Je suis une grande amoureuse des plantes, quelle quelles soient, elles m'attirent irrésistiblement !
S'il y en a une, à Saint-Martin, qui a marqué mes souvenirs d'enfance, c'est bien la glycine du Bar / Restaurant éponyme, enfin ce qu'il reste aujourd'hui de la plante...
Mes premiers souvenirs de cette glycine remontent avant 2000, quand enfant, nous descendions du plateau pour aller au Lac de Saint-Martial, passions devant "La Glycine" et nous y arrêtions parfois manger une glace "surprise" dans un petit coffre fort bleu, sous cette glace se trouvaient des décalcomanies...
Une imposante et splendide glycine ornait la façade de l'établissement, parme, odorante, magnifique !
Elle me rappelais la glycine de chez mes grands-parents en Belgique.
Ensuite, quand nous nous sommes installés dans la vallées, il y a de ça un peu plus de 10 ans, j'ai revu cette glycine, taillée, entretenue et toujours majestueusement là. J'aimais voir sa floraison, son rythme, ses couleurs changeantes au fil des saisons : son vert tendre printanier, son bleu pastel, puis son vert foncé de l'été avant la chute automnale de ses feuilles jaunes.
Et puis un jour du printemps 2024, le drame... La glycine décapitée telle Marie-Antoinette !
Nous en faisions état dans l'édition d'avril 2024.
Alors imaginez-vous la joie que j'ai eu en découvrant de bon matin en allant travailler, un lundi, il y a de ça 15 jours, que la glycine était repartie de son pied mère et avait même fleuri !
Pas de grosses fleurs, non, mais elles étaient là bien présentes !
Après quelques recherche menées par Jean-Claude nous pouvons dresser un bref historique de cette vénérable plante, tout aussi vénérable que le tilleul de l'école Saint-Joseph est des 3 séquoias de Saint-Martin ( même si la glycine a eu la même destinée que le séquoia de Praneuf, ils ont tous deux survécus). Nous pouvons également la déclarer centenaire et lui donner un âge à quelques années près : 115 ans !!
J'espère que cette vénérable glycine pourra désormais continuer à s'épanouir et continuer d'être témoin de la vie qui se déroule sur la place Saint-Martinoise ( elle doit en avoir vu des choses en 115 ans ! ).
Petites recherches sur la glycine :
D’après M. Dugua : « La halle couverte située en face de l’Hôtel de ville était propriété communale. Elle était attenante à l’ancienne maison Raymond Bonnet (plus tard Nicolas) »
Le café Raymond Bonnet (maintenant La Glycine) existait en 1896 mais localisé rue du Garail, il est localisé sur la place depuis 1901. Ce Raymond est né en 1865 à St-Barthélémy. Il a eu un fils Raymond né à St-Martin en 1895 et une fille Raymonde née en 1899 ; simple pour la généalogie !
M. Nicolas (Raoul né à St-Sauveur en 1894, est le gendre de M.Bonnet et a épousé Raymonde le 21 août 1920 à St-Martin (les parents de Raoul habitaient St-Martin, son père était négociant). La mère de Marie Louise Raymonde était veuve et débitante.
Entre la carte postale « 1903-foire-st-martin » et la « place-1914 » la maison Bonnet a été refaite. Il y avait donc de la glycine en 1914.
Carte postale « 1903-foire-st-martin »
Carte postale « place-1914 »
En 1911, il y avait sur la place : un Victorin Faure, cafetier, à côté d’un Henri Grange, pâtissier. En 1906 pas de M. Faure mais un M. Grange est pâtissier.
C’est toujours le « Café Bonnet » en 1961 avec de la glycine.
Les dates notées sont du collectionneur qui a déposé les carte postales aux Archives Départementales 07 et elles sont acceptées.
Marie-Noëlle et Jean-Claude pour les recherches.
Si vous avez des anecdotes avec cette glycine et son Bar / Restaurant éponyme, n'hésitez pas à nous les envoyer : ruedespuces07310@gmail.com