A l’heure des élections, il est de bon ton de parler des transports en commun (*) et fait exprès, nous voilà récompensés en ce début d’année 2020 par de nouveaux horaires de transport interurbains, un aller-retour supplémentaire tous les jours même le dimanche, un retour ajouté en milieu de journée au départ de Valence, pour la ligne 12 (Eyrieux).
L’information est donnée par une fiche A4 posée sur la banque d’accueil de la Mairie de Saint-Martin de Valamas. Nous voilà informés.
Mais, mon regard s’est porté sur le haut de la feuille, il s’agit bien de la ligne Valence-Le Cheylard, moi naïf qui supposait que la ligne assurait la jonction Saint-Etienne, Saint-Agrève, Saint-Martin, Le Cheylard, Valence. Non la ligne 12 (Valence) a son terminus à Le Cheylard et celle de Saint-Etienne a son terminus à Saint-Agrève.
Pour illustrer mon propos, je joins la carte des transports de l’Ardèche ainsi que les nouveaux horaires. Le site internet de la Région Alpes-Auvergne-Rhône (sic) est le suivant : https://www.auvergnerhonealpes.fr/286-ardeche.htm.
Vous noterez ainsi, que 3122 citoyens (**) de ce canton de Saint-Martin de Valamas, au cœur des Boutières, est sans desserte de transport en commun.
Il n’y a donc plus de lignes inter-urbaines du Canton de Saint-Martin, en ce début du XXI ème siècle, qui permettent d’accéder aux principales villes alentours : Le Puy, Saint-Etienne, Valence.
Alors même, qu’au début du XX ème siècle, il y avait au moins un transport ferroviaire qui reliait Saint-Martin au plateau Ardéchois (Saint-Agrève), mais également à la vallée du Rhône (Lamastre-Tournon et Le Cheylard-La Voulte).
Que s’est-il passé ? Je ne vais pas développer ce point, d’autres s’en chargeront, peut-être, mieux que moi.
Il est vrai que la voiture a modifié l’environnement du transport, la population a diminué dans les Boutières. Mais si ces raisons peuvent expliquer la situation des transports d’aujourd’hui, peuvent-elles justifier une telle situation, c’est-à-dire l’absence de transport en commun dans ce canton enclavé des Boutieres ? ou, serions-nous devenus des « citoyens de seconde zone » ?
Je ne vais pas m’étendre sur ce sujet controversé, mais il reste à imaginer le futur, avec peut-être d’autres projets que le transport routier, malgré une vallée bien étroite. Voilà un beau défi !
Dites-nous ce qu’une telle situation vous inspire ?
Alain R.
Ce 10 Février 2020
(*) : Je n’évoque pas les transports scolaires en place aujourd’hui.
(**) : source Wikipédia – population pour l’année 2014 – pas d’accès au site internet de l’Insee lors de la rédaction de cet article. Désolé.