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ruedespuces - Page 117

  • Des Ukrainiens à Saint-Martin

     Ils sont arrivés à Saint Martin samedi 23 avril en fin d’après-midi : quatre personnes déplacées d’Ukraine, installées maintenant chez des habitants dans le centre du village. Quatre habitants de Kiev un peu désorientés par ce nouveau déménagement, car ils viennent d’Ajoux dans le sud de l’Ardèche, où ils ont passé leur premier mois d’exil. Le maire Yves Le Bon est venu en personne leur souhaiter la bienvenue.
    > Ils font petit à petit connaissance avec les bénévoles de l’Association Saint Martin Ukraine Solidarité, avec les habitants ,  le village et ses environs ; vous les avez certainement croisés dans les rues ou les chemins, ou sur le marché le jeudi matin, ukrainiens 1.jpgaccompagnés par un ou plusieurs bénévoles, le but étant de les rendre les plus autonomes possible, car nul ne sait combien de temps ils resteront. D’ailleurs a l’heure ou j’écris cet article, trois d’entre eux ont décidé de repartir à Kiev, leurs maisons n’ayant pas subi de dégâts et leur souhait de se rapprocher des leurs restés là bas vraiment intense. La quatrième personne elle a exprimé le souhait de rester à Saint Martin, elle est relogée chez une habitante, libérant ainsi pour une nouvelle famille  le grand appartement qu’ils occupaient tous ensemble.
    > Les billets des trois partant le 16 mai ont été pris par l’association Saint Martin Ukraine Solidarité, ainsi que d’autres menus frais. Ils prendront a Lyon un car pour Varsovie.
    > Une autre famille (une maman et deux enfants) est arrivée début mai,  les deux adolescentes fréquentent le collège du Cheylard ; un couple est attendu et peut-être une maman et ses quatre enfants dans le courant du mois.
    > Tous seront hébergés chez des  habitants du village.
    > Les bénévoles, déjà nombreux, de l’Association ont pris les choses en main avec beaucoup de réactivité et d’efficacité. L’Association bénéficie par ailleurs d’un atout majeur : une bénévole parlant couramment le russe !
    > A tour de rôle les bénévoles se relaient pour les promenades, les courses, les Restos du Cœur, et bientôt pour les cours de Français Langue Étrangère qui sont en  préparation. Pour combien de temps cette organisation devra t’elle être en place, personne ne peut le savoir. L’important est de leur procurer ce qu’ils n’ont plus : un toit pour les abriter, et de la chaleur humaine pour les soutenir dans cette épreuve effroyable. Sachons leur montrer que les ardéchois sont sensibles et accueillants.
    > Si vous souhaitez participer d’une façon ou d’une autre , n’hésitez pas à contacter l’un de nos membres.
    > Notre action ne s’arrêtera pas à l’accueil. Nous envisageons également de récolter des fonds pour les envoyer à une association humanitaire sur place en Ukraine. Il s’avère en effet qu’il est plus profitable pour les ukrainiens de recevoir de l’argent  pour acheter sur place ce dont ils ont vraiment besoin  plutôt que d’attendre des livraisons aléatoires depuis la Pologne ou d’autres pays limitrophes,  peu de transporteurs ayant la possibilité ou le courage, comme  Christophe Caillet, de faire des livraisons directement en Ukraine, moyen idéal de s’assurer de  la bonne destination des dons .
    > Nous vous rappelons que les dons sont déductibles des impôts à hauteur de 66 % pour les particuliers et 60 % pour les entreprises.
    > Nous souhaitons enfin attirer l’attention des personnes qui souhaiteraient offrir un logement non indépendant chez eux. Plusieurs cas ont été rapportés sur les difficultés de cohabitation qui apparaissent au bout de quelques temps, et les demandes des hébergeurs de ne plus héberger….provoquant un traumatisme supplémentaire pour les réfugiés.
    L’association ne peut tenir que grâce à la bonne volonté, l’énergie, la disponibilité et la gentillesse de ses bénévoles mais des besoins financiers plus importants se font sentir et les dons des bienfaiteurs seront la clé de sa pérennité. Merci d’avance !

    Hélène Duchamp

  • Le "Johnny" de vogue

    Hier je suis allé partager la scène avec d’autres musiciens pour des petites impros sans prétention.

    j’y ai retrouvé par hasard un « Johnny de vogue » que je connaissais.

    Ce terme est un peu trivial, mais je ne sais pas comment le formuler autrement. Par ce néologisme j’entends des chanteurs amateurs ou semi-pros qui reprennent des chansons de Johnny Hallyday.

    Il n’y a nulle moquerie ou commisération de ma part car j’ai beaucoup de sympathie, d’amitié et de considération pour eux. En plus je ne suis pas meilleur que ces gars-là.

    Et on les reconnaît avant qu’ils ne chantent à leur façon de s’habiller, de parler et même de bouger. Même sans qu’ils arborent la croix d’argent de Johnny guitare. Pas seulement pour les jeux de scène de chaque chanson de leur idole qu’ils essaient de reproduire à l’identique, mais à l’identification corporelle qu’ils affichent : les jambes un peu écartées, les mouvements des bras, la posture, la façon de pointer le doigts sur le public ou replié pour dire « viens ici » et emmener le public dans les chansons.

    johnny.jpg

    Ces Johnny, ils n’ont pas tous le même âge, la même taille, la même carrure, mais on les reconnaît tout de suite.

    Et ils sont parfaitement sincères et désintéressés, même si quelques uns en font commerce de façon semi-professionnelle ou comme Jean-Baptiste Guégan qui en vit. Mais même ceux là sont dans l’esprit. Ce n’est pas comme les « Elvis » qui chantent pour les mariages à Las Vegas. Johnny c’est leur vie.

    Et je pensais en moi-même en pensant au Johnny d’hier : comme leur chagrin doit être présent, leur vie encombrée de coups de blues et le vide immense quand ils se réveillent le matin en se disant : « merde, Johnny est toujours aussi mort ! »

    Et ce n’est pas les photos de leur idole qu’ils ont collé au mur ou dans des cadres sur leurs cheminées qui leur remonte le moral de cette absence si cruelle.

    Mais pour l’heure le public est complice et partage leur amour pour la star disparue, car les chansons qu’ils interprètent sont des putains de bonnes chansons que tout le monde connaît et que tout le monde aime partager, même au second degré.

    Et je pensais aussi que la fuite inéluctable du temps va faire son oeuvre et que d’ici une petite dizaine d’années, même si les bonnes chansons de Johnny seront éternelles, sa présence scénique, sa façon de marcher, de bouger, de s’exprimer ne diront plus rien à personne et ne feront plus écho au nouveau public. Mais le Johnny de vogue continuera son show avec des gestes que les gens trouveront bizarres car il n’y aura plus de référence et plus personne n’aura vu le vrai sur scène.

    Chacun de nous a son Johnny qui lui manque. Samedi je suis allé écouter Tony Kazima qui donnait un concert au profit de l’Ukraine. J’étais tellement content de l’entendre qu’à un moment je me suis dit « c’est super, il faut que j’en parle à Vincent ». 

    Hélas.

    On a chacun son Johnny qui lui manque.

    Georges verat

  • De quoi j'me mêle ?

    En réaction au billet « Des hommes, des idées et des pierres » paru dans le numéro d'avril, un commentaire signé par un conseiller municipal a attiré l'attention de quelques lecteurs qui m'ont fait part de leur étonnement. Je me permet donc ici de répondre plus précisément que je ne l'ai fait dans la rubrique « commentaires ».

    Je pensais que le travail des employés municipaux méritait d'être remarqué et honoré. Peu avant d'écrire mon billet, une information avait attiré mon attention : Le candidat Emanuel Macron annonçait que dans son programme les enseignants seraient payés en fonction de leurs prestations. Imprudemment, pensant que ma tendance à employer le second degré était de notoriété publique, j'ai cru bon d'incorporer cette information à l'hommage que je voulais rendre aux hommes de l'art en suggérant que « peut-être il en soit de même pour ces employés municipaux. ». Je pensais même que ce billet était plutôt positif par rapport à l'action de la commune.

    A voir la virulence du commentaire faisant suite à ce billet, J'ai peur d'avoir lancé un pavé (de la Calade de la Mairie) dans la mare (du conseil municipal).

    Oui, les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Qu'il me soit permis de faire remarquer que chaque habitant, par ses impôts, contribue indirectement à rémunérer les employés municipaux, nous sommes donc tous un peu "payeurs". 

    Mais voilà, comment un modeste citoyen aurait-il l'audace de donner un conseil à des gens qui ont justement été élus pour leurs compétences ?

    Non, il ne s'agissait pas d'un conseil mais d'une suggestion destinée à rappeler à la municipalité quelle chance est la notre d'avoir de tels professionnels qui nous épargnent d'employer des entreprises privées pour ces travaux d'embellissement du village.

    Bien sûr, comme le suggère finement l'auteur du commentaire : Voulant me mêler d'affaires relevant du domaine public, j'aurais dû « monter une liste, me présenter aux élections municipales, législatives, départementales, etc. » Mais voilà, pour cela il faut se sentir capable de représenter les citoyens dans leur ensemble. Je n'ai pas cette prétention. Cela m'empêche t-il de donner mon avis ? Un avis, simplement un avis, pas un conseil. Le citoyen lambda, électeur, n'a t-il le droit que de voter et ensuite se taire ?

    Une place sera réservée dans le prochain numéro au conseiller municipal en question pour un droit de réponse, à moins qu'il préfère que l'on règle ça autour d'un verre de Bourgogne.

    François Champelovier