Depuis quelques mois, l’atelier du bijou est ouvert à Saint-Martin de Valamas, au cœur des Boutières.
C’est un atelier pas comme les autres : la Communauté de Communes Val Eyrieux a rénové l’ancien bâtiment Murat avec un double objectifs, celui d’offrir au public un espace muséal et favoriser l’installation de créateurs-artisans bijoutiers sous la forme d’une pépinière de talents dans la création du bijou.
C’est cela que j’évoque dans ce post et tout particulièrement l’atelier-découverte.
Tout d’abord, un mot sur l’histoire de ce bâtiment : Ce fut initialement une société Murat, du nom de son propriétaire, spécialisée dans le bijou dès 1860 jusqu’en 1985 ; puis celle-ci fut remplacée par la SARL Ardilor, initiative d’anciens employés, qui poursuivra l’activité jusqu’en 2015. Aujourd’hui, c’est la Communauté de Communes Val Eyrieux qui détient ce bâtiment désormais rénové depuis son inauguration le 06 avril 2019 (source : https://www.jacquesgenest.fr/actualite/2019/04/06/inauguration-atelier-de-bijou/).
Cet atelier du bijou ce visite comme un musée où l’on peut voir matériels d’époque, postes de travail, machines. Également, des artistes créateurs de bijoux vous proposent leur création à la vente et constituent la pépinière de talents.
Actuellement ils sont trois : Antoine Velsch, Aurore Klein et Sébastien Philip.
C’est Aurore Klein que je rencontre ce dimanche 19 août 2019. C’est elle qui est à l’initiative de cet atelier-découverte : comment fabrique-t-on un bijou artisanal ?
J’accompagne deux visiteuses qui ont retenu le stage (une Québécoise et une Parisienne). Nous arrivons tout juste à l’heure et apercevons une silhouette qui vient nous ouvrir.
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Vous venez pour le stage ?
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Oui.
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Rentrez, nous dit Aurore, nous attendrons les autres inscrits à l’intérieur. Il y aura trois autres personnes de différentes régions de France : Christelle, Naïs, Emilie.
Le temps d’une visite de l’atelier du bijou et voilà les « stagiaires » en pleine formation, je dirai plutôt, en pleine action.
Aurore est à la manœuvre, explique aux stagiaires comment on façonne ce métal, un fil d’argent, avec quels outillages, les produits utilisés comme l’acide, les machines à polir, …etc.
Les stagiaires peuvent choisir de réaliser une bague ou un bracelet en argent.
Très rapidement, les stagiaires qui ont choisi la bague, coupent le fil et liment les extrémités, arrondissent, mettent à la dimension de leur doigt, nettoient, chauffent le métal et soudent les extrémités du fil, choisissent le ciselé, poncent, contrôlent que la finition est correcte.
Aurore suit chaque stagiaire, explique, conseille sur le doigté, la précision : une exigence de tous les instants comme cette citation tirée du poème « Le laboureur et ses enfants » de Jean de La Fontaine : « Travaillez, prenez de la peine : C'est le fonds qui manque le moins … ».
Le soudage
Le matériel Murat
Voilà, c’est presque fini mais cela aura pris l’après-midi.
Je m’entretiens quelques instants avec Aurore qui a suivi une formation artistique : les beaux-arts à l’ICART et à l’école BOULLE, puis a travaillé pour de grands noms de la joaillerie Française et qui ensuite, en 2018, fonde sa marque, Dawn Joaillerie (*). Ses créations s’inspirent de la botanique, de la passementerie, de l’architecture, de l’histoire de l’art, etc.
Voilà, il est tard, Aurore a accompagné chaque stagiaire à l’aboutissement de leur création, un vrai plaisir me dit-elle. C’est tellement valorisant que de constater ensuite, sur ces doigts ou autour de son poignet, sa création. De partir ainsi et de pouvoir se promener, montrer ce que l’on a été capable de faire.
Tout le monde est ravi.
Bravo Aurore, la journée a été prometteuse !
Alain
Saint-Martin de Valamas, ce 23 septembre 2019
(*) lien internet du site d’Aurore : https://dawnjoaillerie.fr/
Aurore qui forme par l'exemple