comme la médaille,  deux faces : des droits mais aussi des obligations, à parts égales bien entendu !!!  Pauvre Rousseau ! Condamné à errer dans les ruelles de ce village en quête d’adhésion sociale à  cette sagesse. 

    Mais ça, c’est la théorie. Toute droite sortie du siècle des lumières. Car en pratique…  Tant que la théorie n’a pas été soumise à l’épreuve des faits concrets, elle n’est pas validée. La  démarche scientifique connait bien ce processus. Et là ! ça ne colle pas !!! 

    Mais bon ! Pas de panique ! Comme toujours, « la mesure » est la meilleurs conseillère. Le bon  positionnement se situe au milieu. 

    Nul doute que ce bourg, d’un peu plus de mille âmes, qui cohabitent « presque harmonieusement de générations en générations, saura continuer à vivre en osmose avec la  nature qui l’entoure, dans le respect du vivant afin de conserver ce label que je lui ai attribué :  « mon petit coin de paradis » ! 

    Evelyne Chomarat