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Quelques étymologies surprenantes

Le parcours des mots, de leur origine jusqu'à leur forme actuelle n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Certains ont subi des avatars curieux, d'autres ont une étymologie bien cachée. Voici quelques uns de ces mots (liste non exhaustive bien sûr) dont la formation est surprenante. Conseil au lecteur : Quand vous cherchez un mot dans le dictionnaire, regardez aussi son étymologie : Vous pourrez faire quelques découvertes.

 

BACCALAUREAT : vient de « bacca lauri », baie de laurier, autrefois remise comme récompense à des individus méritants.

BANLIEU : vient de « ban » ensemble de ce qui est soumis à la loi d'un seigneur et de « lieu » (environ 4km). Donc banlieu : territoire seigneurial + 4km.

BARAGOIN : vient de 2 mots bretons : « bara » (pain) et « gwin » (vin) qui n'était pas compris des Français, d'où le sens dérivé de langage incompréhensible.

BELETTE : de « belle » avec le diminutif « ette » : petite belle.

BUDGET : vient du vieux mot français « bougette » qui désignait une petite bourse, passé en anglais et revenu en France sous la forme de « budget » avec le sens de précision de recettes et de dépenses.

BUREAU : vient de « bure » tissu grossier pour les vêtements, dont on recouvrait aussi les tables de travail, dénommées ainsi « bureaux ».

CAMARADE : vient de l'italien « camera » (chambre). Un camarade est quelqu'un avec qui on partage la chambre.

CAMBRIOLER : vient de « chambre ». Cambrioler, c'est pénétrer dans la chambre.

CANIF : vient de l'anglais « knife » (couteau)

CHANDAIL : mot composé à partir de « mar » marchant d'ail, en référence au vêtement que portaient les vendeurs.

CHARCUTIER : vient de « chair cuite ».

CHEZ : vient de « casa » (maison) qui a donné aussi Chèze, Chaze, Chazot, noms de lieux ou de personnes. Quand on dit « je vais chez le coiffeur » en réalité on dit : « je vais à la maison du coiffeur ».

CHIFFRE : vient de l'arabe « sifr » qui signifie « zéro » mais qui a donné aussi « ziffero » en italien, devenu ensuite « zero » et parvenu en français sous la forme de « zéro ». Ainsi, chiffre et zéro ont exactement le même origine arabe.

COCU : vient de « coucou », en référence à la femelle de cet oiseau qui pond dans le nid des autres espèces.

CORMORAN : vient de l'ancien français « corp » (corbeau) et « marenc » (marin) c'est le (corbeau marin).

EDREDON : vient de l'islandais « ederdum » (duvet d'eider).

ENCORE : du latin vulgaire « hanc ad horam » à cette heure.

ENFANT : du latin « infans » qui ne parle pas.

ENFER : du latin « infernum » lieu d'en bas.

FORBAN : est quelqu'un qui est hors (« fors ») du ban (territoire soumis au seigneur) c'est à dire soit un exilé soit un hors la loi.

GAZ : vient du grec « Khaos » (gouffre) tout comme CHAOS !

GRIOTTE : par déglutination : l'agriotte est devenue griotte.

HERMINE : du latin « armenius mus » (rat d'Arménie).

IVRE:du latin « ebrius » (même sens) mais se-ebrius (qui n'a pas bu) est devenu SOBRE !

LIERRE : l'ancien nom était « ierre » il y a eu agglutination de l'article avec le nom : l'ierre est devenu lierre.

LUETTE : L'ancien nom était « uette », devenue par agglutination de l'article et du nom : luette.

MALARIA : de l'italien « mala aria » mauvais air.

OBSEQUES : du latin « obsequi », suivre. On comprend mieux obséquieux (servile, suiveur)

OUVRABLE : ne vient pas d'ouvrir mais de « operare », c'est à dire travailler. Un jour ouvrable est donc un jour où l'on travaille et non un jour où tout est ouvert. « operare » a par ailleurs donné « ouvrier ».

PITANCE : de « pietà » (pitié). Au XII° siècle la pitance était le repas distribué aux pauvres.

PUDDING:vient du français « boudin » qui a transité par l'anglais et est revenu en français sous cette nouvelle forme et avec un sens nouveau.

PIPELETTE : de « pipelet » nom d'un concierge dans le roman « Les mystères de Paris » d'Eugène Sue.

QUIPROQUO : vient de l'expression latine « qui pro quod » c'est à dire une chose pour une autre.

RENARD : L'ancien nom était « goupil ». Ce n'est qu'après « Le roman de renart » qu'il a pris le nom de renard (avec un « d »).

RUBRIQUE : de « ruber » rouge puis « rubrica » (titre en rouge) car autrefois on écrivait les titres ou têtes de chapitre en rouge.

SACQUER : l'ouvrier licencié était prié de faire son « sac »,d'où le verbe qui a pris le sens de traiter sévèrement.

SALAMALEC : de l'arabe « salam alayk) (paix sur toi) mais a pris le sens de politesse exagérée.

SIESTE : vient de « sexta hora » (sixième heure), c'est à dire midi chez les moines.

SOSIE : vient du nom d'un personnage d'une comédie de Rotrou.

TENNIS : vient du français « tenez » dit par le joueur lançant la balle au jeu de paume. Revenu en France sous la forme moderne avec un sens différent.

TUNNEL : Vient de l'anglais, qui lui même l'a emprunté au français « tonnelle ».

TSAR : Vient du latin « Cesar », tout comme l'allemand « Kaiser ».

VACCIN : de « vache », exactement de « vaccina variola » « variole de la vache »

VEDETTE : de l'italien « vedetta » (lieu élevé, observatoire).

 

Paul HYGLOTT

Commentaires

  • Budget provient de l'occitan avec le sens de “petit sac, généralement en cuir" > bourse. Il est passé en anglais par les échanges commerciaux entre l'Aquitaine et l'Angleterre où il prend la forme de Budget qui retrouve le territoire français vers de XVIIe siècle avec le sens économique qu'on lui connaît aujourd'hui.
    En occitan, boga ~ boja (sac) provient lui-même du gaulois (il y en a quelques uns) bolga et se retrouve en français “bogue" de châtaigne par exemple, provenant lui-même de l'occitan.
    Le français local, dans une grande partie du Massif central (?), dit bauge pour sac, voire cartable.

  • Merci beaucoup pour ces précisions. Le but de ce blog est justement de favoriser ce genre d'échanges.

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