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Rue Royale

A l'heure où des travaux sont en cours rue Royale, il nous a semblé intéressant de savoir pourquoi cette rue de Saint-Martin-de-Valamas porte ce nom.

Nous avons trouvé une réponse dans le livre « Pierres parlantes de nos Boutières » écrit par Martine Valmas en 1967.

Il semble que le roi Louis XIII ait voulu récompenser le seigneur Antoine Blanc de Mouline pour avoir combattu les protestants en lui offrant une maison à Saint-Martin-de-Valamas. Cette maison était de ce fait appelée « Chez le Blanc» et par extension peut-être "la maison Royale" . Par conséquence il était logique que la rue qui partait de cette maison soit nommée « rue Royale ».

Voici donc ce qu'écrivait Martine Valmas :

pierres parlantes.jpg"Entre l'édit de Nantes du 15 avril 1598, et l'assassinat d'Henri IV (14 mai 1610), le pays connut les bienfaits de la paix, et chercha à réparer les désastres. Dans cet intervalle, on ne signala guère, dans les hautes -Boutières que quelques voleurs de grands chemins qui furent arrêtés.

A la mort d'Heuri IV, la situation redevint trouble. Un synode national des protestants fut tenu à Privas le 24 mai 1612. A ce propos un historien a écrit : « Il suffisait d'une étincelle pour rallumer la guerre. Cette étincelle, c'est à Privas qu'elle jaillit, et ce n'est ni la politique, ni la religion qui la provoquèrent, ce furent les beaux yeux de la dame de Privas. On sait que ce fut le mariage de Paule de Chambaud avec Claude de Hautefort de lestrange, le seigneur de Saint-Martial qui fut l'occasion de cette nouvelle guerre.

Non seulement, la région de Privas en ressentit les effets, mais encore celle des Hautes Boutières, et le Cheylard redevint le centre d'agitation d'autrefois.

Le 3 mars 1618, noble Antoine Blanc de Molines, sieur de Molines reçut commission du duc de Ventadour de mettre sur pied une compagnie d'infanterie pour combattre les protestants.

13 juillet 1621 : Antoine Blanc de Molines se voit attribuer par Louis XIII une maison

18 août 1874 : Auguste Le Blanc de la lignée d'Antoine, passe la vente de cette maison à la famille Coulomb, veuve Rousset de Saint-Martin-de-valamas

24 octobre 1921 : Le Blanc de Chanéac de la lignée des de Molines, demeurant à Tours certifie que M. Félix Laffont époux Rousset habite bien dans la maison en question ;

Ainsi le chemin pavé, partant de la route nationale 103 (D120), fut, on peut le supposer, dénommé « rue Royale » pour perpétuer le souvenir du don de Louis XIII à Antoine de Molines. Cette maison, depuis lors fut appelée « Chez Le Blanc ».

Avant 1900, cantonniers et facteurs, voir Madame Morin-Latour n'avaient pas d'autre expression pour désigner la maison historique de notre chef-lieu.

Les propriétaires des maisons avoisinant « Chez Le Blanc » ne furent pas non plus pour nous mêmes des inconnus. Ainsi les documents historiques et notariés relatifs à la maison dénommée « Chez Le Blanc » semblent répondre à la question : Pourquoi cette appellation de « rue Royale » au pays des Boutières."

 

François Champelovier

Remerciements à Roger Dugas pour le prêt du livre "Pierres parlantes de nos Boutières" et pour ses conseils.

rue royale 5.jpg

 

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