L'histoire que nous allons vous conter se passe en l'an deux mille vingt quatre dans un petit village de la république française : Des chiens de chasse les prenant pour des sangliers se sont attaqués à des cochons domestiques. Le propriétaire de ces animaux, passablement énervé il est vrai, alla chercher sa carabine et abattu les 7 chiens qui s'acharnaient sur les pauvres bêtes. Ceci aurait pu se terminer par une plainte des chasseurs et une rencontre au tribunal, mais, la presse régionale à l'affût de sensationnalisme s'empara de l'affaire. Une aubaine pour une feuille de choux à la recherche de lecteurs dans un territoire d'ordinaire assez paisible.
Ces faits ont lieu dans un petit hameau où vit une quinzaine de personnes en communauté. Un événement survenu dans les années 70 colle à la peau de ce lieu : Une affaire de hold-up qui a mal tourné et le meurtre de 3 personnes dont un gendarme. Les membres actuels de la communauté cultivent leurs légumes, font de l'élevage, gèrent leurs bois de façon écologique, (débardage avec chevaux) et sont spécialisés dans la fabrication de magnifiques charpentes. Ils n'embêtent personne, sont intégrés dans la population et participent à la vie du village. Mais voilà, ils ne vivent pas comme tout le monde. Le journal qui, il y a 50 ans, a fait ses choux gras de l'affaire, continue à se régaler en excitant les bas du front du coin.
On se croit revenu dans des temps que l'on souhaitait ne plus revoir. Alors que les enfants n'ont bien sûr rien à voir avec les faits relatés plus haut, voilà que trois d'entre eux qui voulaient s'inscrire au club de foot du village ont été refusés car faisant partie de la communauté ! Les pompiers n'ont pas non plus voulu de l'un d'eux, plus âgé.
Pauvres parents ! Pauvres parents qui n'acceptent pas que leurs chers petits côtoient ces enfants qui ne vivent pas comme eux.
Pauvres enfants ! Pauvres enfants que l'on marque du fer rouge et que l'on détermine à devenir des révoltés contre une société qui ne veut pas d'eux.
Ou, comment des parents, des associations peuvent-ils décider d'exclure des enfants à cause de leur appartenance à un groupe ?
François Champelovier
*rejet hostile, par une collectivité d'un de ses membres
Commentaires
Bravo François pour cet article, tu as le courage de dire des vérités inconfortables celà nécessite de la conviction mais aussi la capacité d'assumer les conséquences ; dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas sème les graines de la réflexion et ne peut être que constructif.