La « Dolce Via » est-elle vraiment une voie douce ?
Depuis quelques années, la « Dolce Via » se trouve goudronnée (à l'instar des routes départementales) sur une grande partie de son parcours. Ce revêtement est certes bien utile pour éviter la formation de trous et flaques d'eau, l'accumulation de la caillasse ou le creusement d'ornières, autrefois récurrentes. Mais il y a un revers à la médaille, d'abord pour la marche, nettement plus usante sur bitume que sur terre battue, mais là n'est pas l'essentiel.
Le problème majeur vient que la vitesse de déplacement des vélos s'est fortement accrue : Il n'est pas rare désormais de voir débouler des cyclistes à 30km/heure, voir plus, notamment à la descente. C'est là la vitesse atteinte par les deux roues sur une route départementale, et tant pis pour les piétons qui eux se déplacent à la vitesse faramineuse de 5km/h. Il s'ensuit que ces derniers sont obligés à beaucoup de vigilance car beaucoup de cyclistes ne disposent d'aucun signal sonore, sans compter que certains d'entre eux semblent considérer la « Dolce Via » comme une piste d'entraînement pour leurs compétitions futures (1). Ajoutons qu'avec la généralisation des vélos électriques, la vitesse moyenne s'est encore accrue (sans effort) et la « Dolce Via » apparaît désormais comme une voie ouverte aux engins motorisés (car c'est bien de cela qu'il s'agit) (2).
Bref, on a la nette impression que la « Dolce Via » n'est plus tant que cela réservée aux modes de déplacements alternatifs (lenteur, sérénité, silence, observation de l'environnement...) que sacrifiée aux intérêts de la vitesse. Mais où est passée sa vocation première ?
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Si certains sont tellement pressés, ils peuvent toujours aller sur les routes départementales, elles sont faites pour cela.
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Pour l'instant la puissance des moteurs électriques est faible, mais il est parfaitement concevable que certains constructeurs (ou simples bricoleurs) augmentent cette puissance, permettant des vitesses beaucoup plus élevées. (40, 50, 60 km/h?)
Compromis : (François)
Les « Attilas » de la forêt
Dans le numéro de juin de « ruedespuces » Christiane Behmke faisait part de son indignation devant l'état déplorable dans lequel les bûcherons laissaient les forêts après la coupe des arbres : Troncs, souches, branches laissés à l'abandon sur le terrain.
Or, depuis juillet, une entreprise d'abattage et de débardage a à nouveau sévi au dessus du lotissement des Horts, à Saint Martin. Et là, même cause, même effets : Les champs de bataille de Verdun ne devaient pas être plus dévastés, sans compter que ces individus prétendument « forestiers » (on ne voit pas très bien où est le respect de la forêt et de la nature dans leur activité) se permettent dans des propriétés et des terrains sans autorisation, uniquement de pénétrer parce-que ça leur facilite la tâche, mais passons, il y a pire. Figurez-vous qu'un sentier part de l'angle du cimetière et des parkings, monte à droite le long du lotissement, traverse la forêt (enfin ce qu'il en reste!) pour rejoindre le chemin des Sagnes, peu avant le rocher Tenaille (Tout ça pour ceux qui connaissent) . Le sentier est désormais impraticable, obstrué par des arbres abattus (parfois sans raison, tels que des châtaigniers) et laissés en travers du chemin, des branches, voir des pierres servant auparavant de murets. Ce spectacle désolant, c'est la conséquence de la recherche frénétique du profit, au mépris de tout respect envers les hommes, mais aussi envers la nature.
Alors, amis de la nature, simples promeneurs, si vous voyez des paysages de nos campagnes dans un tel état de délabrement et d'abandon, sachez que ce n'est pas simplement la désertification de nos campagnes et de la déprise agricole, mais aussi à des entreprises de ce type qui se moquent des conséquences de leur activité. (1) (2)
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L'entreprise responsable est la société Bader, sise au Chambon sur Lignon en Haute-Loire.
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Comme souvenir de leur passage ils ont quand même laissé quelques canettes de bière (vides évidemment) ça fait toujours bien dans le paysage.
Gilbert Verdier