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  • ruedespuces n°21

    AOÛT 2020

  • Editorial n°21

    Deux mondes :

    Jeudi matin : J'appelle le service clientèle d'un fournisseur de prestations nécessaires au bon fonctionnement de ma « petite entreprise ». Le robot me fait aimablement savoir qu'il y a 10mn d'attente, j'écoute 2mn la sonate en ré majeur, je mets le haut-parleur, pose le téléphone sur la table et vaque à mes occupations jusqu'à ce qu'une machine me demande de taper 1 pour tel service, de taper 2 ou 3, ou 4 ou 5 pour d'autres options dont aucune ne correspond à ma demande. Je raccroche et monte sur la place du village.

    C'est jour de foire. Autochtones et touristes mélangés font la queue devant les stands des marchands, les clients des cafés profitent de l'ombre des tilleuls, des marronniers ou des parasols, je salue du coude quelques amis et d'un bonjour à distance quelques connaissances. Masqués ou pas les gens ont l'air de profiter de la chaleur du matin encore supportable. Le véhicule de la maison de retraite vient comme chaque jeudi amener quelques résidents accompagnés par de dévouées animatrices. Les voitures se faufilent entre les barrières installées par la nouvelle équipe municipale. Des commerçants aident des aînés à charger leurs commissions dans leur voiture. Il y a déjà la queue devant le camion pizza.

    Deux mondes. Un monde moderne, celui des robots, efficient, rentabilisé, froid, impersonnel et puis, un monde humain, celui du marché villageois, chaleureux, amical, un monde où l'on se parle, un monde convivial.

    Dans ce numéro, des articles évoquent ces deux mondes :

    - A l'heure où Enedis nous informe du passage d'une société chargée de nous installer le compteur « intelligent » Linky nous avons cru bon de republier l'article que nous y avions déjà consacré.

    -Dans nos villages, en dehors des marchés, nous avons la chance d'avoir des petits commerces dont un article nous explique qu'en dehors d'être de proximité ils peuvent nous faire bénéficier de services plus avantageux que les gros groupes de commerce en ligne. Puis, 3 articles consacrés à des associations Saint-Martinoises nous montrent que la vie associative est un facteur essentiel pour apporter ces liens indispensables à notre bien être. Nous avons dans les Boutières un réservoir de bénévoles toujours prêts à aider, que ce soit dans les associations ou lors d'événements ponctuels. Un monde généreux éloigné de la compétition, de l'argent et des robots.

    En dehors des rubriques habituelles nous commençons une série consacrée à Pierre dac

    Quant à l'information en provenance de la mairie, nous attendrons que les nouveaux zélus, après un début mouvementé, aient le temps de remplir la lettre d'information mensuelle, afin que nous puissions participer à la vie de la cité autrement qu'en constatant les travaux en cours.

    François

  • Le pain à crédit

    A l'heure des cartes de crédit ou du « sans contact » il est bon de rappeler que dans des temps pas si lointains, d'autres méthodes de paiement avaient cours :

     

    Certains Saint-Martinois se souviennent peut-être avoir entendu parler leurs parents ou grands-parents d'une vieille coutume dans les années 1900 consistant à payer le pain à crédit.

    Une baguette de bois, la « taille » faisait office de carnet de crédit dans les boulangeries. Sur chaque « taille », une latte de bois léger, longue d'environ quarante centimètres était inscrit le nom d'un client. Le pain de quatre livres (60 centimes 1900) était en général payé à la quinzaine. A chaque achat, le boulanger faisait une incision dans la « taille » au moyen d'un couteau-scie. La « taille » était dédoublée sur l'épaisseur dans le sens de la longueur, aussi le trait marquait les deux parties dont l'une était donnée au client et l'autre gardée par le boulanger.

    Lors du règlement de la dette, le boulanger rabotait la latte sur les deux parties. Lorsque celle-ci était devenue trop mince elle était brûlée et remplacée.

    Nous serions heureux de savoir si certains de nos lecteurs ont connaissance de cette coutume et pourraient nous apporter plus de précisions.

    François, d'après une idée de Marc Deuxbarres

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