Transcription d'un texte issu d'un cahier écrit par Marie Norcen (dont nous avons sur ce blog publié quelques poèmes) expliquant les relations entre Chanéac et Saint-Martin au XIVe siècle.
D'après la notice publiée par M. de Lafayolle sur le prieuré de St-Martin-de-Valamas, il en résulte qu'à cette époque St-Martin relevait du seigneur de Lavoulte et de Chanéac . Les seigneurs fortifiant leurs chateaux, pour se préserver du brigandage des routiers et des Anglais on site que le seigneur de Lavoulte et de Chanéac aurait remporté des avantages sur la bande d'un certain capitaine anglais Robert Knolles, qui inquiétait le Vivarais.
D 'après des actes datés de 1320 le jour de la lune avant la fête de St Luce il y eut une transaction entre le seigneur de Chanéac et le prieur de Saint-Martin-de-Valamas touchant l'exercice de la justice et la garde du fort. Qui était le prieuré.
M.Guillaume de Poitier étant seigneur de Fay et de Chanéac d'une part et le très pieux Messire Don Bertrand de Rivière prieur de St.Martin. Après contestations et discussions en présence de leurs censés commis ils ont délimité les territoires de St-Martin et de Chanéac. Convenu que seul le seigneur de Chanéac avait le droit d'infliger des peines ou amandes. Convenu que les hommes et manants de la ville de St.Martin et au dessus des confins de son territoire doivent et sont tenus de venir faire le guet aux portes du château de Chanéac.
En 1385 nouvelle transaction cette fois c'est entre noble et puissant seigneur Louis d'Anduze, seigneur de Lavoulte et Chanéac et religieuse personne Dom Pons de Villeséche moine et prieur de St-Martin. Le seigneur disait que le prieuré se fortifiait et ceci au préjudice du seigneur de Chanéac et de sa forteresse, car le prieur y employait des hommes de St-Martin pour le garder et faire le guet, lesquels hommes manquaient au seigneur de Chanéac. Finalement ils se mirent d'accord et décidèrent que le seigneur de Chanéac pourrait user du prieuré comme prison, il s'y réservait le droit pour lui et ses gens d'être traités au frais du prieur et à se tenir dans la cuisine du coté droit de la cheminée et aussi le seigneur au cas où il viendrait de Chanéac de choisir la chambre qui lui plairait.
Comme quoi, à l'époque on arrivait à faire des compromis !
François