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Variation de la population entre 1644 et 2021 dans les Hautes Boutières

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Le dénombrement des communautés de 1644 (1)

C'est en vertu des délibérations des États de la province et de ceux du Vivarais tenus à Bourg-Saint-Andéol en novembre 1644 que fut entrepris, en vue de la levée des droits d'amortissement dus par les communautés, un dénombrement, ou plutôt une évaluation de la population du Vivarais (A.D.A.,C695, p. 80). Ce dénombrement était nécessité par le mode des calculs des droits : 20 sols par feu pour prendre du bois aux forêts seigneuriales, 10 sols pour avoir « la faculté de faire des fours » pour cuire le pain. Les déclarations furent faites par les consuls dont l'intérêt était de diminuer le nombre de feux pour avoir des droits moins élevés à payer. Ces déclarations furent vérifiées par des commissaires provinciaux communauté par communauté. Quelques « redressements » eurent lieu pour fraude : le consul de Macheville ayant déclaré 80 feux, les commissaires rectifièrent à 100. On n'est pas sûr cependant que les vérifications aient été faites avec une grande minutie. De toute façon, pratiquement toutes les données sont arrondies à 0 ou à 5 ce qui permet d'affirmer qu'il s'agit d'une estimation à la dizaine et à la demi-dizaine de feux près. Une particularité : on a noté les feux, ou dans un sens synonyme, les habitants. Les deux termes dans le cas précis de ce dénombrement doivent être confondus. Son intérêt est aussi de donner à peu près le nombre de feux de toutes les communautés, sauf quelques exceptions (Villeneuve-de-Berg, Saint-Agrève, Vallon ...) ce qui permet d'avoir une idée sur les ravages provoqués par la descente de Louis XIII au Vivarais en 1629-1630.

Le dénombrement de 1790 (1)

C'est en juillet 1790 que le Comité de Division (2) demanda au département de l’Ardèche de dénombrer sa population en la détaillant par districts, cantons et municipalités. Le dénombrement se déroula entre 1790 et 1791 : les districts du Mézenc et Le Tanargue n'envoyèrent leurs états qu'en 1791. Des municipalités ne paraissent pas avoir établi leur dénombrement et la plupart d'entre elles le bâclèrent. La sous-estimation notoire est la règle générale.

Recensement de 2020

Jusqu'en 1999, les populations légales étaient déterminées à l'occasion de chaque recensement général de la population. Entre deux recensements elles pouvaient être modifiées par un recensement complémentaire. A partir de 2008, la nouvelle méthode de recensement basée sur des enquêtes de recensement annuelles permet de calculer chaque année des populations légales actualisées. Fin 2020 l’INSEE a publié les populations légales des communes en vigueur à compter du 1er janvier 2021 en référence aux statistiques du 1er janvier 2018. Les communes de moins de 10 000 habitants réalisent une enquête de recensement portant sur toute leur population une fois tous les cinq ans. Le prochain recensement pour St-Martin devait avoir lieu en 2023 mais sera repoussé d’une année puisque l’INSEE a décidé de reporter à 2022 la prochaine enquête annuelle de recensement.

1 - Extraits de Paroisses et communes de France - Dictionnaire d’histoire administrative et démographique - Ardèche. Éditions du CNRS. 1976.

2 - Le Comité de Division était chargé d’étudier le découpage de la France en département.

Jean-Claude Ribeyre

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