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  • Ecrire: De l'importance de la ponctuation

               

     

     

    On croit souvent que la ponctuation est secondaire à l'écrit par rapport aux mots. La principale victime de cette négligence est la virgule, très souvent méprisée ( combien de fois n'a-t-on pas  entendu lors de la rédaction d'un texte collectif : « on ne va pas se disputer pour une virgule ! »). Pourtant , comparez les deux phrases suivantes:



      -Le président n'est pas mort comme on l'avait dit.

      -Le président n'est pas mort, comme on l'avait dit.



    Vous saisissez la nuance ?  Dans la première phrase , le président est bel et bien mort, mais pas de la façon qui avait été rapportée. Dans la seconde, il est toujours vivant, contrairement à un bruit qui a couru....

    Voici d'autres exemples, dans lesquels la présence ou non de virgules est capitale:



    • Vous ne serez pas payés comme prévu.
    • Vous ne serez pas payés, comme prévu.



    • Votre mari ne dit rien, sans raison.
    • Votre mari ne dit rien sans raison.



    • Ma soeur, qui travaille à Paris, vient de se marier.
    • Ma soeur qui travaille à Paris vient de se marier.



    • Les choristes, chantant juste, enregistreront un disque.
    • Les choristes chantant juste enregistreront un disque.



     Convaincus?  Alors, chers lecteurs et éventuellement auteurs, prenez garde à la virgule !




                                                            Gilles et John



    NB: les exemples cités sont tirés d'un excellent petit ouvrage de Olivier HOUDART et Sylvie PRIOUL :  « La ponctuation ou l'art d'accommoder les textes » (Ed. Du SEUIL)




  • Démocratie locale

    Après le billet de Régis Duchamp dans le blog « ruedespuces » du mois de février, Didier Rochette a fait quelques remarques : « Il est facile de critiquer les décisions municipales sans connaître tous les éléments (…) Les paroles sont faciles, qu'en est-il des actes. Il serait bon qu'avant les nouvelles élections municipales certaines personnes puissent assister aux réunions du conseil ou de la Communauté de Commune pour se rendre compte de la difficulté de la tâche. »

    Ca tombe bien, le but de ce blog est justement d'essayer modestement de faire participer la population en apportant des suggestions, des idées concernant la vie de nos villages. Chacun de nous le sait bien : la critique est aisée et l'art est difficile. Derrière un clavier d'ordinateur on peut tirer des plans sur la comète sans prendre de risque. Cependant, il doit être possible d'échanger, même de critiquer sans agressivité, en acceptant que chaque avis soit respecté.

    Commençons donc à nous livrer à cet exercice.

    Nos conseils municipaux sont élus pour 6 ans. La démocratie représentative donne aux élus le droit pendant cette période de prendre des décisions concernant la collectivité. Une fois par an, lors de la parution du Bulletin Municipal on apprend ce qui a été réalisé en notre nom. Nous ne pouvons qu'en prendre connaissance. Nous ne pouvons pas critiquer car nous ne connaissons pas les raisons pour lesquelles les décisions ont été prises. On critique quand même, bien sûr, entre nous, en famille, au bistrot, mais sans savoir. Si aucune réunion publique n'est organisée pour communiquer avec la population, deux questions se posent : Les élus pensent que :

        1. Nous devons leur faire confiance : Si on a voté pour eux c'est que nous les croyons compétents pour gérer nos affaires,

        2. Nous donner la possibilité de nous exprimer publiquement c'est prendre le risque d'être critiqués.

    Dans le premier cas, le raisonnement peut se comprendre, mais il est quand même permis de douter.

    Dans le second cas, en organisant chaque année des réunions publiques, pourquoi n'entendraient-ils que des critiques ? Mais au moins ils auraient la possibilité d'expliquer leurs décisions. Cela éviterait les mauvais procès, c'est à dire, par exemple de mettre sur le dos de la municipalité des décisions imposées par la Communauté de Communes.

    Ceci étant posé, il est clair que la tâche des conseils municipaux et surtout des maires et des adjoints est ingrate et tout le monde en est conscient. On voit bien qu'il est de plus en plus difficile dans les petites communes de trouver des édiles prêts à endosser ces responsabilités. (En plus Gilbert dans le blog précédent pense qu'ils ne devraient pas être rémunérés!) Comme Didier Rochette le suggère, ne devrions nous pas davantage assister aux réunions du conseil municipal. Pourquoi, ne pas informer des dates de ces réunions sur le panneau sur la place et dans la feuille d'informations que chacun reçoit chaque mois dans sa boite aux lettres ?

     Habitants du village, conscients des difficultés et de la charge qui incombe aux élus communaux, ne devrions-nous pas prendre aussi nos responsabilités. En tant que simples citoyens, il n'est pas de notre pouvoir d'interdire les véhicules sur les trottoirs, il n'est pas de notre pouvoir d'aménager autrement la place, il n'est pas de notre pouvoir d'organiser autrement les marchés du jeudi (voir le billet « police municipale). Mais, pour ce qui est de la vie du village et de son attractivité, ne pourrions nous pas être à l'origine d'actions citoyennes ?

    Bien sûr, beaucoup d'initiatives sont déjà prises, ne serait-ce que par les nombreuses associations qui sont d'ailleurs aidées par la municipalité.

    François

     

     

  • J'ai lu

                          


    BOULOTS DE MERDE !

    1. Brygo / O. Cyran                    Boulots de merde ! - Julien BRYGO, Olivier CYRAN



    Journalistes, J.Brygo et O. Cyran se sont penchés sur ces emplois précaires, mal rémunérés, aux conditions de travail souvent déplorables (horaires, rythmes de travail...). Parce qu'ils prolifèrent, notamment dans certains secteurs (restauration, services divers). Dans certains cas, ce sont des emplois carrément douteux (traque des migrants !). A la lecture de cette enquête instructive, on se dit  que face à des emplois d'un tel ordre, il n'y a qu'une seule solution: la fuite !

    Mais ce qui est le plus intéressant, c'est lorsque les auteurs montrent que la recherche aveugle du profit et de la rentabilité à tout prix conduisent à dénaturer certains emplois jusque là fort honorables (à la Poste, dans les hôpitaux...) . Car pour Cyran et Brygo, ce qui est le plus grave, c'est la perte de sens dans les activités (où seul compte le gain financier, au détriment de l'utilité sociale). Et là ne sont pas seulement concernés les emplois peu qualifiés, mais aussi des postes plus élevés dans la hiérarchie, postes à responsabilités et bien rémunérés, même si cela n'apparaît pas forcément au grand jour.

    Avec cette enquête, écrite d'une plume alerte, les auteurs nous éclairent sur tout un pan du monde du travail: à lire (vous ne croyez pas, monsieur Macron ?) et à discuter.



                                                                      Gilbert VERDIER



                    LA REVOLUTION DE LA LUNE ( Roman)           Résultat de recherche d'images pour "la revolution de la lune"

                                                 Andrea Camilleri



    En 1677, le vice-roi de Sicile (alors sous domination espagnole) décède brutalement, et c'est son épouse Eléonora qui va le remplacer pendant 4 semaines (soit une lunaison, d'où le titre de l'ouvrage). Et durant ce court laps de temps, elle va oser s'attaquer à la corruption, aux privilèges et à la pauvreté qui sévissent alors sur l'île. C'est cet épisode historique méconnu que nous raconte A. Camilleri (délaissant ainsi ses polars), de façon romancée, bien sûr, mais aussi très documentée. Et il le fait brillamment: on suit avec passion l'aventure de cette jeune femme aussi belle qu'intelligente et courageuse, narrée dans uns langue mêlée d'un savoureux dialecte sicilien et aussi d'espagnol, sans que pourtant la compréhension du lecteur en pâtisse. Ajoutons qu'on s'amuse beaucoup: certaines scènes relèvent du burlesque le plus pur. Alors, oui ce roman est superbe et Andrea Camilleri   est un grand écrivain.

    A lire sans attendre !



                                                              Gilbert VERDIER



    NB: ces deux ouvrages sont disponibles à la Mediathèque de Saint Martin.