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Les animaux malades de la peste !

En ces temps où tout est sans dessus dessous, il n’est pas inutile de revisiter les fables de Jean de Lafontaine, notamment « Les animaux malades de la peste » et de paraphraser sa célèbre morale : 

Selon que vous serez puissant ou misérable,

Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

En :

Selon que vous serez Ukrainien, Sahélien, Syrien, Afghan…

Les jugements des démocraties occidentales vous feront de bons ou de mauvais réfugiés.

 

Il est tout à fait normal d’accueillir dans des conditions décentes les réfugiés ukrainiens qui fuient la guerre mais, que ne fait-on de même vis-à-vis des peuples qui fuient eux aussi la guerre dans les pays du Sahel, en Syrie ou bien ces afghans qui, eux, fuient le pouvoir des talibans ?

Aurions-nous l’empathie sélective ? 

Les Palestiniens dont le territoire est occupé, les gazaouis dont le territoire au fil des ans a rétréci comme peau de chagrin ne méritent-ils pas la même sollicitude ?

 

Y aurait-il une arrière-pensée ? 

 

Ces hommes, ces femmes, ces enfants ne diffèrent pourtant en rien des Ukrainiens ; ce sont tout simplement des êtres humains. 

Y aurait-il une sorte de manipulation afin de formater notre raisonnement ? 

 

Dans ce domaine nous pouvons nous poser la question : pourquoi le mur de Berlin était une abomination et pourquoi, par exemples, celui de Trump, de Viktor Orban ou celui de l’État d’Israël ne sont pas voués aux mêmes gémonies ?

 

Comme disait Coluche : « Tous les hommes sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres » !

 

Alain Amsellem

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