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ruedespuces - Page 196

  • Confinement ou confinement

    Nous sommes tous confinés chez nous. Après avoir pris cette mesure un peu de haut pour certains (dont moi) ou l’avoir considérée comme une bienvenue période de congés, nous sommes tous en train de nous apercevoir que 2 semaines de confinement, qui sans nul doute vont devenir 6 sinon 8 semaines ne sont à prendre ni de haut ni à la légère. 

    L'économie s'est arrêtée nette, les entreprises sont fermées et le personnel au chômage technique, heureux ceux qui télétravaillent car ils ont une structuration de leurs journées, pour les autres, c’est encore plus compliqué. Notre quotidien est rythmé par les journaux télévisés midi et soir qui sont tous encore plus angoissants que la veille, et qui nous annoncent une apocalypse inévitable à court terme, et nous sommes tous à nous demander ce que nous pouvons faire pour ressembler à ces héros soignants ou même à ces héros du quotidien que sont nos caissières de super marché et nos éboueurs ! Quel paradoxe que ce virus qui nous amène à glorifier les anonymes à la TV, des jobs certes très honorables mais qui pour le coup étaient dans l'anonymat le plus complet. Les gens transparents de notre quotidien mis en valeur par un virus venu de Chine … Voilà que nous redécouvrons la vraie peur, celle sur laquelle on peut mettre un nom COVID, et par voie de conséquence le courage, cette vraie valeur, celui de faire face pour soi et pour les siens à cette situation imprévue et incroyable.

    Tout ceci bien entendu amplifié et déformé par les médias qui par voie de conséquence n'ont rien d'autre à se mettre sous la dent. Mais il y aura un après, si je vous assure il y aura un après COVID, dans lequel nous aurons sûrement tous un ami, une connaissance, ou même un membre de notre famille qui aura souffert du COVID dans sa chair, mais combien d'autres souffriront du COVID et de ses conséquences économiques ? Combien se retrouveront au chômage, combien d'artisans, de commerçants n'auront pas les reins assez solides, et on sait tous que la solidité des reins d'un commerçant ou d’un artisan réside dans la profondeur de son tiroir-caisse, pas assez solides pour continuer et reprendre progressivement son activité ? Alors soyons ce que nous savons faire de mieux, soyons des héros-consommateurs, car c'est par la consommation que le tissu économique de la nation reprendra des couleurs, Si vous êtes écolos, consommez écolos, si vous ne l'êtes pas …. Consommez écolo quand même ça ne peut pas faire de mal, et pendant le confinement consommez local, car imaginez ce que serait notre confinement sans détaillant à St Martin, sans le bureau de tabac, nos deux boulangeries et nos deux épiceries, sans la cave, sans pompes à essence, sans les fruits et légumes frais, sans la boucherie et sans la pharmacie (dernier point d’eau avant le désert médical) …. Consommer local pendant le confinement c'est bien, mais ne consommez pas que des pâtes, un petit gâteau ici et des légumes frais là, faites-vous des plaisirs, car 6 semaines ce sera diablement long et peut être que ce sera plus de 6 semaines. Et après il faudra aider les commerces dits « non essentiels » qui réouvriront, espérons qu'ils réouvriront tous, et que notre village ne subira aucune victime économique. Cela dépendra de notre attitude collective pendant le confinement mais aussi après pour que nos commerces survivent et qu'ils reprennent des couleurs. 

    Saint Martin sera ce que nous en ferons 

    Régis L Duchamp 

    RLD

  • Coup de gueule !

    En cette période de pandémie, l’envie me vient de pousser un coup de gueule !

    Ce billet sera sans doute redondant avec bien d’autres mais, à chacun d’appréhender la situation actuelle.

    Serions-nous retournés au Moyen-âge ?

    Au XXIe siècle, dans un pays que l’on dit riche, n’aurions-nous pas, ou plus, les moyens de se prémunir d’un petit virus infinitésimal faute d’avoir, par imprévoyance, supprimé drastiquement les matériels de protection, fermé des hôpitaux, supprimé des lits dans ceux encore ouverts… ? 

    J’entends que beaucoup relisent « La Peste » de Camus ; pour ma part, je préfère me référer à Jean Giono et son « Hussard sur le toit » au temps où le bacille virgule, vers 1832, a été responsable d’une épidémie de choléra, bacille que Filipo Pacini parviendra seulement à identifier en 1854. 

    Comme on dit, depuis il est passé de l’eau sous les ponts, eau qui à l’époque véhiculait la maladie faute de conditions hygiéniques dans les habitations.

    Et, près de deux siècles plus tard, sommes-nous plus avancés ?

    Poser la question c’est sans doute y répondre. A force de n’avoir qu’une vision comptable de la santé nous en sommes arrivés à ne plus avoir les moyens d’endiguer une épidémie, une pandémie, et de soigner ceux qui sont infestés.

    Suivant le dicton : passé la fête, passé le saint, malgré toutes les belles promesses, les hommes et les femmes politiques qui aujourd’hui dirigent la France, sauront-ils tirer les leçons de cette catastrophe humanitaire ? Passé la crise, ne seront-ils pas de nouveau tentés par les vieux démons de réduire toujours plus les dépenses de santé ?

    Mon opinion est faite quant à la gestion de cette crise sanitaire, l’exécutif, Président en tête, a tardé à prendre des mesures draconiennes, cela afin de sauver l’économie et la bourse ; les mesures de confinement auraient dû être prises en France en même temps que nos voisins italiens.

    Résultat des courses : ni l’économie ni la bourse n’ont été sauvées mais des morts en plus sont à déplorer.

    On dit que gouverner c’est prévoir, d’un point de vue sanitaire cette gabegie aurait pu être évitée si des coupes budgétaires n’avaient pas été pratiquées lors des différentes mandatures. En 2011, la France possédait un stock de 1,4 milliard de masques chirurgicaux et FFP2, stock qui a été ramené à 150 millions en 2013 et, aujourd’hui par exemple, l’hôpital de Pontoise lance un appel aux couturières Val d’Oisiennes pour fabriquer des blouses pour couvrir ses besoins journaliers : de l’ordre de 500 à 800 blouses. Dans le Nord un appel est également lancé aux couturières pour fabriquer des masques dont les soignants ont tant besoin. Ce sujet est loin d’être épuisé ; nous pourrions en faire un inventaire à la Prévert… 

    Lorsque déconfinement il y aura il est à espérer que les élus des deux chambres sauront créer des commissions d’enquête afin de déterminer les responsabilités ainsi que les vrais responsables de cette incurie !

    Alain Amsellem

  • Petites réflexions en vrac

    Nous sommes en guerre, c’est le Président de la république qui l’a dit…. Cela semble tellement irréel, le ciel est d’un bleu azur exceptionnel, on entend plus rien d’autre que la rivière, le pépiement des oiseaux et les bzzzz des insectes, tout est calme, serein, rien à voir avec une atmosphère de guerre. Où sont les chars, les avions, les bombes, les maisons qui s’écroulent sur les habitants, les hordes de familles fuyant droit devant, espérant trouver une terre plus accueillante, où sont la faim, la peur, les blessures, la mort horrible ? C’est une guerre silencieuse, contre un ennemi microscopique, il n’y a pas de blessés, pas de bombes, pas de corps à corps ; juste un truc invisible qui est en train de mettre K.O les plus grandes puissances de ce monde et d’achever les petites. Incroyable ! Ahurissant ! Personne ne s’y attendait, et toc…….la Nature se venge t’elle comme certains aiment le croire ? Peut-être, ce qui est sûr, c’est qu’elle en profite au maximum, la pollution a drastiquement diminué, je n’ai jamais vu autant d’insectes, et moi qui me demandais il y a quelques temps où étaient passés les oiseaux, je les entends, je les vois, ils sont là et ils sont nombreux. Un couple de hérons téléchargement (1).jpgvient de s’installer pas loin, des canards barbotent dans la rivière, et un cincle plongeur me fascine de ses acrobaties sous l’eau.  téléchargement.jpgMais pendant ce temps, l’ennemi continue son œuvre. La guerre est bien là, les gens meurent par milliers, sans bruit. Des médecins et des infirmières, des aide- soignantes, des brancardiers, des pompiers, des bénévoles de tous poils livrent une bataille qui semble sans fin contre cette bestiole . La guerre est bien là, et oui….. avec aussi son lot de vilaines choses, de vieilles habitudes qui refont surface, les délations, de lettres anonymes envoyées par de vrais froussards, qui ont peur de tout, du virus, et de signer leur torchon ; il n’aura pas fallu longtemps pour que la méchanceté, l’imbécilité et la peur fassent renouer avec ces actes méprisables, qui me font plus peur que le virus.

    Sinon, vous avez sûrement fait un stock de pâtes, de pq, de farine, avez-vous pensé au stock de préservatifs, il paraît que çà va bientôt manquer… 

    Peut-être qu’en fin d’année il faudra rouvrir la maternité de Saint-Agrève, ce serait une bien  belle nouvelle ! 

    Nous voilà donc confinés, ainsi que des millions de personnes dans le monde. Ca ne me dérange pas, il paraît que je suis un peu asociale…J’aime bien faire mes courses dans le village, où les commerçants font le maximum pour tenir le cap. Sauf la Poste, mais la Poste est un service public… Ah bon ? ouioui, c’est un service public , mais fermé. Et dans lequel on ne réfléchit pas trop. Ainsi il faut porter notre courrier dans la boite à Champchiroux. Pourquoi Champchiroux ??? c’est pour entretenir notre forme peut-être, çà nous oblige à marcher. Sauf qu’on prend la voiture, pour aller poster une lettre, c’est quand même un peu c.. non ? IMG_20200415_102907.jpg

    Le personnel hospitalier, c’est du service public aussi, non ? heureusement qu’ils ne font pas comme la Poste, vous imaginez ? « Hôpital fermé, allez vous faire soigner ailleurs , liste des hôpitaux recevant des malades sur www.hopitalouvert.com » 

    Bon, maintenant je me demande comment sera « l’après », quand sonnera l’heure de la libération, que se passera t’il, allons nous reprendre comme avant et sans discernement notre consommation excessive de tout, ou réfléchir à une vie plus simple, plus respectueuse de ce et ceux qui nous entourent , allons nous changer notre alimentation, produire et acheter plus local , gaspiller moins et partager plus, par exemple, personne ne devrait mourir de faim à notre époque. 

    J’aime penser que la catastrophe qui est en train de se produire nous sert d’avertissement et nous responsabilise tous, car c’est en oeuvrant tous ensemble , et pas seulement en France, qu’un changement pourra être efficace. Peut être que je ne suis qu’une grande utopique !!! 

    En attendant, ce serait bien que nous puissions bientôt ouvrir nos portes, sortir, nous retrouver sur la place de Saint-Martin, dans un de nos cafés,  au soleil, en trinquant autour d’une Corona bien fraîche !0000075032814_A1C1_s01.jpg

    Hélène Duchamp