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Le voyant d’Etampes

de Abel Quentin aux éditions de l’observatoire. Ce livre est disponible à la médiathèque de St Martin de Valamas.Le-Voyant-d-Etampes.jpg

Jean Roscoff, universitaire récemment à la retraite cherche à occuper son temps libre pour freiner sa consommation d’alcool. S’il se penche sur son passé il n’a pas à se féliciter d’avoir réussi sa carrière ni pour autant sa vie privée. Jean Roscoff a eu ses chances, militant à SOS racisme il a connu les hommes de pouvoir de la gauche socialiste. Marc, son ami, a su lui transformer l’essai et saisir les opportunités pour se faire un nom. Le professeur d’histoire, spécialiste de de l’Amérique pendant la guerre froide, a bien essayé de marquer les esprits en tentant de disculper les époux Rosenberg, accusés d’espionnage au profit des russes, dans un livre sorti au moment où la CIA rendait publique les éléments prouvant leur culpabilité. Un piège qu’il va trainer comme un boulet   mais aussi un enchainement de désillusions et de renoncement.

Aussi lorsqu’il décide de se lancer dans l’écriture d’un nouveau livre prend il la précaution de choisir un sujet éloigné des polémiques de la sphère médiatique : la poésie et qui plus est un poète totalement inconnu du grand public, Robert Willow, poète noir américain, mort en 1960 dans un accident de voiture dans l’Essonne.

C’est du moins ce qu’il croit !! ce roman à rebondissements est un bel exemple de la puissance et des dangers véhiculés par les réseaux sociaux.

Andrée Roméas

 

L’art de perdrealice zeniter.jpg

Roman d’Alice Zeniter

 

Hasard du télescopage entre la lecture d’un roman et une certaine actualité.

En effet, ce roman basé sur des faits réels, retrace ce que l’on pourrait appeler la descente aux enfers des harkis à partir de 1962 ; ces hommes que la colonisation avait fait Français et qui ont souhaité le rester après le cessez-le-feu du 19 mars.

Beaucoup d’entre eux, avaient servi dans la Première Armée française, avaient défendu la France lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment en Tripolitaine, en Italie où ils ont participé à la bataille de Monte Cassino puis nettoyé le terrain jusqu’à Rome - avant que l’État-major des alliés leur demande de se retirer pour laisser entrer dans Rome, déclarée ville ouverte, les troupes anglaises et américaines,- ils ont également participé au nettoyage du terrain après le débarquement en Provence le 15 août 1944 puis ont poursuivi les armées du IIIe  Reich jusqu’en Allemagne. Pour tous ces actes, à certains de ces soldats, la France reconnaissante leur a attribué des médailles.

 

Pour ceux d’entre eux qui ont pu traverser la Méditerranée avec leur famille après avoir échappé « au sourire kabyle », le sort que leur réservait leurs compatriotes, la France les a accueillis dans des conditions lamentables dans des camps qui s’assimilaient beaucoup plus à des camps d’incarcération qu’à des camps provisoires d’accueil et, à partir de leur arrivée en métropole, leur vie a été faite de transferts incessants d’un camp à un autre.

 

L’auteur retrace donc au fil des pages le traumatisme de ces familles déracinées ; traumatisme qui s’est répercuté immanquablement sur leurs descendants, enfants mais aussi sur leurs petits-enfants ; ceux qui n’ont pas connu l’Algérie, ceux qui ont rejeté l’Algérie, mais aussi ceux pour qui l’Algérie a laissé un grand vide qu’ils ont eu beaucoup de mal à combler.

 

Ce livre a obtenu de nombreux prix dont le Goncourt des lycéens.

 

Éditions Flammarion 22€

 

Alain Amsellem

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