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ruedespuces - Page 71

  • Editorial

    noel ruedespuces 4.jpgLors du premier numéro de « ruedespuces » au mois d'octobre 2018, nous écrivions :

    « Les moins jeunes se souviennent du Coulassou. C’est la découverte d’anciens exemplaires de ce journal, qui nous a donné l’envie de nous en inspirer afin de refaire vivre une belle initiative qui a duré 3 ans et s’est terminée en octobre 1980. »

    Ce 2 décembre, l'association des parents d'élèves de saint-Michel d'Aurance organisait une soirée consacrée au Coulassou.

    Dans la salle des fêtes, sur des panneaux, des pages du Coulassou étaient exposées. coulassou 6.jpgEn faisant le tour de l'exposition, on pouvait se rendre compte de la variété des articles et du professionnalisme de ce mensuel. Au cours de la soirée, quelques auteurs ayant participé à l'aventure ont évoqué avec nostalgie l'époque où non seulement ils écrivaient des articles mais aussi distribuaient bénévolement les exemplaires dans les villages des cantons du Cheylard et de Saint-Martin-de-Valamas. Roger Dugas expliquait que par exemple, lorsque le boulanger amenait son pain et le Coulassou à Sain-Julien-Boutières les gens réclamaient le Coulassou en oubliant presque leur pain !

    coulassou 1.jpg

    En optant pour le blog, nous nous sommes énormément facilité la tâche. Loin de nous l'idée de comparer ce modeste blog au Coulassou qui était beaucoup plus complet, mais la réalisation de ruedespuces étant beaucoup plus légère nous espérons pouvoir durer plus longtemps, mais une chose est sure, dans une trentaine d'années on ne pourra  malheureusement pas faire une soirée « ruedespuces » !

    Il est dommage que jusqu'à présent nous n'ayons pas réussi, comme pour le Coulassou à avoir plus d'auteurs venant du Cheylard. Nous renouvelons donc un appel aux bonnes volontés cheylaroises pour venir étoffer notre rédaction.

    Dans ce numéro de décembre :

    -La bibliothèque de Saint-Martin-de-Valamas

    -Des vacances de Noël avec Hercule Poirot

    -Comment vivait-on sans refrigirateur

    -Un conte en occitan

    -Les coupures de courant cet hiver

    -L'hypocrisie de la coupe du monde

    -Ne pas se plaindre du système de santé

    -Des noms d'animaux étymologies

    -Des charades

    -Et une petite histoire de macaques

    Toute l'équipe de « ruedespuces » vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année.

    François Champelovier

     

  • Des vacances de Noël avec Hercule Poirot ?

    Désolé nous n’irons pas nous inviter dans la famille du vieux Simeon Lee pour suivre l’enquête d’Hercule Poirot et découvrir avec lui l’assassin qui a sévit pendant le Noël d’Hercule Poirot. Il y a mieux à faire, et je vous propose de passer un agréable séjour en sa compagnie dans le prestigieux train du Simplon Orient Express.

    Un rêve ?

    Sûrement pour une rencontre physique avec le détective.

    Une réalité ?

    Sûrement pour le voyage puisque ce train circule aussi ce mois de décembre 2022 ! On annonce : « C’est la première fois que le célèbre train fête Noël avant l’heure ! »

    Pour plus tard ?

    Sûrement puisqu’il est trop tard pour préparer un voyage cette année.

    Facile d’accès ?

    Sûrement pas. Le montant à débourser est un peu élevé. Un site Web annonçait début novembre que les tarifs débutaient à environ 3 000 € par personne pour un itinéraire d’une nuit dans le train jusqu’à Venise (6230 € pour une grande suite). Et le retour ?

    Enivrant ?

    Sûrement. Le slogan d’invitation de Look-Travels (agence de publi-reportage) est : « Admirez les forêts givrées et sirotez du champagne à bord du Venice Simplon Orient-Express ». Existe aussi en anglais : « Gaze upon frosted forests and sip on champagne aboard the Venice Simplon-Orient-Express » chez Harper's Bazaar (une enseigne qui sera bientôt en France).

    Avec des cadeaux ?

    Sûrement pas, ce train ne circulera que jusqu’au 20 décembre. Et on voit mal le Père Noël passer par la cheminée de la locomotive. D’ailleurs elle n’est même plus à vapeur ! 

    Un peu d’histoire(s)

    Si ce train fait de suite penser à Hercule Poirot qui a brillamment réussi à démêler le Crime de l’Orient Express, il évoque aussi James Bond aux prises avec quelques méchants dans Bons Baisers de Russie. Mais entre la réalité et la fiction c’est le roman d’Agatha Christie qui se rapproche le plus des faits réels pour la description du train, des lieux et de l’événement qui l’a bloqué. L’affaire criminelle qui l’a inspirée s’est déroulée en d’autres lieux.

    La Compagnie Internationale des Wagons-lits, ayant eu l’idée d’un train permettant des trajets confortables (avant d’être luxueux) entre l’Europe et l’Asie, lance un premier train en juin 1883 depuis Paris. C’est un succès. Il y a eu plusieurs lignes de l’Orient-Express en Europe et la ligne Simplon Orient-Express, sur laquelle voyageait Hercule Poirot, a été créée en 1919 pour relier Paris à Istanbul en passant par les Alpes et le tunnel du Simplon. Aujourd’hui c’est le Venice Simplon Orient-Express, jusqu’à Venise seulement.

    Le 21 janvier 1929 le Simplon Orient-Express se retrouva bloqué par un blizzard pendant cinq jours en Turquie. Cet événement s’est retrouvé à la une de nombreux journaux et inspira Agatha Christie pour écrire son roman paru en 1934. La situation des voyageurs et du personnel devait être plus tragique que celle décrite dans le roman. Le dernier film retraçant cette histoire, sorti en 2017, est au-delà de la réalité en faisant évoluer les personnages à l’extérieur par une température sibérienne. Des articles de presse de l’époque ont annoncé une température de -25°.

    Le dernier voyage s’est déroulé en mai 1977 sans luxe avec principalement des journalistes à son bord. Certaines voitures ont été vendues aux enchères… Un parcourt Strasbourg-Vienne a cependant existé jusqu’au 12 décembre 2009.

    Le retour du Simplon-Orient-Express 

    Les trains de luxe cela fait rêver… même les financiers, surtout les financiers. Dans cette affaire on retrouve Accor (hôtels et résidences de vacances), LVMH (avec le groupe Belmond, hôtels et voyages de luxe, ex marque Orient-Express Hotels Ltd), la SNCF et même Le Puy du Fou…

    Il y a un an, un article du site Web des Échos titrait : « Tourisme : le retour en grâce des trains de luxe ». Cette expression est à mettre en parallèle avec les diverses études ou sondages réalisés sur « la fortune des Français »…

    Bien sûr que cela me faisait rêver, quand je longeais avec ma mère les voitures du Train bleu, autre train de luxe entre Calais et la côte d’Azur, en gare de Perrache, pour aller prendre, en « voies bis », l’autorail Lyon-Nîmes en correspondance avec le Mastrou à Tournon, dans les années 50. Un autre style d’aventure.

    JC

    Notes

    1 - Voyage de Paris à Marseille (860 km) hors train de luxe. Prix en francs d’époques.

    Durée du voyage :

    - En 1893 : 14 h 07.

    - En 2022 : 3 h 44 en moyenne avec le TGV.

    Prix du voyage :

    - En 1902 : de 42,65 F en 3° classe à 159,75 F en wagon-lit (classe luxe).

    - En 2022 : de 23 € en 2° classe à 156 € en 1° classe.

    Prix des repas :

    - En 1902 : petit déjeuner : 1,50 F ; Déjeuner à la fourchette : 3,50 F ; Dîner : 5,00 F.

    - En 2022 : repas à bord d’un TGV : 14 €, 80 (mais bien moins raffiné…).

    2 - Quelques repères pour 1900 : Salaire horaire d’un manœuvre : 0,30 F. Salaire mensuel d’une bonne à tout faire à Paris : 50 F.

    3 - On retrouve aussi Hercule Poirot « en affaire » dans l’environnement ferroviaire avec Le Train Bleu et l’Express de Plymouth (The Mystery of the Blue Train, 1928 et The Mystery of the Plymouth Express, 1923).

    4 - Quiz : Qu’appelait-on des « poireaux pélém » dans les années 50 ?

    Gravure du premier Orient-Express en 1883. Auteur inconnu. Source Wikipédia.

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     L’Orient-Express bloqué par la neige en 1929. Photo extraite de l’Illustration du 23 février 1929. Source Gallica.

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     Mon « train de luxe » avec deux voitures Pullman qui équipaient les trains de l’Orient-Express (datant de 1955 environ)

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  • La bibliothèque à Saint-Martin-de-Valamas

    La bibliothèque de Saint-Martin-de-Valamas

    Évoquer l’histoire de la bibliothèque paroissiale ou populaire de Saint-Martin de Valamas puis celle de la médiathèque actuelle, me renvoie un bref instant vers un film qui a marqué les gens de ma génération.

    Dans une salle obscure des années quatre-vingt, une intrigue policière située au cœur du moyen-âge, donne à voir l’importance du livre, de l’écrit, dans nos sociétés.bib nom de la rose 2.jpg 

    Le film : « le nom de la rose », nom éponyme tiré du roman d’Umberto Eco, est superbe, le jeu des acteurs et des images nous immerge à l’époque du moyen âge. Le film du réalisateur Jean-Jacques Annaud sort dans les salles, en France, en décembre 1986.

    L’intrigue se déroule dans une abbaye bénédictine. Des moines sont retrouvés morts dans des conditions mystérieuses alors que dans le même temps va se tenir une réunion papale d’importance.bib nom de la rose.jpg

    Pour élucider le mystère, l’enquête est confiée à un personnage reconnu par ses pairs, accompagné d’un novice.

    Ainsi, les indices de l’enquête poussent les enquêteurs à converger vers le cœur de la bibliothèque, enjeu du savoir et du pouvoir. « La poétique » ouvrage d’Aristote joue un rôle dans cette intrigue.

    Mais qu’en est-il des bibliothèques dans notre bourg de St Martin de Valamas ?

    En France, les bibliothèques populaires émergent au milieu du XVIIIème siècle, à l’initiative de la bourgeoisie et de l'aristocratie soucieuses de l'éducation du peuple. Leurs convictions sont très diverses : philanthropiques, religieuses, laïques ou politiques (réf. HISTOIRE DES BIBLIOTHÈQUES - Isabelle Antonutti - Médiadix – Université Paris Nanterre). 

    En ce début du XXème siècle l’évolution des bibliothèques publiques en France est restreinte.

    Dans son roman « La Place » Annie Ernaux donne une juste description des bibliothèques municipales dans les années 50.

    « Un dimanche après la messe, j’avais 12 ans avec mon père j’ai monté le grand escalier de la mairie. On a cherché la porte de la bibliothèque municipale. Jamais nous n’y étions allés. C’était silencieux, encore plus qu’à l’église. Le parquet craquait. Deux hommes nous regardaient venir depuis un comptoir très haut barrant l’accès aux rayons. 

    Mon père m’a laissé demander : « on voudrait emprunter des livres » 

    L’un des hommes répondit « quel livre ? » 

    A la maison, on n’avait pas pensé qu’il fallait savoir d’avance ce qu’on voulait, être capable de citer des titres aussi facilement que des marques de biscuits. »

    La bibliothèque paroissiale.

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    En 1896, à St Martin, l’ouverture de la bibliothèque paroissiale est initiée par le prêtre de la paroisse. Pour cela, un local paroissial dédié est aménagé à l’aide d’un fond.

    Un choix d’ouvrages, de livres : romans, nouvelles, bandes dessinées, … etc, est ainsi mis à disposition du public. Le lecteur emprunte temporairement un livre moyennant une participation financière d’un montant correspondant au 1/20ème de son prix d’achat. 

    Des bénévoles, nombreux, assureront le fonctionnement de la bibliothèque durant des années.

    En 1953, le besoin d’offrir à un plus large public l’accès à la lecture et de s’adapter à l’évolution de la société, la bibliothèque paroissiale change de nom et devient « la bibliothèque populaire ».

    Elle est installée dès l’origine sur la place du village. D’abord en rez-de-chaussée du bâtiment, elle sera transférée à l’étage quelques années plus tard. 

    Son ouverture effective en matinée des jeudi, samedi et dimanche, est adaptée aux activités des habitants, comme celles de se rendre au culte ou au marché du Bourg.

    A Saint-Martin, la lecture connait une forte attractivité.  

    Marie Norcen Saint-Martinoise, qui a étudié l’occitan, reçoit le prix de poésie occitan de la ville de Mussidan (dépt. de la Dordogne). Elle animera des soirées dans les Boutieres, collectera des contes, enseignera l’occitan et collaborera aux Cahiers du Mézenc.bib robinson suisse.jpg

    Les lecteurs sont nombreux, adultes et jeunes public. Il faut se souvenir des romans d’aventure comme « Le robinson suisse » écrit par Johann David Wyss ou encore ceux de l’écrivain Enid Blyton « Le club des cinq ».bib club des cinq.jpg

    Au tout début du XXIème siècle, le renouvellement du fonds documentaire reste tributaire de la cotisation des lecteurs et le limite. 

    Sur cette même période, une médiathèque communale est déployée pour répondre à une offre culturelle plus large que le livre comme l’informatique, l’accès au réseau internet (international network, réseau international), les ouvrages audio, l’utilisation du CD ou DVD dédié à la musique ou au film.

    Ainsi, une baisse de la fréquentation des lecteurs conduit les responsables à la fermeture de la bibliothèque populaire, le 04 octobre 2021.

    Naissance de la médiathèque des Boutières.

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    L’informatique et le réseau Internet, nouveaux outils de communication, de savoir et d’échange, pénètrent la société Française, et conduisent les pouvoirs publics locaux à proposer un accompagnement individualisé pour en faciliter l’accès.

    En effet, depuis 2001, la municipalité en partenariat avec le S.I.V.U. (Syndicat Intercommunal à Vocation Unique) implante un centre multimédia à Saint Martin afin de faciliter l’accès des nouvelles technologies (informatique et Internet) au plus près de la population. 

    Du matériel informatique est disposé dans un local dédié à cette activité et un accompagnement personnalisé est proposé. Christelle C. assure cette formation dans le cadre d’un contrat « emploi jeune ». 

    Le coût de la formation au multimédia reste modique :  la première demi-heure est gratuite puis un coût de 50 centimes d’Euros s’applique à chaque demi-heure supplémentaire.

    Une personne souhaitant acquérir une pratique de l’informatique, peut obtenir de l’aide et ainsi continuer à gérer son quotidien auprès des administrations, par exemple.

    Au cours de l’année 2006, l’équipe municipale de Saint Martin souhaite mettre en place un lieu de culture par la lecture et plus largement un accès au cinéma et à la musique aux moyens de supports numérique (CD, DVD).

    Gisèle G. élue, porteur du projet, ouvre le débat, appuyée par la conservateur Nelly Vingtdeux de la BDP (bibliothèque départementale de l’Ardèche). 

    Le maire, Rolland Veuillens, qui était réservé au regard de la bibliothèque paroissiale, ce décide finalement.

    La commune annonce l’ouverture d’une médiathèque communale et en informe les responsables de la bibliothèque populaire.

    La médiathèque est inaugurée le 30 septembre 2006, dans le bâtiment de l’ancien moulinage situé au quartier dit « du pont ». 

    A ce titre, Christelle C., dont le contrat jeune arrive à son terme est chargée de cette mission nouvelle : continuer à accompagner aux nouvelles technologies et créer puis gérer la médiathèque. 

    A cette époque, un bibliobus départemental assurait le renouvellement des ouvrages de chaque médiathèque du département. Il assurait le renouvellement du fonds documentaire à hauteur de 800 ouvrages chaque semestre.

    La gestion de la médiathèque est très rapidement transférée à la Communauté de Commune des Boutières qui devient la Communauté de Communes « Val Eyrieux ». Le Département de l’Ardèche appuiera la démarche d’une manière forte.

    La médiathèque propose des ouvrages écrits ou audio, mais également des CD ou DVD relatifs à la musique et au cinéma.

    Les sujets disponibles couvrent les romans, nouvelles, policiers, historiques, mais aussi le documentaire histoire, arts, poésie..., les revues, les publications régionales, …etc. 

    L’action culturelle à la lecture, au plus près de la population et accessible à tous, est déployée.

    La médiathèque des Boutières en 2022

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    La médiathèque de Saint-Martin est désormais installée dans l’ancien bâtiment du trésor Public. La salle principale présente les principaux ouvrages. Également, les nouveautés s’affichent dès que l’on y pénètre. Ce sont principalement des romans primés et que beaucoup s’arrachent.

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    Une salle adjacente, située en contrebas de la salle principale, présente des revues, des BD (bande dessinée) des ouvrages documentaires ayant comme thème la peinture, ou la pratique artisanale : tricoter, dessiner, etc., l'histoire, la géographie, la philosophie, les sciences, la santé….

    Ainsi, cette salle ne permet plus la possibilité de réaliser des expositions, d’organiser la présentation d’un livre par un écrivain(e).

    Enfin, une autre salle est dédiée aux enfants et permet des animations pour ces derniers.

    L'équipe de la Médiathèque est constituée par 2 salariées et 6 bénévoles.

    L’accueil qui est situé à l’entrée du bâtiment, présente des panneaux transparents qui protègent contre l’épidémie de Covid.

    A l’arrivée du lecteur, le(a) professionnel(le) l’accueille et lui apporte conseils et propositions à sa recherche de lecture.

    Un budget annuel de 6000€ attribué par Val'Eyrieux est alloué aux acquisitions. La Médiathèque départementale de l’Ardèche assure le renouvellement semestriel de 600 ouvrages.

    Les trois médiathèques de la Communauté de Communes Val Eyrieux de Saint-Agrève, Le Cheylard et Saint-Martin de Valamas, proposent leur fonds documentaire commun qui constitue une démultiplication des ouvrages disponibles aux lecteurs au sein de cette communauté.

    Le département propose un site dédié aux livres et revues sous la forme « papier » et « numérique » qui peuvent être empruntés depuis la médiathèque.

    Les ouvrages « numérique » sont disponibles, au moyen d’une liseuse que la médiathèque peut mettre à la disposition du lecteur. 

    Cette nouvelle approche de la lecture par le numérique, dite immatérielle, constitue un profond changement. Elle autorise l’accès au livre depuis chez soi et s’affranchit ainsi d’un passage par la médiathèque locale. En période de Covid, elle évite les contacts entre les lecteurs mais réduit aussi le lien social.

    Cependant et malgré des efforts de simplification pour l’accès à l’ouvrage numérique, des difficultés existent pour des novices de l’informatique qui limitent dans l’immédiat son impact. Cette réserve s’éteindra avec les nouvelles générations de lecteurs aguerries à cette technique. Une autre restriction actuelle est la lieuse dédiée uniquement pour le livre écrit et non illustré, mais des premiers modèles arrivent sur le marché.

    Face à cette évolution numérique et pour préserver le lien social qui existe au sein de la médiathèque, d’autres formes d’animation seront à développer.

    Cela est déjà engagé vers les plus petits ou plusieurs animations existent. 

    Une expérience est lancée depuis l'année dernière dans une classe de CP, elle consiste à faire créer une carte de lecteur pour chaque enfant entrant au CP par ses parents, s’il ne l'a pas déjà. 

    Chaque année un spectacle pour la jeunesse en lien avec le livre est proposé. Cette année 2022, l'animation « La mouette et le chat » a attiré 150 personnes environ.

    Depuis presque 10 ans une animation mensuelle des bébés-lecteurs est également assurée par l'équipe (bénévoles et professionnelles).

    Les enfants des écoles, crèche et centre de loisirs sont accueillis de manière régulière, lors des animations et des choix de livres.

    Nous pourrions citer d’autres animations pour les enfants qui visent l’éveil des plus jeunes à la découverte d’un livre ou d’un auteur. 

    De la même manière et malgré les difficultés rencontrées avec la pandémie, une activité des adultes existe, désigné sous le titre ambitieux du « prix Val Eyrieux ». Un groupe de lecteurs sélectionnent le meilleur roman de la rentrée littéraire choisi dans le panel des romans ayant reçu un prix littéraire de la rentrée.

    Nous pouvons également rappeler l’activité « soirées des lectures », qui a fonctionné autour des années 2010.

    Un constat que Christelle relève est la faible participation des adolescents malgré une offre « Mangas » qui attire habituellement un grand nombre de jeunes. Il est vrai que cette population est sevrée par la lecture à l’école, mais est-ce la raison profonde ?

    D’une manière générale, pouvons-nous considérer que la promotion de la culture par le livre est effective : la proximité et la fréquentation ? 

    La contribution financière à l’accès à la médiathèque, y compris le numérique, est modique car il est demandé la somme de 5 euros à chaque lecteur par année glissante. L'adhésion est gratuite pour tous les enfants mineurs et les étudiants.

    L'équipe de la médiathèque est constituée par deux professionnelles Christelle C. et Séverine R. et 6 bénévoles.

    Actuellement les bénévoles assurent des permanences lorsque les professionnelles sont absentes.

    L’activité des bénévoles est bien suivie par le Département qui promeut auprès de ces dernier(e)s une journée d’information sur les nouveautés de la rentrée littéraire et propose des journées de formation sur différents sujets.

    Au moment où je rédige ces lignes le nombre d’inscrits à la médiathèque s’élève à 320.

    A ce titre, il serait judicieux de comparer une telle participation au sein du département (ce qui doit être le cas, mais j’en suis resté à ce niveau d’information).

    Et de sa proximité ?

    Depuis quelques années le bibliobus ne fonctionne plus. Les points lecture reçoivent moins de lecteurs et exigent une implication de bénévoles. Actuellement, les communes d’Arcens, d’Intres, de St Julien, de St Clément, maintiendraient cette activité.

    Doit-on maintenir une telle proximité ? ou peut-on agir différemment pour se rapprocher encore davantage des habitants de la région où l’habitat est dispersé ? La question est posée et peut faire l’objet d’un débat.

    Remerciements :

    Je remercie chaleureusement Christelle CHAUSSINAND, François CHAMPELOVIER, Gisèle GIRAUD, Pierre MOULIN et Andrée Roméas, pour leur contribution à la rédaction de cet article.

    Je note que la forte contribution des bénévoles au fonctionnement des activités a été soulignée, à chacun des entretiens. 

    Ils ne sont pas mentionnés dans ce texte du fait de leur nombre et par respect d’en oublier, je les prie de m’en excuser.

    Sans ces derniers, le lien social serait réduit et certaines activités disparaitraient. 

    Alain Roméas

    Ce 26 novembre 2022 à St Martin de Valamas