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  • Ruedespuces n°69.

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  • Éditorial

    pluie.jpgD'après la météo, la sortie de ce numéro d'avril coïncide avec une période pluvieuse. On se doutait bien que le grand soleil de ces derniers jours ne pouvait pas continuer, aussi d'aucuns ont essayé de profiter au maximum des beaux jours. Il fallait voir les terrasses des cafés pleines, les nombreux cyclistes et marcheurs sur la Dolce-via et tous ces gens de bonne humeur respirant les odeurs printanières. On vous parle du temps qu'il fait, parce que les nouvelles dont nous abreuvent les journaux, télés, radios ou réseaux sociaux ont tendance à nous déprimer. Nous essayons dans ce numéro de ne pas participer à la morosité actuelle. Néanmoins, nous abordons un sujet grave d'actualité, la guerre en Ukraine et nous publions un article nuancé sur l'affaire de longomaï. D'autres articles parlent d'histoires plus anciennes comme celle des paquebots à vapeur sur le Rhône, la source de l'oeuf ou la suite de la saga Abrial. Les fakenews continuent et on vous explique même leur signification.

    Nous vous souhaitons de bonnes fêtes de Pâques et une bonne lecture à l'abri ou sous la pluie.

  • Masha

    Par la radio, la télé, les journaux ou internet, nous sommes confrontés chaque jour aux nombreuses victimes que font les guerres en Ukraine, à Gaza et dans bien d'autres conflits. Tous ces morts anonymes ne nous concernent surtout que par le fait qu'ils sont si nombreux et parce qu'ils nous font réfléchir sur la stupidité des humains qui n'apprennent rien de leur histoire. Ils nous font aussi réaliser, surtout en ce moment, que nous ne sommes pas à l'abri d'une guerre chez nous provoquée par des hommes que le pouvoir rend fou.

    Après l'invasion de la Russie en Ukraine, Saint-Martin a accueilli quelques personnes qui avaient fui la guerre. Parmi le premier groupe de réfugiés, il y avait Masha. Masha s'est vite attirée la sympathie des bénévoles chargés de s'occuper de ces nouveaux venus. Elle tricotait des chaussettes en laine pour les offrir en guise de remerciement et avait même commencé à cultiver un jardin en bordure de la rue royale. Pensant que la situation s'était un peu améliorée dans sa région, elle décida assez vite, comme les autres, de repartir chez elle. Elle continue d'envoyer des nouvelles. Ainsi, nous venons d'apprendre que son petit fils vient d'être tué au combat.

    Pourquoi cette nouvelle d'une unique victime, de cet homme mort au milieu de centaines de camarades ayant subit le même sort que lui me fait autant de peine ? Certainement parce que, même si je ne l'ai pas connu, il est sorti de l'anonymat, je peux mettre une image sur la figure de sa grand-mère que j'ai côtoyé pendant quelques semaines.

    Nous ne pouvons pas nous apitoyer sur le sort de milliers de personnes. Toutes ces victimes des guerres ne sont que des chiffres alors que le petit fils de Marsha, pour nous, c'est un drame, on peut se mettre à la place de cette femme que l'on a connu, déjà si anxieuse pour ce petit fils engagé pour défendre son pays.

    Masha, la disparition de ton petit fils me rend triste, me rend en colère contre la folie des hommes. Tes amis de Saint-Martin sont de tout cœur avec toi.

    François

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    Masha, à gauche sur la photo