Le Dimanche 29 septembre avait lieu à Saint-Martin-de-Valamas le « Salon du Livre » à l'initiative des « Amis de Rochebonne ». Dans la nuit qui a précédé le salon, la signalétique indiquant les directions à prendre pour se rendre à cet événement a été enlevée ou détruite. Quel ennemi de la lecture, quel esprit dérangé a pu se livrer à une telle action ? Quel courage ! En fait, il me semble qu'on ne peut qu'éprouver de la pitié pour un personnage qui ne peut exprimer sa colère ou sa frustration que par cet acte ridicule et lâche. Bon, il n'y a pas eu mort d'homme, grâce aux bénévoles les dégâts ont pu être rapidement réparés et chacun a pu trouver et regagner le salon en toute sécurité.
A cette occasion, l'installation de caméras dans le village a été naturellement évoqué. Je m'étais fait l'écho de cette installation dans une « fake-news » sur ce blog.
En dehors du fait que pour confondre cet individu il aurait fallu qu'il y ait des caméras dans toutes les rues, il n'est pas certain que celui-ci, s'il avait été filmé, aurait été reconnaissable. Bien sûr, il peut être rassurant de savoir que des vols, des dégradations, des incivilités peuvent être évitées ou punies si nos rues sont surveillées en permanences par des machines, mais elles représentent une atteinte à notre vie privée et leur usage qui semble vouloir se développer risque de nous mener vers une société déshumanisée.
Le chercheur Guillaume Gormand, dans un entretien au Monde semble douter de l'efficacité de cette surveillance : « Toutes les études, y compris internationales, s’accordent sur le fait que la vidéosurveillance ne dissuade pas. A la limite, elle peut provoquer un déplacement de la délinquance, non sur le plan géographique mais sur celui de la méthode : les délinquants peuvent s’adapter à cette menace potentielle mais ils ne seront jamais dissuadés par la seule présence de caméras, c’est un fantasme que l’on peut balayer. »
François Champelovier