Cette période de confinement est évidemment vécue différemment selon son âge, sa région, sa position sociale, son obligation d’assumer sa tâche en télétravail…les raisons de ses différences sont légions et cette crise sanitaire n’aura pas eu que des inconvénients ; elle aura eu au moins l’avantage de faire repousser, mais sans doute pas annuler, les projets gouvernementaux honnis par 70% des français. Ces projets qui avaient pour but, entre-autres, d’abolir les avancées sociales du programme du Conseil national de la Résistance (CNR) basées sur la solidarité entre les français.
Nos gouvernants auront-ils retenu la leçon ? Rien n’est moins sûr car, comme dit l’autre dont j’ai oublié le nom : « Tous ceux qui ont fait les grandes écoles savent tout sur tout et rien d’autre ! »
La contrainte du confinement n’est pas ressentie de la même manière à quatre ou cinq dans un deux pièces dans une grande ville ou dans un château ; monsieur de La Palisse n’aurait pas dit mieux et j’arrête d’enfoncer des portes ouvertes !
Pour nous, octogénaires retraités qui avons dû annuler notre séjour saint-martinois printanier, mais, confinés dans un pavillon de la banlieue parisienne avec jardin, nous avons vu pire et je dirai même que nous y avons trouvé quelques avantages ; en premier lieu, un resserrement des liens familiaux avec nos filles, nos petits-enfants et arrière-petite-fille qui malgré l’éloignement géographique ont été présents chaque jour par téléphone ou par vidéos ; la merveille de la technologie enfin, pas toujours lorsque nous sommes harcelés par du démarchage téléphonique, par exemple pour l’isolation à 1€.
L’autre avantage est sans doute l’attention que nos voisins nous ont portée pour nous éviter de sortir inutilement et, je pense que passé le confinement ces relations amicales qui existaient déjà perdureront.
Sur le plan familial, nos enfants, libérés des contraintes professionnelles, de transport dans des RER bondés…ont eu le temps de prendre journellement des nouvelles de leurs vieux parents ; je dirai même que pendant cette période, ensemble, nous nous sommes bien amusés.
En effet, l’inventivité a été au rendez-vous ; puisque nous ne pouvions pas prendre de repas en commun, une de nos petites-filles a suggéré que chaque vendredi soir dans chacun des cinq foyers nous fassions le même menu afin de faire un diner de famille virtuel et de nous adresser les vidéos des recettes que chacun avait préparées ; une autre manière d’être en famille malgré l’éloignement géographique.
On dit que les optimistes vivent plus longtemps que les pessimistes alors, PO SI TI VONS !
Alain Amsellem