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ruedespuces - Page 117

  • Connaissez-vous P.A.S ?

    Non, pas le passe, le P.A.S , PLATEAU ASILE SOLIDARITE 

    Voici son histoire : 

    En 2008, des CADA (Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile)cada.png sont implantés au Chambon sur Lignon et à Saint-Agrève. Ces structures ont été créées comme point de chute de nombreuses familles venues des 5 continents, qui étaient dans l’attente de l’obtention d’une régularisation de leur séjour en France. Ces deux CADA existent toujours, et ont toujours le même objectif de mettre les personnes en attente  de régularisation en sécurité. Pour 2022, environ 50.000 places d’accueil sont programmées en France, et on le sait, elles sont largement insuffisantes puisque de nombreuses familles sont à la rue, principalement dans les grandes villes. 

    Revenons à notre Plateau… le but de l’article n’étant pas de polémiquer sur ce qui est fait ou pas pour accueillir les migrants, le sujet étant très délicat. 

    Les migrants sont donc accueillis dans les CADA et obtiennent, ou pas, leur autorisation de séjour en France. En cas de refus,  ils ont un délai pour organiser leur sortie du CADA, et se retrouvent la plupart du temps complètement démunis ; s’offrent à eux plusieurs solutions comme l’hébergement d’urgence par le 115, le retour au pays après avoir reçu une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français), mais le plus souvent, c’est l’entrée dans la clandestinité. Car pour la majeure partie d’entre eux, le retour au pays n’est même pas envisageable, pour des raisons très variées et très différentes selon les pays d’origine.  Tout cela prend bien sûr du temps, et je schématise un peu le processus. Au-delà des considérations liées à l’examen individuel des dossiers par l’OFPRA, l’OFII, la CNDA , la Préfecture de Département, etc… les décisions de refus provoquent souvent des drames humains qui forcément émeuvent une partie de la population de nos villages. Et c’est en raison de plusieurs cas de refus sur le Plateau que des comités de soutien se sont créés, car des familles se sont retrouvées sans aucune solution de logement, 115 saturé par exemple et aucun hébergement de substitution prévu. Ces comités de soutien organisaient des réunions régulières, des cercles de silence, des pétitions pour interpeller les autorités ou les élus. Si l’épilogue est heureux, le comité se dissout de lui-même, puis renaît à l’occasion d’un nouveau cas difficile. Mais devant la multiplication des cas difficiles requérant une aide quasi constante, les membres de ces comités temporaires ont fini par officialiser leur démarche en créant, en août 2008, l’association PLATEAU ASILE SOLIDARITE. Les buts de cette association  sont « témoigner sa solidarité et apporter son aide aux étrangers qui ont dû fuir leur pays…et qui se trouvent chez nous dans une situation de grande précarité. Elle engage toute action destinée à défendre le droit fondamental d’asile inscrit dans la Constitution française : accueillir tout étranger victime de persécutions en raison de ses convictions politiques, religieuses, philosophiques, de ses origines ethniques ou pour toute autre action en faveur de la liberté ».

    Le P.A.S fonctionne avec un conseil d’administration (9 à 12 membres)  élu par les membres adhérents (une soixantaine). PLATEAU ASILE SOLIDARITÉ entre en action dès qu’une personne ou une famille se retrouve hors du CADA, sans solution d’hébergement. La solidarité se met alors en mouvement, des logements sont trouvés, fournis par les habitants du village  moyennant des tarifs qui vont de la gratuité totale à un loyer très  modéré ; L’association gère actuellement une famille au Chambon sur Lignon et 4 familles à Saint-Agrève. Des mini-comités de soutien sont créés pour chaque famille avec des dons réguliers allant de 10 € à 50 € par mois. Les familles ont bien sûr droit à l’aide alimentaire de la Banque Alimentaire. Tous les enfants sans exception sont scolarisés et sont souvent de très bons élèves. Les parents suivent des cours de Français Langue Etrangère (FLE) dispensés par des bénévoles et organisés par le Centre Socio Culturel de Saint-Agrève, organe indispensable et particulièrement efficace . La bibliothèque  et la Municipalité de Saint-Agrève sont également très actives dans le soutien à ces populations. 

    Outre l’aide financière (aide aux loyers, achats de médicaments, fournitures scolaires, soins médicaux, frais de traductions des documents, frais de timbres fiscaux, etc…) PLATEAU ASILE SOLIDARITÉ assure un soutien dans les démarches administratives, aidant à constituer les dossiers, donnant un coup de pouce pour les inscriptions scolaires, donnant des cours de FLE au Centre Socioculturel, assurant les transports en préfecture, hôpitaux, ambassades, et en étant par la présence constante des bénévoles une source d’humanité dans la grande solitude de ces personnes déplacées. 

    Les dons des adhérents et parfois d’anonymes ont jusqu’à la crise sanitaire suffit à assurer le quotidien pour toutes ces tâches. Mais après deux ans de Covid, aucun événement lucratif pour l’association n’a pu avoir lieu. Les caisses se vident, lentement mais sûrement. Par peur de la contamination de nombreux bénévoles ont disparu , cette  crise sanitaire ayant fait se replier les gens sur eux-mêmes, seule une poignée d’adhérents est venue à l’assemblée générale, et comme on le dit souvent, « loin des yeux loin du cœur ». 

    Cinq familles sont donc encore aidées par le P.A.S. Deux sont en très bonne voie de régularisation, les trois autres feront l’objet d’un dépôt de dossier de demande d’intégration dans les mois à venir. 

    Depuis sa création, le P.A.S a soutenu une douzaine de familles à leur sortie du CADA, plus 4 familles syriennes en étroite collaboration avec l’Entraide Protestante. Sur ces douze familles, une bonne moitié a pu être régularisée, ainsi que 3 des familles syriennes, la quatrième arrivée il y a peu de temps est en cours de procédure. 

    En ces temps difficiles où des murs se construisent partout,  je trouve personnellement que la solidarité, ça rend heureux. On donne, mais on reçoit aussi beaucoup. La solidarité construite autour d’un projet, dans la durée, permet de créer des liens forts, d’apprendre énormément de choses sur tout un tas de sujets avec lesquels, en tant que bénévoles, on bataille souvent. La réalité du terrain nous fait  poser une foule de questions, par exemple comment se peut-il que la famine ne cesse d’augmenter, actuellement 1000 MILLIONS de personnes sont touchées par la faim alors que seulement 2 % de la population  possède la moitié des richesses mondiales ? Comment rester insensible à cela tout en se demandant si on va manger un steak , du poulet ou une choucroute ?  Certains meurent de faim, quand d’autres meurent de trop manger. 

    On peut voir une grande solidarité lorsqu’il arrive une grosse catastrophe, mais pour la misère journalière c’est plus compliqué, les regards se détournent,   faisant sienne sans le savoir cette phrase de Jean-Paul Sartre « l’enfer, c’est les autres » … c’est plus facile de considérer les plus démunis comme responsables de leur situation plutôt que de considérer leur pauvre condition (guerre, faiblesse ou inexistence de revenus, de récoltes, dictatures, soumission des femmes et des enfants, enfants soldats, ) 

    Il faudrait peut-être que je dise ou je veux en venir ? vous avez bien dû deviner…  Je voulais déjà,  vous présenter cette association , PLATEAU ASILE SOLIDARITÉ, qui œuvre sans éclat mais avec constance depuis plusieurs années, et qui serait ravie d’accueillir de nouveaux bénévoles, et un peu de soutien financier pour mener à bien les dossiers restants, et envisager l’avenir sous de bons auspices. L’association est reconnue d’intérêt général, elle délivre donc des reçus permettant une déduction fiscale pour le donateur. Les bénévoles peuvent être intéressés à donner des cours de français aux étrangers (il  n’y a pas que des demandeurs d’asile, mais aussi de nouveaux habitants néerlandais par exemple qui viennent aux cours) faire des accompagnements administratifs, médicaux, scolaires, aide aux devoirs, emmener les gens faire leurs courses, leur apprendre à cuisiner nos produits, et toutes les nouvelles idées sont les bienvenues ! d’avance merci 

     

    Le conseil d’administration vous souhaite à tous d’excellentes fêtes de fin d’année, profitez bien les uns des autres, et surtout prenez soin les uns des autres.

    A 2022 !!!

    Hélène Duchamp

     

    PLATEAU ASILE SOLIDARITE 

    Mairie de Saint Agrève 

    07320 SAINT AGREVE 

     

    Vous avez des questions, appelez ou écrivez nous ! 

    Tel. 06.82.84.57.99 ou 06.82.46.64.40

    Email : bernard.michaely@numericable.com

     

    IBAN CIC ST AGREVE  PLATEAU ASILE SOLIDARITE 

    FR76 1009 6182 6100 0515 5900 150

  • Suggestion

    Le 14 novembre, Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs a proposé un partenariat avec les élus locaux pour contribuer à la prévention et à la surveillance des territoires en complément des missions régaliennes de l'Etat. On ne peut que conseiller à la municipalité de Saint-Martin de se saisir de cette idée.chasseur.jpg 

    Depuis que dans le village de nouvelles règles de circulation et de stationnement ont été mises en place, on constate que beaucoup d'automobilistes ont quelques difficultés à les respecter. Alors pourquoi ne pas profiter de cette sympathique initiative. Les chasseurs remplaceraient avantageusement une police municipale qu'il faudrait rémunérer (Je suppose que les chasseurs feraient ça bénévolement). Cela aurait comme avantage de soulager les élus municipaux qui sont obligés eux-mêmes, les jours de marché, de faire respecter les consignes de stationnement. Je connais certains chasseurs aux carrures impressionnantes qui n'auraient pas besoin de verbaliser pour se faire respecter, avec ou sans arme. Je suis sûr que certains automobilistes en les voyant viendraient d'eux-mêmes payer les contraventions qu'ils auraient mérité depuis longtemps.

    Je précise que je n'ai rien contre les chasseurs (je suis prudent) d'une part parce-que certains d'entre eux m'ont déjà offert des morceaux de sanglier (merci à eux) et, d'autre part car j'ai moi même été chasseur, (je devais être écolo à l'époque) mais dans un temps où on n'avait pas besoin de gros calibre. Le plus gros gibier était le lièvre; les chevreuils et les sangliers n'avaient pas encore été introduits dans nos contrées.chevreuil.jpg

    Je n'ai rien non plus, bien sûr, contre les élus municipaux, qui eux ont l'avantage de ne pas se promener avec un fusil.

    François Champelovier

  • Concurrence

    Alors que nous pensions  fièrement que Saint-Martin-de-Valamas était le seul village à avoir l'honneur de posséder une rue des puces un aimable lecteur nous a envoyé la photo ci-dessus.

    Cette rue des puces du village de Vogüé, encore plus étroite que celle donnant le nom de ce blog montre qu'au moins en Ardèche, les puces ont eu leur heure de gloire. Il serait intéressant de connaître l'histoire de cette rue et l'origine de son nom.

    En tapant "rue des puces" sur internet on trouve aussi cet article et cette photo :

    "La rue des puces à Vogüé

    Ce quartier de Voguë, aux maisons très serrées, est la partie la plus ancienne du village historique.
    Ces rues typiques coupées d’arcades, sont bordées par des maisons d’architecture diverse.
    Certaines de ses maisons remontent au moyen âge, d’autres accusent la période consécutive à la guerre de 100 ans, d’autres du lendemain des guerres de religion du XVIIème siècle.
    Ces vieux logis scandent avec fidélité les grandes étapes de l’histoire du vivarais"

    rue des puces vogue.jpg