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Après la pluie, le beau temps

A toute chose malheur est bon, dit-on. Plusieurs phrases expriment à peu près la même chose : « Ceux que le malheur n'abat point, il les instruit. » ou « On ne paie jamais trop cher une bonne leçon. » et encore « Après la pluie, le beau temps. »

Si l'on donne quelques valeurs à ces dictons on peut espérer que les nombreuses victimes de ce COVID 19, les efforts des soignants, des caissières, et de tous ces gens qui dans l'ancien monde permettaient à la société de fonctionner tout en étant dans l'ombre et mal payés feront que ceux qui nous gouvernent en tirent les leçons.

D'ailleurs, les différents messages que les autorités nous envoient semblent indiquer que le malheur les a instruit et que le monde d'après ne sera pas le monde d'avant. Le président de la république, lui même, déclarait le 13 avril : « Il nous faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd'hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. » Et Le premier mai, il annonce que « c'est grâce au travail que la nation tient », Il indique également « avoir une pensée en ce jour pour les organisations syndicales qui ne peuvent tenir les traditionnels défilés, avoir une pensée pour les travailleuses, les travailleurs de notre pays ».

C'est pourquoi on peut s'attendre à ce que, lorsque nous serons déconfinés, l'effort sera porté sur le rétablissement du modèle social qui avait été créé au sortir de la dernière guerre et qu'ainsi l'amélioration des services de santé sera une priorité, les hôpitaux ne seront plus obligés de faire du profit, le personnel soignant sera payé à sa juste valeur, l'industrie pharmaceutique sera rapatriée en France (ou en Europe) ce qui permettra éventuellement de créer un laboratoire à St-Martin, l' ARS va s'occuper rapidement de trouver un médecin pour notre village, les services publics seront à nouveau favorisés, ainsi des cars Valence St-Agrève seront mis en circulation. De même une agriculture de proximité prioritairement bio recevra les subventions qui étaient jusqu'à présent allouées à l'agriculture intensive de façon à ce que nos enfants et "nozaînés" puissent manger une nourriture saine. Le réchauffement climatique sera par la même occasion stoppé.

Pendant le confinement, beaucoup d'expériences d'auto-organisations sociales, de systèmes d'entraide ont été mis en place montrant de beaux exemples de solidarité. Le chacun pour soi n'est donc pas une fatalité et on peut s'attendre à ce que ces expériences soient reprises également sur notre territoire.

Beaucoup de bonnes initiatives ont été prises permettant ainsi de sauver des vies. Il est d'ailleurs dommage que la décision un temps envisagée de maintenir les aînés (nozaînés) confinés n'est pas été retenue, d'autant plus qu'il aurait été aisé pour les forces de l'ordre d'effectuer des contrôles, pas besoin d'avoir un signe distinct au revers de la veste, les cheveux blancs, les démarches hésitantes, les cannes ou les déambulateurs auraient suffi pour les repérer.

Il serait trop long d'énumérer toutes les choses positives que cette pandémie nous a apportées. Nos maisons sont bien rangées, nos jardins bien entretenus et même la pluie, qui après un long épisode de sécheresse est enfin arrivée les a rendu prêts pour de belles récoltes.

Bien sûr, il y a eu quelques cafouillages concernant les masques, les tests ou autres matériels médicaux, mais ceci a permis au personnel hospitalier de faire la démonstration de sa capacité à s'adapter, à faire preuve de créativité, d'abnégation et de courage. Ils ont d'ailleurs bien été récompensés par la population qui tous les jours à 20 H les a applaudi. Et puis, aux dernières nouvelles ils vont avoir droit à des médailles...

Après la pluie le beau temps.

François

Commentaires

  • Petite rectification ; les académiciens ont tranché; ils se sont penchés sur le problème et ont réussi à déterminer le sexe, non pas des anges mais de la pandémie; elle est féminine, Il faut dire "la covid". Serai-ce une décision machiste de la part d'une assemblée qui ne comporte que peu d'académiciennes?

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