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  • 1945-1965 : Partir en vacances dans les Boutières

     De nos jours, partir en vacances en été est devenu d'une affligeante banalité (et même en hiver, ski oblige), à tel point que ceux qui ne partent pas (soit qu'ils ne le peuvent pas, soit qu'il ne le veulent pas) apparaissent comme des dinosaures. Pourtant, ce phénomène de migrations vacancières massives n'est pas si ancien que cela. Il suffit de remonter quelques soixante ans en arrière pour s'en rendre compte.

     

     Dans les années d'après-guerre, il fallut d'abord songer à reconstruire, à retrouver des conditions de vie acceptables: inutile de dire que cela n'incitait guère aux loisirs et ne permettait pas de s'offrir des vacances coûteuses. De plus, la durée des congés payés n'excédait pas trois semaines: de quoi se reposer, certes, mais pas d'entreprendre de longs voyages sous le soleil des tropiques, surtout eu égard aux moyens de déplacement d'alors: l'automobile était encore rare, les transports en commun (train , autocar) encore lents et pas toujours très confortables. D'autre part, dans les Boutières, région autrefois largement paysanne, l'activité agricole ne permettait pas des absences prolongées. Si l'on ajoute à cela que la guerre d'Algérie pesait sur le moral des Français (et des Boutiérots par la même occasion), on comprendra que notre région ne fut pas particulièrement pionnière en matière de temps de vacances et de voyages.

     

     Pourtant, il serait erroné de penser que durant son temps libre, la population des Boutières ne s'échappait jamais de son cadre de vie habituel. Tout d'abord, on pouvait aller prendre l'air chez des parents ou des amis, ne serait-ce que quelques jours, pour peu que ceux-ci ne soient pas trop éloignés, et l'accès en train ou autocar pas trop difficile. Mais on pouvait voyager plus loin, si l'on disposait , comme les plus fortunés commençaient à le faire, dès le milieu des années cinquante, d'une automobile. La mer (la Méditerranée, cela va de soi) était alors la destination privilégiée des Boutiérots; elle n'était pas si éloignée: en un peu plus des trois heures de route, on atteignait la côte languedocienne. Et d'ailleurs , innombrables furent les Ardéchois à avoir vu la mer pour la première fois au Grau-du-Roi, le grau du roi.jpgdestination très fréquentée par les classes populaires.

     

     Les enfants n'étaient d'ailleurs pas exclus de ces séjours hors des Boutières. En effet, à cette époque, existaient en nombre les colonies de vacances, celles-là mêmes que chantait Pierre Perret en 1968 qui permirent à beaucoup d'enfants des classes populaires de voir d'autres horizons (la mer surtout) et de faire l'expérience de la vie en collectivité. Ce n'était pas si mal -quoi qu'on en ait dit, et l'oubli dans lequel elles sont tombées paraît assez injustifié, au vu des services qu'elles ont rendus à l'époque. (1). Seules les vacances d'hiver n'étaient pas encore accessibles à tous et réservées à une tranche de la population aux moyens financiers conséquents, de même que les voyages en avion et à l'étranger, hors de portée de la grande masse de la population de l'époque.

     

     Les vacances des Boutiérots apparaissent donc assez différentes à 60 ans de distance, mais celles d'aujourd'hui ne sont pourtant souvent qu'une extension de celles d'hier.

     

    1. Si les enfants Boutiérots allaient à la mer, d'autres, en revanche, venaient à la montagne, dans la région: les colonies de vacances étaient alors nombreuses dans les villages des Boutières (Saint Martin en faisait partie), lors des vacances d'été pour les enfants des villes ou du littoral, amenant ainsi son cortège d'animation .



                                                               Gilbert Verdier

  • 1945-1970 : Les autos dans le rétro

                     Pour les jeunes générations (disons nées après 1968) l'automobile est un objet banal que l'on utilise quotidiennement, voire plusieurs fois par jour, pour le travail, les courses, les loisirs. Pourtant il fut un temps, pas si lointain (une bonne centaine d'années )où les véhicules automobiles n'existaient pas -ou si peu- dans nos campagnes boutiérotes. Ce n'est qu'après la 1° guerre mondiale qu'il y eut une première diffusion de ceux-ci, essentiellement d'ailleurs dans les zones urbaines. Dans les campagnes, on continuait à se déplacer à pied, parfois à dos de cheval ou de mulet, en carriole tirée par ces mêmes animaux, quelquefois à bicyclette (modèle rudimentaire) ou encore en train (le CFD), car oui , le chemin de fer a précédé l'automobile ! Mais ce n'est qu'après la 2° guerre mondiale  que les véhicules firent sérieusement leur apparition dans le paysage rural. 

     Les modèles, contrairement à aujourd'hui, étaient peu nombreux. De plus, contrairement aussi à l'époque contemporaine , les constructeurs hexagonaux occupaient la quasi-totalité du marché, ne laissant que des miettes aux étrangers. Malgré ce choix relativement restreint, ou plutôt  à cause de cela même, certains modèles de véhicules ont marqué leur époque et la mémoire collective des Français et ce jusqu'à nos jours. Les lignes qui suivent  veulent -si besoin est - en raviver le souvenir(1). Mais n'oublions pas qu'il existe plusieurs types de véhicules motorisés: tous ont eu leurs modèles emblématiques et tous ont leur place ici.

     

    LES DEUX ROUES: on distinguait alors (et c'est d'ailleurs toujours le cas):

     - Les vélomoteurs (moins de 50 cm3), à la vitesse limitée. IL existait divers constructeurs dont Peugeot ou encore Motobécane.motobecane.jpg C'est d'ailleurs ce dernier fabricant qui lança en 1949 un modèle dénommé « Mobylette ». Ce mot,( comme le modèle )eut un tel succès qu'il supplanta , dans le langage courant, celui, officiel, de vélomoteur. A partir de ce moment, tout vélomoteur, de n'importe quel constructeur, fut surnommé mobylette, bientôt raccourci en « mob » et parfois dénommé « brêle » par la jeunesse chez qui elle était très populaire, deux termes encore largement utilisés de nos jours.
    Un autre vélomoteur eut beaucoup de succès à l'époque, ce fut le solex.jpg« vélosolex « , dit encore « solex »: léger; peu encombrant, avec son réservoir caractéristique à l'avant, il était très utilisé en ville (et l'est parfois encore).

     Enfin, il faut signaler un deux-roues venu d'Italie et qui connut lui aussi un grand succès autour de 1960, à savoir le « scooter » et plus particulièrement son modèle italien, la « Vespa » (=la guêpe).vespa.jpg Si vous voyez des films de ces années-là, et surtout les italiens, vous avez de fortes chances de le voir circuler.

     - Les motocyclettes (plus de 50 cm3) ou « motos » . Les principaux fabricants étaient alors Peugeot, Motobécane ou Terrot, mais aucun modèle n' na laissé une trace durable dans la mémoire populaire comme a pu le faire la « mob », sauf bien sûr chez les fans de moto!

     

    LES AUTOMOBILES : quatre grands constructeurs français se partageaient le marché hexagonal  entre 1945 et 1970, ne laissant que la portion congrue aux étrangers (souvent d'ailleurs dans les voitures de luxe):

    RENAULT: nationalisé après 1945, pour collusion un peu trop poussée avec l'occupant allemand , ce constructeur continua à produire des modèles populaires après-guerre. Citons: 

    juvaquatre.jpgLa Juva quatre :dès 1937, mais dont la production continua jusque vers 1955;

    La « Quatre chevaux » (4CV),4 cv.jpg modèle sorti en 1946, emblématique de la marque, avec son moteur à l'arrière et le coffre à l'avant. L'habitacle était de taille réduite, mais cela n'empêcha pas sa grande popularité.

    dauphine.jpgLa « Dauphine »:lui succéda dans les années 60, avec un look plus moderne et toujours le moteur à l'arrière. Très prisée des jeunes, elle avait -paraît-il – une tenue de route hasardeuse, tout comme sa soeur l' »Ondine ».

    La « 4L » autre modèle emblématique de Renault, apparu en 1960:4l.jpg l'élégance d'une bétaillère, mais ô combien pratique, avec ses sièges amovibles et son coût modique. Il ,constituait souvent un premier véhicule et s'est vendu à des millions d'exemplaires de par le monde; utilisé encore aujourd'hui.

    r8.jpgLa « R8 » était un modèle plus sportif, très apprécié des jeunes pour sa maniabilité et sa nervosité.

    r16.jpgLa « R16 », modèle créé en I965: cossu, voire lourd, mais néanmoins d'une certaine élégance, elle concurrençait parfois la DS.

    CITROËN : avant la 2° GM, Citroën s'était déjà distingué  avec la célèbre « Traction», traction.jpgdès 1934. Celle-ci fut utilisée  - entre autres – par la Milice , de sinistre mémoire, entre 1939 et 1945. Mais qui dit Citroën dit avant tout suspension hydraulique qui fut longtemps sa marque de fabrique, avec des modèles devenus objets de collection pour beaucoup, notamment:

    2cv.jpgLa « Deux-chevaux » ( 2CV), sortie en 1949: là, ce n'est pas une voiture , mais une légende  ! Prisée évidemment des « fauchés », elle était peu onéreuse à l'achat, mais aussi à l'entretien. On n'oublie pas, entre autres caractéristiques, sa capote amovible, sa manivelle de démarrage, ni le fait qu'on pouvait éventuellement la garer « à la main ». On n'en finirait pas de narrer les anecdotes liées à la « deuche » ou la « deudeuche » (ou encore « deux pattes »). Demandez donc à ceux qui en ont possédé une (c'était souvent leur premier véhicule ). Pour mémoire, il faut savoir que, sur les premiers modèles, l'essuie-glace s'actionnait à la main ! D'autres modèles ont suivi, relativement proches de la 2CV (Dyane, Ami 6...) mais sans atteindre la même popularité.

    La « DS »,ds.jpg sortie en 1955, avec sa ligne hors normes, malgré des performances moyennes, reste aussi un voiture à part dans la mémoire des Français. Elue plus belle voiture du monde, elle fut celle du général De Galle ( il échappa à l'attentat du petit Clamart grâce à elle) et plus ordinairement de la bourgeoisie et des notables. Ses modèles d'occasion sont toujours très recherchés. Elle eut des descendantes :l'ID et la superbe SM (1970).

    La « Méhari », légère, idéale pour les vacances d'été, elle eut son heure de gloire et reste encore utilisée.

      

    PEUGEOT: la firme de Sochaux sortit plusieurs modèles durant ces années , notamment:

    peugeot 203.jpgLa 203: avec son « nez » avancé, elle est restée célèbre pour ses clignotants placés sur les côtés de l'habitacle et s'agitant comme des bras, lors des changements de direction. Le premier modèle est sorti en 1948.

    403.jpgLa 403: en 1955. D'aspect cossu, avec des formes assez lourdes, elle fut la voiture des gens « installés » dans la vie.

    404.jpg La 404: en 1960; de lignes plus élégantes et plus légères que la 403, elle connut le succès au cours des années 60.

      Peugeot sortit d'autres modèles à la fin de cette période, avec des réussites variables: 204, 304, 405...

     

    SIMCA: contrairement aux autres constructeurs, le nom ne désigne pas le patronyme du fondateur de l'entreprise. Il s'agit d'un acronyme (« Société industrielle de Mécanique et Carrosserie Automobile ») d'un groupe franco-italien au début. La société sortit quelques modèles durant ces années, sans qu'ils atteignent une popularité exceptionnelle:

    aronde.jpgL'Aronde, de forme agréable, mais néanmoins un peu lourde, ce fut la plus populaire de la marque.

    La marque sortit d'autres modèles plus huppés: l'Ariane, la Versailles, la Chambord au dessin élégant.

    Enfin, la petite Simca 1000, au look de caisse à savon, destinée aux jeunes, pour concurrencer la R8.simca 1000.jpg

    simca 1100.jpgEt la 1100 (que Gilbert a oublié !)

    Outre ces quatre grands constructeurs, il existait des fabricants de taille plus modeste, dont PANHARD, avec sa fameuse « Dyna», à l'aspect peu conventionnel, mais robuste et fiable.

    dyna.jpg

    Enfin, les modèles étrangers commençaient à apparaître dans le paysage, notamment

    coccinelle.jpgLa « Coccinelle » de la firme allemande Volkswagen, fabriquée depuis 1938 (sous le régime nazi), devenue ensuite très courante et le modèle le plus vendu dans le monde.

    fiat 500.jpgLa  « Fiat 500 », à l'aspect de jouet, fort répandue ensuite, notamment dans les villes, grace à sa petite taille.

    austin.jpgL' »Austin mini », pour les « branchés », et notamment les femmes, très utilisée en ville.



    LES UTILAIRES: en fait, beaucoup de modèles eurent leur version utilitaire: 2 CV, DS, 2O3, etc.

     Tous les grands constructeurs produisirent des fourgons: Renault, Peugeot (1955) Citroën surtout avec son type « H » (appelé ordinairement « TUB ») tub.jpg. Renault eut également un grand succès avec la célèbre « Estafette », utilisée notamment par les forces de l'ordre.
    Les principaux constructeurs d'autocars étaient alors Chausson, Citroën, Berliet...

    Enfin , les poids lourds étaient essentiellement l'apanage de Berliet, dont les camions étaient caractéristiques avec leur « nez » avancé.

     

              Ce bref panorama de la construction automobile de ces 25 années d'après guerre, est évidemment loin d'être exhaustif ( ce n'est d'ailleurs pas son but) et des lecteurs pourront trouver à y redire: qu'ils ne se gênent pas pour le faire!

       (1)Les lecteurs peuvent transmettre photos , documents, témoignages, précisions au blog, qui sera ravi de les publier.





                                                           Gilbert  Verdier      

  • Gazette

    Jean-Claude Ribeyre nous a fait parvenir cette gazette qu'il a trouvé sur "overblog" Nous publions ce mois ci le compte-rendu du 24 Avril 2014

    Enchanteresse, la nature, aujourd'hui encore

    C'est sous un soleil de plomb que nous avons passé cette journée à Saint-Martin-de-Valamas.

    Tout au long de la journée c'était des exclamations devant le paysage et des arrêts photos.

    Nous avons tout aimé, même les côtes ardues et caillouteuses.

    La pose de 10 heures avec le chausson aux fraises de Bernard Chapot, la pose de midi avec les Amaretti, les rochers de Marie et les gâteaux de Martine.

    Faire le lézard après le repas c'est super, il y a longtemps que cela ne nous était pas arrivé.

    Seul "nuage", pas de bière après cette belle journée.

    Ce sera pour jeudi prochain.

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