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Saint-Martin-de-Valamas : Les ressources naturelles

            

La vie moderne, l'abondance des marchandises dans les commerces , la méconnaissance du milieu naturel nous font souvent oublier que des richesses insoupçonnées existent à portée de main, autour de nous: il suffit souvent de regarder et de chercher un peu pour les trouver; après tout, c'est ce qu'ont fait nos ancêtres: utiliser la nature environnante. Alors pourquoi pas nous ?



  GENERALITES :la commune  de Saint Martin, sise juste au sud du 45° parallèle , est donc en plein cœur de la zone tempérée. Le climat subit les influences atlantiques (perturbations) , mais aussi  méditerranéennes, partiellement ( pluies d'automne, étés chauds et secs). L'altitude modérée (de 500 à 1000 m modifie ces influences, notamment sur les hauteurs.

 Il en résulte que les pluies sont assez abondantes ( automne, printemps), avec parfois des chutes de neige en hiver (toutefois de plus en plus rares). La sécheresse peut être marquée en été, sans être vraiment problématique. Les températures sont sans excès, malgré parfois des coups de gel ou de forte chaleur. Il faut noter aussi que la commune est relativement abritée du vent, sauf sur les hauteurs. Orientée ouest/est , elle bénéficie aussi d'un bon ensoleillement. Le cadre naturel est agréable, avec des sites naturels remarquables (Rochebonne, rocher de Duestre) offrant par ailleurs des vues spectaculaires sur les vallées environnantes et les sites volcaniques autour du Mézenc. L'air, non pollué par les industries, y est particulièrement pur. La commune est traversée par trois cours d'eau importants, ce qui assure un bon ravitaillement en eau, d'autant plus que celle-ci est de très bonne qualité (pas de pollution en amont, ou alors très limitée). Il faut noter aussi plusieurs ruisseaux et sources , certes de faible débit, mais néanmoins pérennes.



  LES RESSOURCES MINERALES: la commune ne dispose ni de richesse minière, ni de carrière de matériaux de construction. Néanmoins les richesses minérales existent: ce sont les grands « chauverts », ces amas de cailloux apportés par les grosses crues. Ces blocs (essentiellement de granit ou de basalte), forts résistants, peuvent être taillés et fournir de belles pierres de construction, en abondance (c'est d'ailleurs le matériau utilisé pour nombre de constructions anciennes. De même, on trouve le long des rivières des dépôts de sable ou de gravier qui peuvent s'avérer fort utiles. On peut d'ailleurs aussi , de façon marginale, apprécier les beaux galets polis (pierres volcaniques, silex, gneiss...) trouvés dans ces « chauverts ».

  N'oublions pas, dans ce chapitre, les ressources énergétiques. Si les possibilités semblent à priori limitées, il reste que la production d'énergie à partir d'éoliennes est malgré tout possible, tout comme celle d'origine solaire (elle existe déjà !). Mais c'est surtout celle d'origine hydraulique qui  doit retenir l'attention : deux centrales existent déjà sur la commune !



  LES RESSOURCES VEGETALES: la commune dispose d'une surface boisée conséquente, notamment sur les versants ubacs: sapins Douglas (trop nombreux), châtaigniers, chênes, frênes...Bien évidemment, c'est là une ressource  pour la construction et le chauffage. L'abattage des pléthoriques Douglas pourrait permettre de replanter en feuillus. Les châtaigniers, souvent trop vieux et mal entretenus, produisent néanmoins encore une certaine quantité de fruits, mais là aussi un renouvellement s'impose. Les pins assez rares, fournissent les « babets » (pommes de pin), bien utiles pour allumer le feu; le ramassage du bois mort, outre qu'il nettoierait les sous-bois (souvent d'accès malaisé) permettrait le chauffage à peu de frais dans certains cas. Les genêts, qui prolifèrent, font aussi, une fois séchés, un combustible très efficace.

 On trouve aussi des arbres fruitiers sauvages (cerisiers) et des restes de vergers anciens çà et là (pommiers , poiriers, pruniers) encore productifs. D'ailleurs, l'ensemble des fruits sauvages n'est pas à dédaigner: mûres, framboises, fraises. Les herbes sauvages comestibles sont souvent là en nombre: pissenlits, mâche, orties...

 Et n'oublions pas, bien sûr, les champignons: cèpes, girolles, mousserons, agarics ne sont pas rares les mois de pluie. Les plantes aromatiques non plus: thym, serpolet, mélisse. Gardons-nous de négliger l'aspect esthétique de certaines plantes sauvages: jonquilles, colchiques, digitales, landes de genêts d'or au printemps, champs de coquelicots en été...,  sans parler du flamboiement des feuillus en automne. Et on pourrait encore parler des parfums exhalés par certaines plantes: genêts encore, pins sylvestres en été... Terminons enfin par d'autres plantes dont l'utilité est souvent méconnue, telle la saponaire que l'on trouve près des cours d'eau.

  Au vu des landes occupées par les genêts, parfois la broussaille envahissante et impénétrable, on peut également se dire que la commune dispose encore de vastes espaces libres pour la sylviculture  ou le maraîchage...



  LES RESSOURCES ANIMALES : on ne saurait considérer les ressources animales de la même façon que les minérales ou végétales, sur lesquelles on peut se servir sans trop de problèmes, pour peu que l'on soit attentif à leur entretien et à éviter le gaspillage. Pour la vie animale, il faut au contraire la préserver, le prélèvement étant l'exception. Les animaux doivent être considérés pour leur activité intrinsèque, voire pour leur simple présence:

 Présence agréable souvent: papillons pour leurs couleurs, oiseaux pour leurs couleurs et leur chant, mammifères pour le plaisir d'une rencontre inopinée avec eux au cours d'une promenade: renards, écureuils, chevreuils...

 Présence utile, très souvent , même si nous ne savons pas toujours le voir: la coccinelle dévore les pucerons des arbres fruitiers, la taupe débarrasse le terrain des larves d'insectes et aère le sol , même si elle apporte quelques désagréments aux jardiniers, le renard détruit les rongeurs en surnombre.. Il  est jusqu'au sanglier qui, s'il peut ravager quelques champs fouit le sol, le débarrasse de vers, larves mollusques... La liste des bienfaits des animaux sauvages est sans fin ! Et détruire inconsidérément la vie animale est une erreur grave et un danger pour la vie humaine elle-même. Il n'est  toutefois pas interdit de prélever avec modération et surtout discernement, tout en veillant à la survie des espèces :

       -des mollusques comestibles : escargots par exemple

  • des poissons: la pêche, activité sereine, peut améliorer l'ordinaire : truites, goujons. Hélas , la faune piscicole est devenue extrêmement rare de nos jours (conséquence probable d'une surpêche passée..

  • Herbivores parfois: le plus souvent , sangliers, lorsque la prolifération est excessive et menace par trop les cultures.

     

     CONCLUSION: On voit que même à l'échelle d'une commune, on peut trouver des ressources naturelles : pas toutes certes, et pas en quantité illimitée, mais elles sont bien présentes et il suffit de chercher un peu pour les trouver. Ce n'est pas d'autarcie dont il est question ici ( d'ailleurs pas souhaitable), mais d'exploitation raisonnée et raisonnable des richesses naturelles: tout est affaire de discernement: oui, il est possible d'exploiter le milieu naturel proche sans le saccager, afin de pouvoir en profiter longtemps. Et puis, au fond, plus simplement, qui pourra nier le plaisir  que l'on   peut ressentir à profiter des senteurs et des couleurs d'une lande de genêts au printemps, de la fraîcheur et des odeurs des bords d'une rivière ruisselant sur des cailloux et des rochers en été, de l'ombre apaisante et des parfums puissants d'un sous-bois en automne ou encore de la sérénité et de la luminosité éclatante d'une crête enneigée en hiver ?



                                               Gilbert  Verdier

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