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  • Et si les « Bistrots de Pays » étaient la solution ?

    Lutter contre la désertification des villages, renforcer l’attractivité touristique des territoires, favoriser les relations humaines face à leur virtualisation… l’Agence de Développement Touristique d’Ardèche compte sur ses « Bistrots de Pays » pour y contribuer. Un douzième établissement vient de décrocher ce label, à Planzolles, et d’autres vont voir le jour.

     

    La Fédération des Bistrots de Pays n’a pas tardé à se faire une place dans le paysage de la ruralité française, en quête d’un nouveau souffle. Le concept, lancé dans les Alpes de Hautes Provence il y a une trentaine d’années, n’a pas tardé à trouver une résonance particulière en Ardèche. Pour le secteur des Cafés-Hôtels Restaurants, c’est aussi une initiative qui prend aujourd’hui tout son sens, alors que celui-ci accumule tous les défis : crise sanitaire, difficultés de recrutement, crise énergétique… A cela, il faut y ajouter depuis l’épisode Covid, le recours au « rester chez soi devant les écrans ». Pour s’y adapter, les « Bistrots de Pays » ont choisi de jouer la carte de valeurs montantes qui commencent à trouver leur marché : la recherche du naturel dans un environnement préservé, la cuisine faite maison grâce à des produits du terroir et de proximité, la multiplication des services, la convivialité… Des valeurs qui finalement collent assez bien au tempérament ardéchois. 

    Un million d’euros d’investissement

    A Planzolles, après de longues démarches administratives, les collectivités locales (Commune, Région, Département…) ont réuni un million d’euros pour l’Auberge de Planzolles. Un vaste espace foncier réparti sur 5 000 m², qui comporte un bar, un restaurant (50 couverts en terrasse et 35 en salle), un espace multi-services, un gîte de 6 chambres… La commune, qui est propriétaire et chef de file des investisseurs, a confié cet outil à un jeune couple, Sofian Tabten et Agathe Deffreix, qui a investi 87 000 euros dans divers équipements et aménagements. Ils ont conclu un bail commercial pour une durée de 9 ans, «  ce qui correspond à la durée de nos emprunts », précise Agathe Deffreix. Il n’y a pas de loyer à proprement parler mais une redevance communale calculée sur l’évolution du chiffre d’affaires. Ouvert en 2021, l’Auberge de Planzolles a déjà décroché la catégorie « Trois Epis », de « Gîte de France », avant d’accrocher ce label « Bistrot de Pays », en ce début d’année.

    D’autres Bistrots de Pays en gestation

    Le cahier des charges des « Bistrots de Pays » prévoit entre autres une ouverture à l’année, soit 10 mois sur douze, avec des horaires et tarifs adaptés. La Fédération, qui contrôle cette appellation, compte à ce jour plus de 120 adresses dans le pays. Et la liste va encore s’allonger. « Nous demandons juste une cotisation de 380 euros par an, avec une offre de services complémentaires : bureau de tabac, de poste, épicerie, dépôt de pain, presse… », explique Sylvie Sebert, membre du bureau de la Fédération des Bistrots de Pays. Avec une douzaine d’implantations, l’Ardèche est l’un des départements français parmi les plus représentés. Mais l’Agence de Développement Touristique (Adt) ne souhaite pas en rester là. Elle a même confié à Ghislaine Gacon, le soin de démarcher des candidatures et de monter les dossiers. « Le label est surtout présent dans le Sud du département, nous souhaiterions en ouvrir d’autres dans le nord ou sur le plateau », envisage encore Jean-Yves Meyer, président de l’Adt Ardèche.

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    PHOTO : Jean-Yves Meyer, président de l’Adt Ardèche ici, à l’Auberge de Planzolles, vise des « Bistrots de Pays » sur le plateau et le nord du département.

    Jean François Bélanger

  • Le Rocher d'Uestre

     Texte de Marie Norcen paru en 1979 dans "Contes Racontes et Poèmes"

    On l'appelait Germo (Germain). Les ruines de son masset se distinguent encore derrière le serre d'Uestre, en dessus du suc de l'Eire.

    Germo était presque un géant. Sa réputation de force bien établie, on l'employait lorsqu'il y avait de durs travaux à effectuer. Je ne sais si cela est une légende ou vérité, mais j'ai toujours entendu dire par les anciens qu'il était si fort, qu'on lui faisait transporter des pierres de taille des ruines du château de Rochebonne.

    De Rochebonne à Saint-Martin ! En passant par l'ancien chemin, qui tourne presque à la Pibouille et vient aboutir au château Lavis. Un jour, se faisant vieux sans doute, il aurait abandonné sur le bord du chemin une de ces belles pierres de taille.

    Je devais toujours aller voir si je trouvais la pierre, mais cela reste à faire ! Avis aux amateurs de marche à pied ! 

    Autrefois, on pouvait, par un sentier qui passait par les crêtes, aller d'Uestre à Brion. Là, après avoir admiré le panorama, le rocher avec la grotte et ses pierres hexagonales, plusieurs chemins s'offrent à vous pour rejoindre le Cheylard.brion.JPG

    Le premier, carrossable, descend à Jaunac, un autre passe par Sarméo, où l'on peut admirer une belle coulée volcanique : Il mène directement au Cheylard, aboutissant à la Glorie, Gastefer et à la place du Serre.

    Sur le versant opposé , face à Accons, un autre descend par la Ville Brion, et aboutit à Mandès, sur la route de Pont-Fromentières au Cheylard. Celui-ci, pour descendre du rocher au village, est un peu fatigant, étant pavé de pierres volcaniques instables qui roulent sous le pied. L'histoire ou la – légende- dit que la Ville Brion possédait autrefois sept maréchaux ferrants.

    Je ne pense pas qu'aujourd'hui qu'il reste beaucoup de mulets à ferrer...

     

  • Nos aînés!

    Ce billet ne doit pas être trop pris au sérieux ! Un peu quand même...

    Obsession ? Peut-être. Le fait est qu'à plusieurs reprise j'ai déjà abordé ce thème dans ce modeste blog.ainés.jpg

    D'après le Larousse, « aîné » se dit de celui des enfants d'une même famille qui est né le premier : L'aîné de la famille donc. De plus en plus ce mot est employé pour désigner les personnes âgées, les vieux, le troisième âge, les seniors. A partir de quel âge est-on vieux ? Si l'on se réfère à la pandémie du Covid, c'est 65 ans, si c'est par rapport à la retraite, c'est 62 et bientôt peut-être 64 ans. Dans le domaine de l'emploi, à 50 ans on est déjà classé parmi les séniors. Donc, il y a un moment que je suis vieux !

    Être un aîné, pourquoi pas. Mais pourquoi aîné doit-il en général être précédé de l'adjectif possessif « NOS ». Nos aînés. Je ne suis ni le vieux ni l'aîné de personne. Quelqu'un peut se prévaloir d'être mon ami, mais je ne peux ni ne veux être l'aîné de gens que je ne connais pas. Ma fille peut dire « mon père » (ou même mon vieux!) en parlant de moi. Ceux qui habitent à côté peuvent dire de moi « mon voisin » mais pas « mon aîné ». C'est quoi cette manière de dire "nos aînés" ? Nous n'appartenons qu'à nous mêmes. Je veux bien être à la rigueur un aîné, mais je ne veux pas être l'aîné de tout le monde !

    Ce qui est pire c'est que « nos aînés » est souvent employé d'une manière condescendante avec « prendre soin ». Il faut prendre soin de nos aînés ! Les autres, on s'en fiche? Cela a vraiment commencé lors de la pandémie, où à partir de 65 ans on devait rester chez soi. La vieillesse n'est pas une maladie. Même vieux on est capables de prendre soin de nous mêmes, comme tout le monde. Il y a des gens en bonne santé à 90 ans. Si nous avons besoin d'aide, nous la demandons. Si mon arthrose me pose quelques problèmes je prends rendez-vous chez l'orthopédiste comme le sportif qui a mal au genoux. Les services de santé sont aussi là pour les vieux, comme ils sont au service de chacun. Cette façon de nous traiter est discriminatoire, c'est une manière de nous catégoriser en tant qu'individus faibles, dépendants de l'aide de NOS jeunes ou de NOS moins vieux. Nous avons un service de santé (il est vrai de plus en plus défaillant) qui est fait pour tout le monde, même pour les seniors qui ont les mêmes droits que les autres même s'ils nécessitent plus de soins. Si l'on veut vraiment prendre soin des personnes âgées, laissons les tranquilles, traitons les comme tout à chacun, normalement, humainement, et ne les forçons pas à travailler plus longtemps. S'ils sont vraiment dépendants, ne les enfermons pas dans des Ehpads dans lesquels ils sont mal traités. Je ne parle pas ici bien sûr de la Serreno à Saint-Martin, mais des maisons de retraite dont le but est de faire gagner de l'argent à des actionnaires.

    Je sais, il y a des problèmes beaucoup plus importants que cette susceptibilité déplacée, mais à quoi servirait ce blog si il ne permettait pas de temps en temps de râler un peu.

    J'aurais pu signer ce billet comme le faisait un ami qui se reconnaîtra : Papy grincheux !

    François Champelovier